Rue Jeannette Guyot

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La rue Jeannette Guyot (Straed Jeannette Guyot) se situe entre la rue Roger-Henri Guérand et la rue du 21 juillet 1954 dans le quartier de Cleunay. elle a été ainsi dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 21 janvier 2019 pour rendre hommage à :

Jeannette Guyot

Résistante (1919 - 2016)

Jeannette Guyot

Louise, Raymonde, Jeanne dite Jeannette Guyot est née en 1919, à Châlons-sur-Saône (71), d’un père marchand de bois et d’une mère couturière. Répondant à l’Appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, Jeannette, à 21 ans, suit ses parents qui se lancent dans la Résistance. Habitant un département traversé par la zone de démarcation, elle devient membre d’un réseau attaché au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA), de la France Libre. Ce réseau est chargé de la réception d’avions et de parachutistes venant du Royaume-Uni ou pour faciliter le retour ou le départ vers Londres.

Avec un Ausweis (laisser passer), Jeannette Guyot fait passer des agents en zone Sud. En 1941, elle fait la connaissance de Gilbert Renault, alias Colonel Rémy, le chef du réseau " Confrérie Notre-Dame ", l'un des plus importants réseaux de renseignements militaires de la Résistance, basé à Paris. Tout en continuant ses activités de passeuse, "Jeannette" devient un agent de liaison et transmet des renseignements en zone dite libre.

En 1942, elle est arrêtée et emprisonnée durant trois mois. Malgré les sévices, elle ne parle pas et faute de preuve, les Allemands la relâchent. Elle reprend du service et parvient à rejoindre Lyon. Après l’invasion de la zone libre par les Allemands, Jeannette est recherchée par la Gestapo, le Colonel Rémy, préfère l’envoyer à Londres. En mai 1943, elle parvient in extremis à monter dans un avion. A Londres, elle devient Jeannette Gauthier.

Ne supportant pas les tâches administratives, elle fait partie des 120 volontaires français pour participer au plan Sussex. Afin de préparer un débarquement en France, l’état-major du Général Eisenhower veut, en 1943, mettre en place sur le sol français, des observateurs très entrainés pour collecter le maximum d’informations sur le dispositif allemand. Jeannette Guyot, devenue lieutenant, est parachutée près de Loches (37), en février 1944. Elle a pour mission de trouver des caches sûres pour les agents. La mission est difficile car la Gestapo est aux abois.

Après la Libération de Paris, Jeannette Guyot travaille pour le nouveau service du renseignement français, la Direction générale des Études et Recherches (DGER). Elle y apprend la déportation de ses parents, seule sa mère va revenir des camps. Jeannette Guyot est faite chevalier de la Légion d’honneur, reçoit la croix de Guerre avec palme, décorée de la médaille "British George Medal" en Grande-Bretagne où elle reçoit le titre honorifique d’officier de l’ordre du British Empire. Elle reçoit également l’ "American Distinguished Service Cross", pour son "héroïsme extraordinaire lors d’opérations militaires", la deuxième plus haute distinction américaine que seule une autre femme américaine a obtenue durant la seconde guerre. En juin 1945, Jeannette Guyot se retire à Sevrey (71), près de Châlon-sur-Saône, où elle épouse un ancien agent du Plan Sussex, Marcel Gaucher. Le couple va avoir quatre enfants. Le 16 avril 2016, Jeannette Guyot, décède à 97 ans, dans la plus grande discrétion, tandis que la presse anglaise a fait l’éloge de celle que l'on considère, outre-Manche, comme une héroïne.

Notice biographique Joël DAVID– Res-Com

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