« La Petite Thébaudais » : différence entre les versions

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(Rectification de la filiation de Louise Julienne Françoise ELIAS, fille d'Aimé François ELIAS & Louise Guillemette Julienne BARBARIN. Aimé François ELIAS étant le frère de Sebastien ELIAS, ancien maire de Rennes.)
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===Manoir et ferme dans la campagne rennaise===
===Manoir et ferme dans la campagne rennaise===


'''La Petite Thébaudais''' est un lieu-dit qui se situait dans la campagne rennaise, à l'endroit actuel de rencontre de la [[rue Adolphe Leray]] avec le [[boulevard Oscar Leroux]], à l'emplacement de l'actuel collège de la Binquenais. Il y avait ici jusqu'en 1955 une demeure bourgeoise et une ferme dont les bâtiments ont été détruits après 1958. Les plans de Rennes édités par J. Larcher situaient ces constructions en bordure du [[chemin vicinal n°10]], ainsi que ''la Grande Thébaudais'', en face de la [[rue du Docteur Ferrand]]. Ce chemin serpentait entre fermes et manoirs : ''la Goupillais, la Binquenais, les Écotais, la petite Thébaudais, les Cormiers, le Gacet, le Petit Thorigné, Le Landrel, les Hautes Ourmes.'' n'est qu'une rue prolongée en pointillés]]
'''La Petite Thébaudais''' est un lieu-dit qui se situait dans la campagne rennaise, à l'endroit actuel de rencontre de la [[rue Adolphe Leray]] avec le [[boulevard Oscar Leroux]], à l'emplacement de l'actuel collège de la Binquenais. Il y avait ici jusqu'en 1955 une demeure bourgeoise et une ferme dont les bâtiments ont été détruits après 1958. Les plans de Rennes édités par J. Larcher situaient ces constructions en bordure du [[chemin vicinal n°10]], ainsi que ''la Grande Thébaudais'', en face de la [[rue du Docteur Ferrand]]. Ce chemin serpentait entre fermes et manoirs : ''la Goupillais, la Binquenais, les Écotais, la petite Thébaudais, les Cormiers, le Gacet, le Petit Thorigné, Le Landrel, les Hautes Ourmes.''
[[Fichier:La petite thebaudais 3.jpg|350px|right|thumb|Au bas du plan J. Larcher de 1942, la Petite Thébaudais est hors agglomération et le [[boulevard Emile Combes]] ]]
[[Fichier:La petite thebaudais 3.jpg|350px|right|thumb|Au bas du plan J. Larcher de 1942, la Petite Thébaudais est hors agglomération et le [[boulevard Emile Combes]] n'est qu'une rue prolongée en pointillés]]
[[Fichier:Petite_th%C3%A9baudais.png|350px|left|thumb|La Petite Thébaudais, à gauche sur vue aérienne de 1950, actuellement emplacement avec immeubles au nord du collège de la Binquenais, Bd Oscar Leroux ( de ''Géobretagne'IGN BD ORTHO Historique 2011.'') ]]
[[Fichier:Petite_th%C3%A9baudais.png|350px|left|thumb|La Petite Thébaudais, à gauche sur vue aérienne de 1950, actuellement emplacement avec immeubles au nord du collège de la Binquenais, Bd Oscar Leroux (de ''Géobretagne'IGN BD ORTHO Historique 2011.'')]]


En 1664, la ''Thébaudais au Coq'' appartenait à Julien Fontaine, marchand de vin en Saint-Hélier. Elle comprenait un corps de logis de 54m2 au sol, "bâti de masonnail et terre", couvert d'ardoise comportant salle basse avec cheminée, une grille de fer à la fenêtre, un cellier à l'ouest, un escalier à vis donnant sur une chambre haute, un siège de latrines, un grenier, et un autre logis de 48 m2 composé d'une étable avec cheminée et cellier à l'est du précédent, et au sud une petite écurie de 14m2, ainsi qu'un four et un fournil de 20,6m2 et corps de logis de 54 m2à l'ouest du fournil sur poteaux de bois, couverts d'ardoise et un autre de 88m2 avec pressoir, cuve, auge de pierre, avec une cour de 10 ares close de mur avec grand portail et petite porte à l'est, un jardin arboré de 10 ares à l'ouest, un jardin planté d'arbres fruitiers, l'ensemble du domaine s'étendant sur plus de 15 hectares. En 1811, Guillaume Augustin de La Croix et son épouse, demeurant aux "ci-devant Jacobins", vendent le domaine à Claude François Deraze-Sédalier et à son épouse, demeurant [[rue de l'Horloge]]. L'acquéreur est un négociant bordelais domicilié de fait à Rennes, droguiste, et son épouse Louise Françoise Elias, est la nièce de l'ancien maire de Rennes, Sébastien Elias auquel succéda [[Jean Leperdit]] en 1794. A sa mort en 1822, la Petite Thébaudais va servir de maison de vacances à sa fille et ses descendants. Jean Dugas est le fermier.
En 1664, la ''Thébaudais au Coq'' appartenait à Julien Fontaine, marchand de vin en Saint-Hélier. Elle comprenait un corps de logis de 54m2 au sol, "bâti de masonnail et terre", couvert d'ardoise comportant salle basse avec cheminée, une grille de fer à la fenêtre, un cellier à l'ouest, un escalier à vis donnant sur une chambre haute, un siège de latrines, un grenier, et un autre logis de 48 m2 composé d'une étable avec cheminée et cellier à l'est du précédent, et au sud une petite écurie de 14m2, ainsi qu'un four et un fournil de 20,6m2 et corps de logis de 54 m2 à l'ouest du fournil sur poteaux de bois, couverts d'ardoise et un autre de 88m2 avec pressoir, cuve, auge de pierre, avec une cour de 10 ares close de mur avec grand portail et petite porte à l'est, un jardin arboré de 10 ares à l'ouest, un jardin planté d'arbres fruitiers, l'ensemble du domaine s'étendant sur plus de 15 hectares. En 1811, Guillaume Augustin de La Croix et son épouse, demeurant aux "ci-devant Jacobins", vendent le domaine à Claude François Deraze-Sédalier et à son épouse, demeurant [[rue de l'Horloge]]. L'acquéreur est un négociant bordelais domicilié de fait à Rennes, droguiste, et son épouse Louise Françoise Elias, est la nièce de l'ancien maire de Rennes, Sébastien Elias auquel succéda [[Jean Leperdit]] en 1794. A sa mort en 1822, la Petite Thébaudais va servir de maison de vacances à sa fille et ses descendants. Jean Dugas est le fermier.


