Rue Zacharie Roussin

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La rue Zacharie Roussin, à Rennes, relie le boulevard de Metz au boulevard Albert Burloud. Elle borde au nord le complexe sportif de Courtemanche. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 24 juillet 1923.

Elle rappelle :

Zacharie Roussin

 
Buste de Roussin, érigé à Rennes en 1920 (sic) au sein du jardin situé devant l’École de Médecine et de Pharmacie, face à la rue Dupont des Loges à Rennes. Carte postale Laurent-Nel 25. Coll. YRG

Chimiste

(6 septembre 1827, Vieux-Vy - 8 avril 1894, Paris)

François-Zacharie Roussin commence ses études au collège de Fougères, puis au lycée de Rennes[1]. Il est dès 1845 stagiaire en Pharmacie chez M. Destouches, professeur à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie de Rennes. Passionné de chimie, il y étudie, obtient le concours de préparateur de chimie puis en sort un an plus tard lauréat en 1847 (1er prix)[2]. Il réussit l'Internat des hôpitaux de Paris en 1849, isole en 1851 la mannite dans les feuilles de Lilas, puis améliore la synthèse du nitroprussiate de sodium en 1852. Admis au Concours des pharmaciens militaires en 1853, il est envoyé en Algérie à l'hôpital du Dey. En 1857, il est rappelé comme surveillant au Val de Grâce à Paris et est nommé l'année suivante Professeur agrégé de chimie et de toxicologie. Connu pour sa découverte des colorants diazoïques acides et de la naphtazarine, colorant bleu violacé.

Il publie un ouvrage sur l'empoisonnement et devient expert auprès des tribunaux dans ce domaine. Il permet ainsi de prouver la culpabilité de Couty de la Pommerais, en 1864, médecin homéopathe qui a empoisonné une veuve pour détourner son héritage. De même, l'affaire Troppman   en 1870 permet, grâce aux expertises de Roussin, de démontrer la culpabilité de l'assassin qui avait utilisé l'acide prussique. En 1873, Roussin est envoyé au Grand hôpital militaire de Lyon comme pharmacien en chef. C'est là qu'il découvre la glycyrrhizine ammoniacale.

Il revient à Paris en 1875 où il est nommé pharmacien chef de l'hôpital du Gros-Caillou. En 1879, il est renvoyé en Algérie comme pharmacien chef de la division d'Alger, ce qui le conduit à faire valoir ses droits à la retraite.

Admis très tôt à la Société de chimie de Paris, et membre de la Société de Pharmacie (1859), il devient rédacteur des Annales d'hygiène publique et de médecine légale, puis participe à la rédaction du Grand dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, ainsi qu'au Codex de 1864.

Un monument de granit bleu, sculpté par le rennais Armel Beaufils  , surmonté d'un buste en bronze lui a été élevé au milieu du jardin d'honneur, devant l’École de Médecine et de Pharmacie face à la rue Dupont des Loges à Rennes, lors de fêtes qui eurent lieu en son honneur le 13 juin 1920. C'est un professeur de l’École en poste à l'époque, M. Lenormand qui, intrigué par un périodique de pharmacie paru en mars 1918 et faisant référence à Zacharie Roussin, apprit qu'il était originaire de l'Ille-et-Vilaine et qu'il fit ses études à Rennes. Étonné de l'absence d'hommage de la part de la ville qui l'accueillit durant sa jeunesse, il favorisa et organisa cette reconnaissance[3]. Le buste en plâtre qui servit de moule est encore conservé en 1938 à l'Hôtel de Ville de Fougères, ville d'adoption de Roussin[4].

Sur la carte

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Note et références

  1. Article sur l'inauguration du monument en hommage à Zacharie Roussin - L'Ouest-Eclair du 14 juin 1920, page 3
  2. Article biographique lié à la dénomination de la rue Zacharie Roussin - L'Ouest-Eclair du 26 août 1923, page 4
  3. Article A la mémoire d'un chimiste breton - L'Ouest-Eclair du 20 mai 1920, page 3
  4. Rappel historique de la Société Archéologique de Fougères - L'Ouest-Eclair du 8 novembre 1938, page 9


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