Rue Saint-Georges

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La rue Saint-Georges se situe dans le quartier Centre. Elle relie la place du Parlement de Bretagne à la rue Gambetta.

Elle existait déjà au XIVe siècle.Cette rue, qui ne fut pas atteinte par l'incendie de 1720, tire son nom de l'antique monastère des Bénédictines de Saint-Georges (actuel palais Saint-Georges) auquel elle conduisait.

Façade de l’hôtel de la Moussaye, 3 rue Saint-Georges
Cour intérieure de l'hôtel de la Moussaye

Histoire[1]

Façade de l'hôtel de Chalain
En levant le nez, rue Saint-Georges, n°23... - (de Wikimedia Commons)
Le refuge de Lucile de Chateaubriand ( Ouest-Eclair 1er février 1941
La rue Saint-Georges, vue vers l'est (photo Trizec, de Wikimedia Commons)
Imposant immeuble à pans de bois, n° 8 et 10 - (de Wikimedia Commons)
Hôtel de la Moussaye, en levant le nez...
Entre rue Saint-Georges à gauche et église Saint-Germain à droite, le fouillis des toits

[[Fichier:Cours_secrètes.png|300px|center|thumb|Les petites cours secrètes entre rue Saint-Georges à gauche et contour Saint-Germain] à droite]

Patrimoine

La rue Saint-Georges est l'une des rues rennaises qui possèdent le plus riche patrimoine architectural : quatorze de ses bâtiments sont inscrits et/ou classés au titre des monuments historiques[2]. Au 16e siècle les Rennais qui vivaient rue Saint-Georges n’avaient pas les mêmes référents et ne se soumettaient pas aux mêmes autorités que ceux habitant dans des rues relevant du domaine royal par exemple. Ils dépendaient fiscalement de l'abbaye Saint-Georges. L’essentiel des transactions notariales qu’ils devaient réaliser l’étaient sous le contrôle de notaires de l’abbaye.[3]

Aux 17e et 18e siècles, la rue Saint-Georges se composait en grande partie d'hôtels appartenant à des familles parlementaires, notamment les hôtels de Chalain, de Bréquigny, de Coëtlogon, de Fouesnel, de Lasse, etc.

L'hôtel de Lasse, au n° 3, du nom des Hubert de Lasse, conseillers au Parlement de Bretagne, devenu plus tard hôtel de la Moussaie, a conservé en partie son ancienne physionomie, ainsi que l'on peut s'en convaincre en pénétrant dans la cour du n° 3 où l'on remarque avec intérêt une jolie façade Renaissance en bois sculpté avec pilastres cannelés et consoles renflées, touchant une autre façade en granit percée de fenêtres moulurées et flanquée d'une tourelle carrée en encorbellement; du couloir on peut traverser tout l'îlot de maisons jusqu'à la rue Victor Hugo.

Dans le petit immeuble à deux étages, anciennement n°15, logea en août 1803 Lucile de Chateaubriand, sœur de l'écrivain, pour échapper aux assiduités du poète Chénedollé, homme marié. Au n° 15 se trouve le presbytère de la paroisse Saint-Germain, établi dans l'ancien hôtel de Christophe Fouquet, seigneur de Chalain, président au Parlement de Bretagne. Ce fut plus tard l'hôtel de Montluc. Construit à la place des anciennes vignes du couvent des Cordeliers, il comporte un corps central et deux ailes avec un étage et des combles et est desservi par un escalier droit à deux volées.En 1793, il reçut le nom d'hôtel de la Montagne et servit de résidence au proconsul Carrier. Son jardin s'étend au nors jusqu'aux arrières de la rue Victor Hugo.

Ses habitants

Au 18e siècle, la rue n'ayant pas été touchée par l'incendie de 1720, héberge des parlementaires, riches veuves aristocrates et bourgeois dans des hôtels ou "maisons à plusieurs", des commerces et des métiers de l'artisanat, notamment des brodeuses, telle Ursule Desprez Forestier dans la 11e "maison à plusieurs", dont les voisins de palier sont tapissier, perruquier et tailleur. La rue n'avait pas une population particulière, mais la proximité du parlement ne pouvait que favoriser la présence de juristes. Un acte sous seing privé du 19 juin 1810 oriente le projecteur sur un « praticien » et ce pour quoi on pouvait le solliciter loin de Rennes :

« Pouvoir par Marguerite Mehault, femme de Jean Percevaux demeurant à Rennes, demanderesse en séparation de corps et biens à Pierre Granger, praticien demeurant à Rennes rue St Georges de se transporter à Plélan et de requérir l'apposition des scellés sur tous les meubles, effets et marchandises qui appartiennent à son mari.
Reçu un franc. »


Origine : Cote 3Q 27 238 des Archives d'Ille-et-Vilaine.licence

Aux 19e et 20e siècles, une importante population de toutes classes sociales s'entassait dans ses maisons anciennes et les cafés-cidres, boutiques d'alimentation occupaient les rez-de-chaussée des petits immeubles.





Bibliographie

  • La rue Saint-Georges de 1370 à la révolution de 1789, C. Pele,DES : Arts, Rennes 2, 1964, 77 p. Bibliothèque des Arts, Lettres, Communication.
  • La Rue Saint-Georges (1750-1850), Céline Chauvel, maîtrise d'histoire, Rennes 2, 1997, 176 p. CERHIO.
  • La Rue Saint-Georges (1850-1900),Régis Hamon, maîtrise d'histoire, Rennes 2, 2000, 203 p. CERHIO.
  • Ursule Louise Desprez de la Marre, veuve Forestier (1687-1745) brodeuse de fils d'or et d'argent à Rennes, Shanty Turck. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV), tome CXXII - 2018

Lien interne

Notes et références

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Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur « Rue Saint-Georges ».

  1. http://www.wiki-rennes.fr/Notices_sur_les_rues_de_Rennes_1883 - Notices sur les Rues, Ruelles, Boulevards, Quais, Ponts, Places & Promenades de la ville de Rennes, Rennes, 1883, p. 62, par Lucien Decombe
  2. http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_fr - Liste des bâtiments protégés de Rennes sur la base Mérimée du ministère de la Culture
  3. Rennes, naissance d'une capitale provinciale.(1491-1610) , vol. 1, p. 481 Mathieu Pichard-Rivalan. Thèse de doctorat. Université Rennes II - 2014


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