« Rue Jean Guy » : différence entre les versions

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La rue Jean Guy se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon entre la rue de la Mabilais et la rue Jules Rieffel. Cette voie fut dénommée rue Guy par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 4 septembre 1901[1]. La délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes du 12 novembre 2008 lui donne sa dénomination actuelle.


« Nouveaux noms de rues. Il est décidé que [...] la rue comprise entre le chemin de la Mabilais et la rivière de Vilaine sera dénommée rue Jean Guy. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numero du 7 septembre 1901 • Recueilli par Manudu35 • 2018licence

Cette voie rend hommage à :

Jean Joachim Guy

ancien ouvrier fondeur devenu entrepreneur

(5 novembre 1822, Saint-Jamme-sur-Sarthe - 10 novembre 1893, Rennes)

La fonderie de fer et de cuivre Guy et Mancelle fonctionna au n°6 route de Redon (actuel boulevard Jean Mermoz), dans le quartier Arsenal-Redon entre 1853 et 1875. Elle fournit durant la guerre de 1870 un grand nombre de canons et d'obus à l'administration militaire, ce qui fît prospérer l'entreprise[2]. Entre 1875 et 1936, elle prend le nom de fonderie Guy et Thuau.

Selon Pocquet du Haut-Jussé, l'établissement, fondé en 1859 (en vérité 1853, ndlr, voir plus bas) par un sarthois, Joachim Guy, passe à ses successeurs les Thuau (notamment Édouard Wikipedia-logo-v2.svg, né en 1861 à Rennes), après 1899, jusqu'à sa fermeture en 1936. Dès 1867 et suite à la prospérité de l'entreprise, l'une des principales de Rennes, Jean Guy souhaite rapprocher l'entreprise du centre-ville. L'opération n'est réalisée qu'en 1875 car elle se heurte à l'opposition des riverains. D'abord implantée 3 et 5 rue des Trente en 1875, elle est déplacée plus à l'ouest en 1879 (sans doute quelques années plus tôt, ndlr, voir plus bas) à l'angle de la rue des Trente et de la rue d'Inkermann.

La fonderie a sans doute été déplacée en 1875 suite à la reprise de la fonderie initiale Guy et Mancelle par Guy et Thuau, elle apparaît d'ailleurs dès 1877 sur un plan de la ville de Rennes. Sa production était importante, elle compta un moment plus de 1 000 ouvriers, et plus de 300 personnes y étaient employées en 1890. Les annuaires et les archives départementales attestent l'existence de la fonderie Guy & Mancelle de 1856 à 1875, date à laquelle apparaît la fonderie de fer et de cuivre Guy & Thuau en 1875.

Le lotissement dit "de la Fonderie", composé d'une quarantaine de lots, est réalisé sur les terrains de la fonderie Guy et Thuau, et autorisé en 1936. La rue de la Fonderie fut classée dans la voirie urbaine en 1948.

Popularité

Jean Guy est décrit par Édouard Vadot, secrétaire général de la ville de Rennes de 1885 à 1909, dédaigneux des édiles de culture classique, comme "un excellent homme, pas méchant pour deux sous, mais incapable de dire deux mots de suite". Il se montre d'ailleurs très critique à son égard : "L'homme le plus nul qui se puisse imaginer en tant que conseiller municipal, bien entendu. N'a jamais ouvert la bouche, soit dans les séances privées, soit dans les séances publiques du conseil. Il ne semblait même pas entendre les discussions. Grand industriel, il passait pour l'homme de bien par excellence. Sans convictions, ami de M. Le Bastard, il n'en accepta pas moins de faire partie de la commission municipale […] en 1889. Il fut aussi muet dans cette commission qu'au conseil municipal. Ce ne sont pas ses capacités qui le firent nommer conseiller d’arrondissement du canton sud-ouest."[3].

Jean Guy apparaît cependant bien plus populaire dans les colonnes de l'hebdomadaire rennais les "Nouvelles Rennaises", suite à son décès en 1893. L'auteur y souligne sa connaissance de la classe ouvrière et son estime, en parlant d'un "patron exemplaire vénéré de tous, faisant le bien sans compter autour de lui"[4].

Il résida au 24 faubourg de Redon à Rennes, tout près de son lieu de travail.

Il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 3 août 1890. Un courrier de réponse signé de sa main et daté du 14 août 1890 met en lumière les raisons de cette nomination : "Fondateur à Rennes, en 1853, d'une fonderie occupant actuellement plus de 300 ouvriers - Fournisseur du service de l'artillerie - Fondateur et président de l'ancienne société de secours mutuels des ouvriers fondeurs - Ancien administrateur et ancien président de la société mutuelle "la Garantie Industrielle", compagnie d'assurance contre les accidents - Ancien conseiller municipal de Rennes pendant 10 ans - Conseiller d'arrondissement depuis 6 ans ; président du conseil d'arrondissement."[5]

Urbanisme

Au n°11 rue de la Fonderie, à Rennes, se trouvait un édifice construit par l'entrepreneur Léofanti, dans les années 1800, ayant fait partie de l'ancienne fonderie de fer et de cuivre Guy et Thuau. Le bâtiment, infesté de mérule, est démoli en 2014-2015. Le propriétaire, Aiguillon construction, y construit un bâtiment collectif de logements[6].

Au numéro 10,12 de la rue Jean Guy, ancienne beurrerie en gros Nell, puis conserverie Ravilly, puis SA Rena Conserves et Salaisons de Bretagne (sites : patrimoine bzh et musée de Bretagne 2017.0011.24). Anne Nell (Nel?) épousera en 1907 Henri Laurent, photographe à Port Louis, éditeur de cartes postales

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. Les "Nouvelles Rennaises" du 15 novembre 1893
  3. Rennes sous la IIIe République: Cahiers d'Edmond Vadot, secrétaire général de la ville de 1885 à 1909 - Patrick Harismendy (dir.) - Presses Universitaires de Rennes (2008)
  4. Les "Nouvelles Rennaises" du 15 novembre 1893
  5. Voir la fiche correspondante au sein de la base Léonore
  6. https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/urbanisme-rennes-la-merule-oblige-detruire-lancienne-fonderie-2881665


Galerie cartes postales

Carte publicaire des établissements Ravilly. Carte postale Coll. YRG












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