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Un "dernier avis" est publié à l'attention des "exploiteurs", hôteliers, logeurs en garni ou particuliers qui exagèrent leurs hausses de prix. Le dimanche 13, de nombreux blessés sont au Thabor et s'y reposent mais on leur rappelle que l'occupation des chaises est payante et un père de famille ayant offert ses tickets à des blessés, on lui rappelle que les tickets sont personnels et ne peuvent être cédés. Le 15 le journal titre " De Nancy aux Vosges il n'y a plus d'Allemands en France " et observe que le trafic de réfugiés a cessé en gare de Rennes.
Un "dernier avis" est publié à l'attention des "exploiteurs", hôteliers, logeurs en garni ou particuliers qui exagèrent leurs hausses de prix. Le dimanche 13, de nombreux blessés sont au Thabor et s'y reposent mais on leur rappelle que l'occupation des chaises est payante et un père de famille ayant offert ses tickets à des blessés, on lui rappelle que les tickets sont personnels et ne peuvent être cédés. Le 15 le journal titre " De Nancy aux Vosges il n'y a plus d'Allemands en France " et observe que le trafic de réfugiés a cessé en gare de Rennes.
le 15 près de 200 prisonniers allemands sont passés en gare de Rennes et des cavaliers ramenant des chevaux fatigués narrent la capture de 600 soldats allemands ivres. Chaque jour des Rennais attendent l'affichage des dépêches rue du pré Botté. Le journal a du mal à satisfaire les demandes de carte des opérations de guerre. Il publie les liste d'officiers tués au front et de blessés hospitalisés.Le 19 un train de prisonniers allemands dans des wagons à bestiaux "bouclés à double tour" est passé à destination du camp de Coëtquidan.




(à suivre)
(à suivre)

Version du 27 juin 2013 à 15:12


Les faits

2 septembre : le gouvernement décide de se transporter à Bordeaux - Gallieni organise la défense de Paris.

6 : contre-offensive française sur la Marne et, le 7, réquisition des taxis Renault G 7.

9 :le général en chef von Moltke retire son armée sur l'Aisne.

20 :la cathédrale de Reims est bombardée et gravement endommagée.

23 :offensive allemande en forêt d'Argonne et les Allemands prennent Varennes.

Blessés et réfugiés

Le maire de Rennes demande aux familles de prendre en charge des blessés convalescents qui se trouvent dans des hôpitaux. Le 2 au soir on héberge aux Lices les réfugiés qui viennent de débarquer d'un train et le maire de Rennes appelle la population à fournir des vivres avant leur répartition dans diverses communes. une mère de famille écrit à l'Ouest-Eclair pour stigmatiser les semeurs de panique qui sèment le découragement et le manque de confiance dans l'armée, surtout dans les généraux. Un détachement de 400 cavaliers de divers corps provenant du front est venu à Rennes pour remplacer leurs chevaux fatigués.

Des domestiques se plaignent que leurs maîtres, prétextant la guerre, suppriment les gages ou les diminuent de moitié ... Le 6, 400 ressortissants allemands passent en gare de Rennes en direction de Saint-Brieuc. " Bon voyage !" écrit le journaliste. Et débarquent 160 femmes en provenance de la prison de Saint-Lazare, entre deux haies de fantassins baïonnette au canon. L'après-midi les recrues de la classe 14 montent dans des wagons décorés de fleurs et de rameaux et agrémentés d'inscriptions où "Guillaume et les "Boches" étaient plutôt maltraités". Le 8, sous le titre "La leçon des soldats", le journal s'élève contre "trop de Rennais qui ne conservent pas leur sang-froid" et qui, pronostiquant la défaite comme en 1870, "mériteraient d'être mis sous clef". "Et quoi ! parce qu'une manoeuvre ne nous a pas réussi (...) il faudrait douter de la fin du conflit ?"

Dans la nuit de dimanche 6 au lundi 7, 2000 réfugiés arrivés du Nord et de la région parisiennes sont hébergés aux Lices. Le 9 c'est un train de 300 aliénés venant de Villejuif qui arrive à Rennes où 190 d'entre eux sont hébergés à l'asile Saint-Méen, les autres étant envoyés à Bégard. La publication des listes de souscription pour le secours aux blessés et pour les secours de guerre continue.

Abus et indélicatesses

Un "dernier avis" est publié à l'attention des "exploiteurs", hôteliers, logeurs en garni ou particuliers qui exagèrent leurs hausses de prix. Le dimanche 13, de nombreux blessés sont au Thabor et s'y reposent mais on leur rappelle que l'occupation des chaises est payante et un père de famille ayant offert ses tickets à des blessés, on lui rappelle que les tickets sont personnels et ne peuvent être cédés. Le 15 le journal titre " De Nancy aux Vosges il n'y a plus d'Allemands en France " et observe que le trafic de réfugiés a cessé en gare de Rennes.


le 15 près de 200 prisonniers allemands sont passés en gare de Rennes et des cavaliers ramenant des chevaux fatigués narrent la capture de 600 soldats allemands ivres. Chaque jour des Rennais attendent l'affichage des dépêches rue du pré Botté. Le journal a du mal à satisfaire les demandes de carte des opérations de guerre. Il publie les liste d'officiers tués au front et de blessés hospitalisés.Le 19 un train de prisonniers allemands dans des wagons à bestiaux "bouclés à double tour" est passé à destination du camp de Coëtquidan.


(à suivre)