Square Général John S. Wood

De WikiRennes
Révision datée du 22 septembre 2017 à 11:30 par Manu35 (discussion | contributions) (relecture)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche

Le square Général John S. Wood est situé à proximité de l’emplacement où les troupes de la 4e division blindée U.S. entrèrent dans Rennes. Cet espace, qui relie l'avenue Général George S. Patton à la rue de Saint-Laurent, fut dénommé par délibération du conseil municipal de Rennes le 11 février 1985.

Général John S. Wood

Libérateur de Rennes

(11 janvier 1888, Monticello, Arkansas au centre des États-Unis - 2 juillet 1966, Reno, Nevada)

À l’Université de l’Arkansas, où il est capitaine de l’équipe de football américain, John Shirley Wood fait de brillantes études de chimie.

En 1908, il entre à l’École militaire de West Point, le Saint-Cyr américain, où il brille particulièrement dans le domaine des sciences. Il est d'ailleurs surnommé "le Professeur" par ses camarades.

En 1912, il sort sous-lieutenant de l’École Militaire et est affecté dans l’artillerie.

En 1917, il est envoyé en France comme commandant de l’artillerie de la 3e Division américaine. Il se trouve à Château-Thierry, puis à Langres (Haute-Marne), à l'école d’État-major en compagnie de son ami le futur Général George S. Patton, École d'État-major que les Français et Anglais avaient organisée pour leurs amis américains.

Ensuite officier d’État-major au sein de la 90e Division, à Saint-Mihiel (Meuse), John S. Wood, en novembre 1918, peu de temps avant l’armistice, rejoint les États-Unis pour être nommé chef du 4e Bureau de la 18e Division qui est en cours de formation.

De 1929 à 1932, il revient en France pour suivre des cours à l’École supérieure de guerre à Paris, il fait alors un stage au 35e Régiment d’artillerie à Vannes, ville qu'il libérera quinze ans plus tard.

En 1939, le lieutenant-colonel John S. Wood est chef d’État-major de la 3e Armée à Atlanta. Suite à l'attaque japonaise de la base navale américaine de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les États-Unis entrent dans le conflit de la seconde guerre mondiale.

Major General John Shirley "Tiger Jack" Wood, commandant de la 4th Armored Division

En 1942, il commande la 4e Division blindée U.S. qui est en train de se former dans l’État de New-York.

En 1943, les troupes américaines sont transférées en Angleterre.

Le 6 juin 1944, le débarquement des alliés en Normandie vient de commencer et la libération de l’Europe est en marche. La 4e division blindée de Wood qui en a reçu le commandement en janvier 1944 de la 3e armée, débarque du 14 au 16 juillet, sur la plage d'Omaha. Elle comprend 11 000 hommes et 263 tanks répartis en 3 régiments d'infanterie motorisés, une unité de génie, 3 unités d'artillerie, un régiment de blindés légers de reconnaissance, plus des services techniques, médicaux, transmission, police militaire, etc.

Le 31 juillet 1944, la 3e Armée du général Patton, avec à sa tête la 4e Division blindée du général John S. Wood, après avoir libéré Coutances, perce les lignes allemandes pour s’emparer d’Avranches. Le général Patton donne alors l’ordre de foncer sur Rennes. La journée du lendemain les troupes franchissent Antrain, puis Saint-Aubin d'Aubigné.

Arrivés, le même jour, à l’entrée de Rennes, à Maison-Blanche en Saint-Grégoire, malgré les avertissements donnés par des habitants, les chars américains se heurtent aux canons de 88 mm d'une batterie mixte allemande, située au nord de la ferme des Fontenelles. La 4e D.B. perd plusieurs dizaines d’hommes dans le combat. Le 3 août un combat a lieu dans le secteur des Gantelles. Une douzaine de ses chars a été anéantie.

Le 4 août, le 13e régiment d'infanterie détaché de la 8e division fait son entrée, sans coup férir, par la route de Fougères et la route d'Antrain, dans une ville de Rennes que l’arrière-garde allemande a fortement endommagée la nuit précédente, faisant sauter un certain nombre d’immeubles importants et surtout les principaux ponts sur la Vilaine[1].

Les troupes vont ensuite libérer, Vannes, Auray, Hennebont et Nantes avant de foncer vers l’est en passant par Orléans, Sens, Montargis, Troyes et Nancy. Le Général John S. Wood est père de deux enfants dont l'un, John S. Wood Jr. sorti également de West Point, va traverser les lignes allemandes en Normandie pour servir d'officier de liaison auprès de la Résistance, dans le Morbihan, en particulier dans le région de Vannes, Auray et Quiberon.

Le général John S. Wood est considéré comme le Rommel des forces blindées américaines, il est craint des Allemands qui le surnomment « Tiger Jack », « Jack le Tigre » (Jack étant le diminutif de John).

En décembre 1944, il quitte sa division qui fut la première à recevoir la décoration suprême « Presidential unit citation » et va superviser aux États-Unis la création de nouvelles unités blindées.

Après la Seconde Guerre Mondiale, de 1946 à 1952, il effectue en Allemagne et en Autriche de nombreuses missions pour le compte des Comités internationaux de réfugiés.

Il participe ensuite à la reconstruction de la Corée et exerce différentes missions à Tokyo et à Genève.

Il est titulaire de nombreuses distinctions et décorations :

Distinguished service cross, Distinguished service medal, Silver star, Air médal with oak leaf, Bronze star with oak leaf, Croix de Guerre avec palme, Officier de la Légion d’Honneur. [2]

Note et références

  1. Libération de Rennes
  2. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Sur la carte

Chargement de la carte...