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== Notes et références ==
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Version du 13 mars 2020 à 11:30

Sœur Emmanuelle [1].

Qui est-elle?

Madeleine Cinquin est née le 16 novembre 1908, à Bruxelles, dans une famille aisée de trois enfants, d'un père français et d'une mère belge. Elle a à peine 6 ans lorsque son père se noie accidentellement devant ses yeux durant des vacances au bord de la mer. Malgré son jeune âge, elle prend conscience de la fragilité de l'existence.

Lors de la première Guerre Mondiale, Madeleine va faire ses études à Londres pour apprendre l'anglais, puis à Paris. À 10 ans, elle annonce qu'elle sera "religieuse, missionnaire et martyre !". Adolescente, elle est turbulente, elle aime s'amuser, aller au théâtre ou s'habiller comme une midinette pour aller danser avec les beaux garçons, personne ne croit en son projet. Renvoyée à Londres, dans le congrégation de Notre-Dame de Sion qui a pour mission de donner de l'instruction aux enfants pauvres, elle sent que c'est cela sa vocation. Malgré les réticences de sa mère, Madeleine Cinquin prononce ses vœux, en 1931, et devient Sœur Emmanuelle, signifiant "Dieu avec nous", en hébreu.

Elle commence une carrière d'enseignante en Turquie, à Istanbul, dans une petite école pour enfants pauvres du collège de la Congrégation-de-Sion, tout en étudiant la philosophie auprès de professeurs musulmans et juifs. Ce qui lui permet d'étudier les autres religions.

Dans les années 50, tout en poursuivant des études par correspondance à la Sorbonne, elle enseigne en Tunisie. Les années suivantes, elle se trouve à Alexandrie, en Égypte où elle découvre le vrai visage du tiers monde. Elle s'interroge sur sa foi quand elle voit que les jeunes filles à qui elle enseigne la philosophie sont méprisantes et indifférentes envers les pauvres. Elle demande à changer de poste. Mais devant le refus de sa hiérarchie elle envisage de quitter la congrégation. Après plusieurs mois, elle peut prendre enfin en charge la petite école des pauvres. Afin d'être plus proches et pour venir en aide à ces familles très défavorisées, elle obtient l'autorisation d'aller vivre avec eux chaque soir après ses cours. À l'heure de la retraite, en 1971, elle reste en Egypte au service des déshérités. Au Caire, Sœur Emmanuelle découvre un immense bidonville et commence une existence au milieu des chiffonniers qui va durer 22 ans.

En 1980, elle entreprend une tournée en Europe pour collecter des fonds et créer, avec plusieurs personnes, l'association "les amis de Sœur Emmanuelle, qui va devenir l'Asmae (Aide socio-médicale à l'enfance). Aide qui se développe ensuite à d'autres pays parfois en guerre : Soudan, Liban, Philippines, Burkina Faso, Inde, Madagascar…

En 1991, le Président Moubarak lui donne la nationalité égyptienne. En 1993, fatiguée, elle doit se résoudre à rentrer en France, où elle voit rapidement que la misère y existe aussi. Elle inaugure, à Bobigny, un centre d'accueil pour jeunes femmes avec enfants.

Légion d'honneur pour son parcours de vie

Grand Officier de la Légion d'honneur, Grand Officier de l'Ordre de la Couronne (Belgique), Sœur Emmanuelle décède le 20 octobre 2008, à 99 ans, à la maison de repos des religieuses de Notre-Dame-de-Sion, à Callian dans le Var. Auteure de plusieurs livres, Sœur Emmanuelle tenant à ce que son dernier, "Confessions d'une religieuse", soit post-mortem, il sort le 22 octobre.

Square Sœur Emmanuelle : dénommé par délibération du conseil municipal du 19 mars 2018.

Liens internes

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Notes et références

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique

  1. Wikipédia