A la ferme, on trouve en 1845 Julien Mathurin Jouanot et Marie Dugas, son épouse, avec un fermage de 500 F. Les propriétaires de ''la Petite Thébaudais'' en 1860, Antoine Guillemot et sa femme, entreprennent de gros travaux sur la maison, en la démolissant et la reconstruisant. Ils ré-édifient en 1863 la maison du fermier. Ils ont pris comme architecte [[Louis Le Ray]]. Antoine Guillemot décède en 1875 et deux de ses soeurs héritent et habitent à la belle saison. La ferme de 4ha 52ca est louée aux époux Mallet. Les bâtiments représentent alors 46ca. Une fille d'Antoine décédé en 1908, Elizabeth, épouse de Paul Morel, officier, reçoit ''la Petite Thébaudais'' et meurt en 1922. EN 1918, Marcellin Charpy, précédemment locataire, acquiert la ferme et les terres d'exploitation pour 37 000F et y mènent des jours heureux avec sa famille dont les membres se souviennent avec nostalgie de l'odeur du chocolat chaud, de celle du bouillon liebig, mais aussi de l'odeur de navette du champ d'en face, de celle du crottin, du foin coupé sur les gazons en juin, de l'odeur de coaaltar du cabinet de toilette, et du bruit de la chaîne descendant le seau dans le puits et de celui des batteuses à chevaux au moment de la moisson... Pour la bourgeoisie rennaise, la possession d'un terre était, à travers la "retenue" et ses jardins et vergers, un élément de mode de vie et une marque de position sociale <ref>''Deux maisons de campagne rennaises : la Petite et la Grande Thébaudais'', par Jacques Charpy, Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CI - 1998</ref> Puis la famille Charpy vend la Petite Thébaudais, acquise par Emile François Lefeuvre qui la revend à Pierre Hubert. Les terres d'exploitation sont vendues en 1929 à Charles de Bel Air, le fermier qui avait succédé à son beau-père François Mallet, l'arrière petit-fils de Jean Dugas le fermier de 1812.
A la ferme, on trouve en 1845 Julien Mathurin Jouanot et Marie Dugas, son épouse, avec un fermage de 500 F. Les propriétaires de ''la Petite Thébaudais'' en 1860, Antoine Guillemot et sa femme, entreprennent de gros travaux sur la maison, en la démolissant et la reconstruisant. Ils ré-édifient en 1863 la maison du fermier. Ils ont pris comme architecte [[Louis Le Ray]]. Antoine Guillemot décède en 1875 et deux de ses sœurs héritent et habitent à la belle saison. La ferme de 4ha 52ca est louée aux époux Mallet. Les bâtiments représentent alors 46ca. Une fille d'Antoine décédé en 1908, Elizabeth, épouse de Paul Morel, officier, reçoit ''la Petite Thébaudais'' et meurt en 1922. En 1918, Marcellin Charpy, précédemment locataire, acquiert la ferme et les terres d'exploitation pour 37 000F et y mène des jours heureux avec sa famille dont les membres se souviennent avec nostalgie de l'odeur du chocolat chaud, de celle du bouillon liebig, mais aussi de l'odeur de navette du champ d'en face, de celle du crottin, du foin coupé sur les gazons en juin, de l'odeur de coaltar du cabinet de toilette, et du bruit de la chaîne descendant le seau dans le puits et de celui des batteuses à chevaux au moment de la moisson... Pour la bourgeoisie rennaise, la possession d'un terre était, à travers la "retenue" et ses jardins et vergers, un élément de mode de vie et une marque de position sociale <ref>''Deux maisons de campagne rennaises : la Petite et la Grande Thébaudais'', par Jacques Charpy, Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CI - 1998</ref> Puis la famille Charpy vend la Petite Thébaudais, acquise par Emile François Lefeuvre qui la revend à Pierre Hubert. Les terres d'exploitation sont vendues en 1929 à Charles de Bel Air, le fermier qui avait succédé à son beau-père François Mallet, l'arrière petit-fils de Jean Dugas le fermier de 1812.


[[Fichier:Vue du Blosne - 20 juin 1961 - 350Fi46 34.jpg|right|thumb|350px|Vue du Blosne en 1961]]
[[Fichier:Vue du Blosne - 20 juin 1961 - 350Fi46 34.jpg|right|thumb|350px|Vue du Blosne en 1961]]
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