« Rue Olympe de Gouges » : différence entre les versions

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La rue Olympe de Gouges à été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 11 Juillet 1996. Cette rue se situe dans le [[Quartier 10 : Villejean - Beauregard]]


La rue Olympe de Gouges est une voie axée nord-sud, dans le quartier de Beauregard, reliant l'[[avenue de Cucillé]] à la [[rue Marie Dorval]]. La plaque indique :
== Biographie d' Olympe de Gouges, héroïne de la Révolution Française ==




==='''Olympe de Gouges'''===
'''Marie Gouze est née le 7 Mai 1748, à Montauban''' (Lot-et-Garonne), d'une mère servante, née Anne-Olympe Mouissat et d'un père "officiel", Pierre Gouze, boucher qui n'a pas signé son acte de naissance. Se référant aux aveux de sa mère, elle se prétendait fille naturelle du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, Président de la Cour d'Assises de Montauban, le parrain de sa mère, cinq ans plus âgé qu'elle. Lefranc de Pompignan fut élu à l'Académie Française, mais après avoir attaqué le parti philosophique, dont certains l'avaient fait élire, il s'attira les foudres de Voltaire.


Héroïne de la condition féminine
Après des études bâclées, Marie sait à peine lire et écrire. A 17 ans elle épouse Louis-Yves Aubry, traiteur de l'intendant de Montauban, beaucoup plus âgé qu'elle avec qui elle va avoir un fils peu de temps avant la mort de son père. Très jeune veuve, elle change son nom, pour Olympe de Gouges et jure de ne pas se remarier, considérant le mariage comme "le tombeau de la confiance et de l'amour".


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Vers 1770, elle part pour Paris, avec son fils Pierre, rejoindre sa sœur Jeanne qui a épousé un médecin. Elle veut donner une bonne éducation à son fils . (Il deviendra général des armées de la République). Elle fait la connaissance d'un toulousain, riche propriétaire d'une compagnie de transports militaires qui veut l'épouser, mais elle tient sa promesse de ne pas se remarier. Olympe se met alors à l'écriture de pièces de théâtre, qu'elle préfère d'ailleurs dicter. Monarchiste modérée, elle exprime déjà des '''idées révolutionnaires et son opposition à l'esclavage des noirs'''. Avec un talent de visionnaire, elle se lance dans la lutte pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes et publie, à compter de 1788, de nombreuses brochures, toutes attestant d'une grande passion patriotique et d'une profonde générosité. On la retrouve alors dans les salons mondains parisiens où elle peut s'exprimer.


A la Révolution Française, proche d'Antoine de Condorcet, elle rejoint les Girondins, devient républicaine et s'oppose à la mort de Louis XVI. Considérant que les femmes sont capables d'assumer des tâches qui sont traditionnellement confiées aux hommes, elle se propose même d'assister son avocat, mais cela va lui être refusé. Elle va alors défendre les droits des femmes, écrivant que si "la femme à le droit de monter sur l'échafaud, elle devrait avoir le droit de monter à la tribune".


(7 mai 1745, Montauban - 3 novembre 1793, Paris)
Quant en 1791, l'Assemblée Constituante produit une Constitution qui exclut les femmes des droits de cité, elle rend public un texte qui fit date dans les annales du féminisme : la "''Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne''", calquée sur celle des droits de l'homme en 1789. Dans ce texte pionnier, elle revendique pour les femmes l'égalité des droits avec les hommes, la participation à la vie politique et pour cela, la mise en place d'un véritable suffrage universel ainsi que la liberté d'opinion et d'expression.


Héroïne révolutionnaire, Olympe de Gouges s’est distinguée par sa célèbre ''Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne''. Elle y prônait ardemment l’émancipation féminine. Elle est considérée comme l'une des premières féministes françaises.
Ouvertement opposée au régime de la Terreur, elle signe une affiche contre Robespierre et Marat, les accusant d'être responsables de nombreuses effusions de sang. Alors qu'elle fait l'objet de menaces elle continue de s'exprimer publiquement.


Marie Gouze épouse un certain Louis Aubry en 1765, mais se retrouve veuve peu de temps après. Elle change alors son nom pour celui d’Olympe de Gouges. Avide de liberté et recherchant la célébrité, elle se rend à Paris avec son petit garçon et rédige ses premiers textes. Grâce à une liaison avec le directeur d'une grande compagnie de transports militaires, elle peut mener une vie aisée. Elle monte une troupe de théâtre qui joua notamment ''Zamora et Mirza'', une pièce dénonçant l'esclavage des Noirs. Inspirée par les idées de la Révolution, elle publie des ouvrages pour l’égalité des droits, jusqu’à sa fameuse Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Elle promeut le divorce et le mariage civil. Après avoir soutenu Louis XVI, elle est favorable aux Girondins puis dénonce les excès de Marat et des Montagnards, et elle est arrêtée juillet 1793. Condamnée à mort, elle monte sur l’échafaud le 3 novembre 1793, elle qui avait écrit : "La femme ayant le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également delui de monter à la Tribune".
Olympe de Gouges est arrêtée et emprisonnée, le 20 Juillet 1793, accusée d'injures envers les représentants du peuple et de publications d'écrits contre-révolutionnaire. Après avoir tenté d'expliquer son combat humaniste devant un tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée le lendemain, '''le 3 Novembre 1793. Elle est la seconde femme après Marie-Antoinette à passer sur l'échafaud, le 3 novembre 1793. Ses dernières paroles furent "Enfants de la Partie, vous vengerez ma mort!".'''
==Liens externes==
* {{w|Olympe de Gouges}}
* [https://www.youtube.com/watch?v=cT1J2jR_OuU Pionnière Vidéo Olympe de Gouges]
== Sur la carte ==
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La célébration du bicentenaire de la Révolution, en 1989,  amena certains auteurs à redécouvrir cette femme extraordinaire et ses écrits.
== Note et références ==


