« En 1800, la Justice à Rennes » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Révolution française|Justice]]
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En 1800, au lendemain de la Révolution, la vieille rivalité entre [[Rennes]] et Nantes se manifesta à nouveau: Rennes, l’ancienne ville ducale de Bretagne serait-elle réduite à l’état de capitale déchue et de cité découronnée ? Question de vie ou de mort pour elle. Car, tout près, Nantes, cité puissante, concurrente redoutable, qui, superbement assise au bord de son grand fleuve, fière de ses richesses, contemplant avec orgueil ses navires sillonnant les mers, étendant son négoce sur tous les points du globe, voyant le succès répondre à sa féconde activité, la première de la région par la population et l’opulence, cherchait encore à établir sa primauté sur les autres villes de la province, en s’efforçant d’attirer à elle les grands établissements militaires, les chaires de renseignement supérieur et le Tribunal d’appel qu’attendaient pourtant les vieux murs de ce palais abandonné.
En 1800, au lendemain de la Révolution, la vieille rivalité entre [[Rennes]] et Nantes <ref>[[Le Parlement à Rennes]]</ref> se manifesta à nouveau: Rennes, l’ancienne ville ducale de Bretagne serait-elle réduite à l’état de capitale déchue et de cité découronnée ? Question de vie ou de mort pour elle. Car, tout près, Nantes, cité puissante, concurrente redoutable, qui, superbement assise au bord de son grand fleuve, fière de ses richesses, contemplant avec orgueil ses navires sillonnant les mers, étendant son négoce sur tous les points du globe, voyant le succès répondre à sa féconde activité, la première de la région par la population et l’opulence, cherchait encore à établir sa primauté sur les autres villes de la province, en s’efforçant d’attirer à elle les grands établissements militaires, les chaires de renseignement supérieur et le Tribunal d’appel qu’attendaient pourtant les vieux murs de ce palais abandonné.


La lutte se renouvelait, comme au temps où il s’agissait de fixer la résidence du Parlement.
La lutte se renouvelait, comme au temps où il s’agissait de fixer la résidence du Parlement.
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» Les soussignés prient donc les citoyens Consuls de conserver à Rennes son ancien état de chef-lieu pour tous les établissements qui pourront avoir lieu tant dans l’ordre administratif que dans l’ordre judiciaire » .
» Les soussignés prient donc les citoyens Consuls de conserver à Rennes son ancien état de chef-lieu pour tous les établissements qui pourront avoir lieu tant dans l’ordre administratif que dans l’ordre judiciaire » .


L’appel fut entendu ; cette fois encore Rennes triompha de Nantes, sa puissante rivale, et le 9 prairial an VIII (29 mai 1800), les magistrats rentraient dans le  Palais du [[Parlement de Bretagne]], décoré du nom pompeux de « Temple de la Loi », où ils étaient installés par le citoyen Borie <ref>{{w|Yves-Nicolas Borie}}</ref>, préfet d’Ille-et-Vilaine, après avoir promis fidélité à la Constitution. <ref>''Rennes en 1800'', audience solennelle de la cour d'appel de Rennes, du 16 octobre 1900, discours de M. Denier, avocat général. Imprimerie rennaise, 5 rue Bourbon</ref>.
L’appel fut entendu ; cette fois encore Rennes triompha de Nantes, sa puissante rivale, et le 9 prairial an VIII (29 mai 1800), les magistrats rentraient dans le  Palais du [[Parlement de Bretagne]], décoré du nom pompeux de « Temple de la Loi », où le tribunal d'appel fut installé par le citoyen Borie <ref>{{w|Yves-Nicolas Borie}}</ref>, préfet d’Ille-et-Vilaine, après avoir promis fidélité à la Constitution. <ref>''Rennes en 1800'', audience solennelle de la cour d'appel de Rennes, du 16 octobre 1900, discours de M. Denier, avocat général. Imprimerie rennaise, 5 rue Bourbon</ref>.


===Références===
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