Rue de La Bourdonnaye
La rue de La Bourdonnaye se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la rue Dupont des Loges et la rue de Léon. Cette petite voie d'une quarantaine de mètres fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 décembre 1906[1].
« UNE RECLAMATION FONDEE - Un lecteur attire notre attention dans la lettre suivante sur une situation à laquelle il serait urgent de porter remède.
Monsieur le Directeur, Dans le quartier neuf de la Californie, il existe une rue qui n'est pas encore nommée, bien que plusieurs maisons de deux et trois étages, habitées par des ouvriers et employés, y soient construites. Cet oubli est la cause pour les infortunés habitants d'une série d'inconvénients, soit qu'il s'agisse pour eux de se faire adresser leur correspondance, soit qu'ils veuillent donner leur adresse à quelque commerçant pour se faire envoyer leurs achats. [...]
Le Conseil municipal ne pourrait-il faire le nécessaire pour que cet état de choses disparaisse ? Voilà qui mérite certainement d'attirer l'attention. »
— Un Lecteur, dans L'Ouest-Eclair
Origine : Numero du 26 avril 1906 • Recueilli par Manudu35 • 2018 • licence
La rue est dénommée quelques mois plus tard :
« A l'une des rues de la Californie qui jusqu'à présent n'était pas dénommée, on donne le nom de rue de la Bourdonnaye. »
— L'Ouest-Eclair
Origine : Numero du 23 décembre 1906 • Recueilli par Manudu35 • 2018 • licence
Cette voie rend hommage à :
Esprit Charles Clair de La Bourdonnaye
Maire de Rennes
(6 juin 1752, Paris - 17 mai 1829, Goven)
Fils de Paul Esprit Marie de la Bourdonnaye de Blossac et de Madeleine Louise le Peltier de la Houssaye, il épouse en 1781, avec l’agrément du roi, Louise de Chauvelin, dame d’honneur de Madame Elisabeth. Ils ont un fils, Arthur Charles Esprit.
Volontaire puis sous-lieutenant dans les carabiniers en 1771, il est capitaine en 1774 dans le régiment Royal Cavalerie. Il passe dans une compagnie de gendarmes de la Maison militaire du roi en 1779. Colonel du régiment de Forez en 1788, il se retire avec le grade de maréchal de camp en mars 1791.
Il émigre et fait campagne dans l’armée des Princes puis passe à l’armée anglaise en Hollande, de 1792 à 1794 totalisant plus de 28 ans de service. Ses terres de la Bourdonnaye et de Coëtion sont vendues comme biens nationaux. À son retour en France, il récupère une grande partie de ses biens, grâce à sa femme qui avait pu les racheter en passant par un intermédiaire, et en vendant ses bijoux.
Chevalier de l'ordre de Malte, de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, il devint à la mort de son cousin Louis-François, marquis de La Bourdonnaye.
Nommé maire de Rennes le 18 mars 1808, il vient saluer Napoléon Ier à Nantes la même année. Il est fait baron d'Empire. Durant son mandat, il doit faire face à la récession économique que connaît la ville depuis 1789. Les chantiers publics y sont rares et les crises de subsistance endémiques. Il y répond par des emprunts, l’ouverture d’ateliers de charité et la distribution de soupes économiques. En 1813 la ville secourt 3000 indigents sur 29 300 habitants. Il est remplacé à la mairie en septembre 1814 par Desnos de la Grée. Il meurt à Rennes, dans son hôtel de Blossac, rue du Chapitre, en 1829.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