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Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
 
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique
[[Catégorie:Voie de Rennes|Gouges]][[Catégorie:Matrimoine|Gouges, Rue Olympe de]][[Catégorie:Personnalité|Gouges]][[Catégorie:Quartier 10 : Villejean - Beauregard]][[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Gouges]][[Catégorie:Rue de Rennes|Gouges]]

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Marie-Olympe-de-Gouges.jpg

La rue Olympe de Gouges à été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 11 Juillet 1996. Cette rue se situe dans le Quartier 10 : Villejean - Beauregard

Biographie d' Olympe de Gouges, héroïne de la Révolution Française

Marie Gouze est née le 7 Mai 1748, à Montauban (Lot-et-Garonne), d'une mère servante, née Anne-Olympe Mouissat et d'un père "officiel", Pierre Gouze, boucher qui n'a pas signé son acte de naissance. Se référant aux aveux de sa mère, elle se prétendait fille naturelle du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, Président de la Cour d'Assises de Montauban, le parrain de sa mère, cinq ans plus âgé qu'elle. Lefranc de Pompignan fut élu à l'Académie Française, mais après avoir attaqué le parti philosophique, dont certains l'avaient fait élire, il s'attira les foudres de Voltaire.

Après des études bâclées, Marie sait à peine lire et écrire. A 17 ans elle épouse Louis-Yves Aubry, traiteur de l'intendant de Montauban, beaucoup plus âgé qu'elle avec qui elle va avoir un fils peu de temps avant la mort de son père. Très jeune veuve, elle change son nom, pour Olympe de Gouges et jure de ne pas se remarier, considérant le mariage comme "le tombeau de la confiance et de l'amour".

Vers 1770, elle part pour Paris, avec son fils Pierre, rejoindre sa sœur Jeanne qui a épousé un médecin. Elle veut donner une bonne éducation à son fils . (Il deviendra général des armées de la République). Elle fait la connaissance d'un toulousain, riche propriétaire d'une compagnie de transports militaires qui veut l'épouser, mais elle tient sa promesse de ne pas se remarier. Olympe se met alors à l'écriture de pièces de théâtre, qu'elle préfère d'ailleurs dicter. Monarchiste modérée, elle exprime déjà des idées révolutionnaires et son opposition à l'esclavage des noirs. Avec un talent de visionnaire, elle se lance dans la lutte pour l'égalité des droits entre les femmes et les hommes et publie, à compter de 1788, de nombreuses brochures, toutes attestant d'une grande passion patriotique et d'une profonde générosité. On la retrouve alors dans les salons mondains parisiens où elle peut s'exprimer.

A la Révolution Française, proche d'Antoine de Condorcet, elle rejoint les Girondins, devient républicaine et s'oppose à la mort de Louis XVI. Considérant que les femmes sont capables d'assumer des tâches qui sont traditionnellement confiées aux hommes, elle se propose même d'assister son avocat, mais cela va lui être refusé. Elle va alors défendre les droits des femmes, écrivant que si "la femme à le droit de monter sur l'échafaud, elle devrait avoir le droit de monter à la tribune".

Quant en 1791, l'Assemblée Constituante produit une Constitution qui exclut les femmes des droits de cité, elle rend public un texte qui fit date dans les annales du féminisme : la "Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne", calquée sur celle des droits de l'homme en 1789. Dans ce texte pionnier, elle revendique pour les femmes l'égalité des droits avec les hommes, la participation à la vie politique et pour cela, la mise en place d'un véritable suffrage universel ainsi que la liberté d'opinion et d'expression.

Ouvertement opposée au régime de la Terreur, elle signe une affiche contre Robespierre et Marat, les accusant d'être responsables de nombreuses effusions de sang. Alors qu'elle fait l'objet de menaces elle continue de s'exprimer publiquement.

Olympe de Gouges est arrêtée et emprisonnée, le 20 Juillet 1793, accusée d'injures envers les représentants du peuple et de publications d'écrits contre-révolutionnaire. Après avoir tenté d'expliquer son combat humaniste devant un tribunal révolutionnaire, elle est guillotinée le lendemain, le 3 Novembre 1793. Elle est la seconde femme après Marie-Antoinette à passer sur l'échafaud, le 3 novembre 1793. Ses dernières paroles furent "Enfants de la Partie, vous vengerez ma mort!".

Liens externes

Sur la carte

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Note et références

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique