Rue de La Motte Picquet

La rue de La Motte Picquet, axée nord-est - sud-ouest, relie le boulevard de la Tour d'Auvergne à la place de la Rotonde. L'histoire de cette voie est très liée à la disparition de l'usine de la Compagnie du Gaz qui occupait jusqu'alors "le vaste quadrilatère de 26 000 mètres carrés, borné par le boulevard de La Tour d'Auvergne, la rue de la Santé, le boulevard Sébastopol et la rue de l'Arsenal"[1] au profit d'une autre à l'ouest le long de la Vilaine, boulevard Voltaire. Le projet "consiste à couper en deux cet immense terrain, en mettant en communication directe la place de Bretagne et le faubourg de Redon au moyen d'une rue de 14 mètres de largeur qui, partant de l'angle formé par la rencontre du boulevard de la Tour d'Auvergne et de la rue de la Santé, aboutirait, après un parcours de 195 mètres, à l'intersection du boulevard Sébastopol et de la rue de l'Arsenal."

L'hôtel Malapert, au 6, rue de La Motte Picquet, œuvre de l'architecte Guidet, ca 1895

"L'ouverture de la rue de La Motte Picquet, destinée à améliorer la relation du quartier avec le centre de la ville, est votée en 1881"[2]. Elle fut finalement dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 10 décembre 1886.

Elle rappelle le Rennais :



Toussaint-Guillaume Picquet, comte de la Motte

dit La Motte Picquet (1er novembre 1720, Rennes - 10 juin 1791, Brest)

Toussaint-Guillaume, comte de La Motte Picquet, est un grand marin breton français, qui fut un adversaire redouté de la marine royale anglaise.

Entré dans la marine à 15 ans, aux gardes-marins de Brest, il est officier à bord de la Renommée en 1745 et prend part à un combat où deux frégates anglaises sont démâtées, et remplaçant son capitaine, Kersaint, blessé, il réussit à dégager son navire attaqué par plus gros que le sien. Il prend part à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique sous les ordres de l'amiral d'Estaing. En 1777, il est capitaine et chef d'escadre l'année suivante. En 1779, sur l'Annibal, il contribua à la prise de Grenade puis, dans les eaux de la Martinique, il s'élança avec 3 navires au secours d'un convoi français poursuivi par 16 vaisseaux anglais et, après 6 heures de combat, sauva la plus grande partie du convoi. En 1781, promu lieutenant général des armées navales, il enleva 26 bâtiments à l'amiral Rodney, et il se distingua encore au siège de Gibraltar mais l'amiral d'Estaing ne suivit pas son avis de poursuivre la flotte anglaise.

La Ville de Rennes est marraine de la frégate La Motte Picquet, frégate anti-sous-marine de classe F70 de la Marine nationale lancée en 1988.

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Lien interne

La Motte-Picquet

Notes et références

  1. Délibérations du conseil municipal. Séance du 2 juillet 1881. Projet de rue entre la place de Bretagne et le faubourg de Redon. Création de rues et d'un marché couvert dans le quartier de l'Arsenal: http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/quartier-abattoir-redon/90107688-f38c-4bda-9d5d-34a113268a21
  2. http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/quartier-abattoir-redon/90107688-f38c-4bda-9d5d-34a113268a21