Rue de Corbin

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La rue de Corbin sur le plan de Rennes de 1726.
Hôtel de Rochefort, 3 rue de Corbin (photo TCI de Wikimedia Commons)

La rue de Corbin est une rue bien calme de Rennes située entre la rue Gambetta et l'Eglise Saint-Germain, citée dès 1397. Jusqu'au 15e siècle, elle se prolongeait vers l'ouest à l'emplacement de l'actuel chœur de l'église Saint-Germain. L'origine de sa dénomination est inconnue.

Des hôtels particuliers

Hôtel de Rosnyvinen, 7, rue de Corbin. Le portail a perdu ses bornes latérales de protection des roues

Au n° 1, on trouve l'hôtel Sarsfield, au n° 3 l'hôtel de Rochefort composé de deux bâtiments en équerre, avec toit à la Mansard, précédés d'une cour.

Au n° 6 est mort, en 1876, l'ancien maire de Rennes Emmanuel Pongérard[1].

Au n° 7 se trouve l'hôtel des Rosnyvinen de Piré. Christophe de Rosnyvinen s'était marié avec Prudence Descartes et ils avaient hérité l'hôtel qu'avait construit en 1629 le père du philosophe René Descartes, dont les pièces de réception du premier étage comportent de grandes glaces et où se trouve un petit boudoir au plafond peint représentant une naïade versant de l'eau.

De l'autre côté on admire, autour d'une cour, le bel hôtel militaire "Corbin"[2], d'abord dénommé hôtel de Boisgeffroi puis hôtel de Châteaugiron du nom de ses propriétaires successifs, et acheté, sous le Second Empire, par la princesse Napoléone-Elisa Bacciochi, nièce de Napoléon Ier. Il était devenu, au 20e siècle, siège du quartier général du 10e corps d'armée et sera le siège du commandant de la garnison allemande pendant la seconde guerre mondiale[3]. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1967.

« De tous les vieux hôtels parlementaires de l'antique rue de Corbin - (elle est mentionnée dans les annales rennaises dès 1397) - le plus imposant est bien celui où est établi le quartier général du Xe Corps d'Armée. Il se compose de deux constructions en retour d'équerre contenant un rez-de-chaussée et un étage. Le bâtiment principal comprend un pavillon central légèrement en saillie, avec deux ouvertures par étage, accoté à l'Ouest de deux et à l'Est de trois ouvertures, avec des clefs de voûte sculptées. Son toit est coupé au-dessus du pavillon central, par un fronton triangulaire, percé d'un œil-de-bœuf circulaire qu'encadrent deux branches de chêne et deux guirlandes de fruits liées au sommet par un ruban. Le deuxième bâtiment présente cinq ouvertures par étage, avec un toit à la Mansard et quatre gerbières avec anse de panier ; il possède du côté de la rue un fronton arrondi percé d'un œil-de-bœuf. Le jardin, avec ses hautes futaies, s'étend au Sud jusqu'à la rue des Francs-Bourgeois... Avant de s'appeler l'Hôtel du Corps d'Armée, il s'est appelé, au cours des âges, l'hôtel Barrin du Boisgeffroy, l'hôtel de Lézonnet, l'hôtel de Châteaugiron, suivant les propriétaires qui l'habitèrent. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 10 mai 1934 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Devant l'Hôtel de Boisgeffroi, la plaque de marbre sans faute d'orthographe, donc: "quoi qu'il arrive..."
Hôtel de Boisgeffroi
Le petit parc de l'hôtel de Châteaugiron

Le sens de circulation des véhicules dans la rue est toujours aujourd'hui le même qu'au début du siècle

« RUE DE CORBIN. La circulation de nombreux véhicules dans la rue de Corbin, où se trouve le quartier général de la 10e région, pouvant occasionner des accidents, il y a lieu de prendre des mesures préventives. Dans ce but, le maire de Rennes vient de décider qu'à partir de ce jour, la circulation des véhicules, dans la rue de Corbin se fera de l'ouest à l'est, c'est-à-dire du côté de l'église Saint-Germain vers la rue Gambetta. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 11 octobre 1914 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Le docteur Régnault[4] habita dans cette rue.

Un couac sur la plaque de marbre

En juin 1998, est inaugurée en grande pompe, l'apposition d'une plaque de marbre à l'entrée de l'hôtel de commandement, commémorant le passage en cet hôtel du général de Gaulle le 15 juin 1940, venu étudier l'éventualité d'un "réduit breton"[5]. Mais sur la plaque est gravée la célèbre formule prononcée de Londres le 18 juin 1940 :

"Quoiqu'il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre".

Et donc tous n'y voient que... du feu, mais pas le couac hormis un Rennais qui fait observer quelques jours plus tard la belle faute d'orthographe. Le général qui commandait alors la circonscription militaire de défense, dont le quartier général est ici, dit ne pas avoir de crédits pour faire refaire la plaque mais convint qu'il fallait corriger, ce qui fut fait.

En passant le doigt sur le début de la phrase, on sent, dans le marbre, une légère dépression, résultant de la correction effectuée:

"Quoi qu'il arrive ...."

--Stephanus 22 février 2011 à 15:10 (CET)

Lien interne

Le jour de la victoire, rue de Corbin

Notes et références

Sur la carte

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