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== Biographie de Marguerite Durand<ref>http://www.archivesdufeminisme.fr/liens/bib-marguerite-durand-presentation/ Archives du Féminisme - Tous droits réservés ®</ref> ==
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'''Née le 24 janvier 1864''' dans une famille de la bourgeoisie, Marguerite Durand, après des études au Couvent des Dames Trinitaires, entre au Conservatoire, puis à la Comédie Française, où elle interprète avec succès des rôles d'ingénue. En 1888, elle abandonne le théâtre et épouse le jeune et brillant député et avocat Georges Laguerre, fervent partisan du Général Boulanger<ref>[[Le général Boulanger]]</ref>.
'''Née le 24 janvier 1864'''<ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
dans une famille de la bourgeoisie, Marguerite Durand, après des études au Couvent des Dames Trinitaires, entre au Conservatoire, puis à la Comédie Française, où elle interprète avec succès des rôles d'ingénue. En 1888, elle abandonne le théâtre et épouse le jeune et brillant député et avocat Georges Laguerre, fervent partisan du Général Boulanger<ref>[[Le général Boulanger]]</ref>.


Marguerite Durand, que l'on surnomma « la muse du boulangisme » fait ses premières armes de journaliste à ''La Presse'' que dirige son mari. En 1891, elle se sépare de lui et entre au ''Figaro'', où elle crée la rubrique « Courrier ». Son journal l'envoie au Congrès Féministe International de 1896 pour écrire un article humoristique… qu'elle n'écrira jamais : enthousiasmée par les femmes qu'elle entend et par la justesse de leurs revendications, elle décide de créer un quotidien qui serait leur tribune. Ainsi naît ''La Fronde''<ref>{{w|La fronde}}</ref>, qui de 1897 à 1905, fut entièrement rédigée, composée, administrée et dirigée par des femmes. Elles côtoient la seule représentante rennaise, [[Antoinette Caillot]], la propriétaire du Journal L'Avenir de Rennes.Séverine<ref>[[square Séverine]]</ref>, Marcelle Tinayre, Pauline Kergomard<ref>[[crèche Pauline Kergomard]]</ref>, Lucie Delarue-Mardrus, Andrée Viollis<ref>[[rue Andrée Viollis]]</ref>, Clémence Royer<ref>[[rue Clémence Royer]]</ref>, Alexandra David-Néel<ref>[[rue Alexandra David-Néel]]</ref> et des dizaines d'autres, inconnues aujourd'hui, mirent leur talent au service de la cause des femmes dans ce journal qui se voulait un grand quotidien d'information générale. Les campagnes de ''La Fronde'' obtinrent pour les femmes quelques nouveautés : possibilité d'être admise à l'École des Beaux-Arts, d'assister aux débats parlementaires, de recevoir la Légion d'Honneur, d'accéder au Barreau, etc.
Marguerite Durand, que l'on surnomma « la muse du boulangisme » fait ses premières armes de journaliste à ''La Presse'' que dirige son mari. En 1891, elle se sépare de lui et entre au ''Figaro'', où elle crée la rubrique « Courrier ». Son journal l'envoie au Congrès Féministe International de 1896 pour écrire un article humoristique… qu'elle n'écrira jamais : enthousiasmée par les femmes qu'elle entend et par la justesse de leurs revendications, elle décide de créer un quotidien qui serait leur tribune. Ainsi naît ''La Fronde''<ref>{{w|La fronde}}</ref>, qui de 1897 à 1905, fut entièrement rédigée, composée, administrée et dirigée par des femmes. Elles côtoient la seule représentante rennaise, [[Antoinette Caillot]], la propriétaire du Journal L'Avenir de Rennes.Séverine<ref>[[square Séverine]]</ref>, Marcelle Tinayre, Pauline Kergomard<ref>[[crèche Pauline Kergomard]]</ref>, Lucie Delarue-Mardrus, Andrée Viollis<ref>[[rue Andrée Viollis]]</ref>, Clémence Royer<ref>[[rue Clémence Royer]]</ref>, Alexandra David-Néel<ref>[[rue Alexandra David-Néel]]</ref> et des dizaines d'autres, inconnues aujourd'hui, mirent leur talent au service de la cause des femmes dans ce journal qui se voulait un grand quotidien d'information générale. Les campagnes de ''La Fronde'' obtinrent pour les femmes quelques nouveautés : possibilité d'être admise à l'École des Beaux-Arts, d'assister aux débats parlementaires, de recevoir la Légion d'Honneur, d'accéder au Barreau, etc.

Version du 21 février 2020 à 17:36

Marguerite Durand en 1910[1].

Le square Marguerite Durand se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. Il s'agit d'un petit espace créé en parallèle de nouveaux programmes immobiliers, entre la rue Armand Rébillon au sud et la rue de Plaisance au nord, le long de la promenade Marie Allo. Celui-ci fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mars 2015[2].

Le square porte le nom de Marguerite Durand, journaliste et grande figure du féminisme (1864-1936).

Biographie de Marguerite Durand[3]

Née le 24 janvier 1864[4].

dans une famille de la bourgeoisie, Marguerite Durand, après des études au Couvent des Dames Trinitaires, entre au Conservatoire, puis à la Comédie Française, où elle interprète avec succès des rôles d'ingénue. En 1888, elle abandonne le théâtre et épouse le jeune et brillant député et avocat Georges Laguerre, fervent partisan du Général Boulanger[5].

Marguerite Durand, que l'on surnomma « la muse du boulangisme » fait ses premières armes de journaliste à La Presse que dirige son mari. En 1891, elle se sépare de lui et entre au Figaro, où elle crée la rubrique « Courrier ». Son journal l'envoie au Congrès Féministe International de 1896 pour écrire un article humoristique… qu'elle n'écrira jamais : enthousiasmée par les femmes qu'elle entend et par la justesse de leurs revendications, elle décide de créer un quotidien qui serait leur tribune. Ainsi naît La Fronde[6], qui de 1897 à 1905, fut entièrement rédigée, composée, administrée et dirigée par des femmes. Elles côtoient la seule représentante rennaise, Antoinette Caillot, la propriétaire du Journal L'Avenir de Rennes.Séverine[7], Marcelle Tinayre, Pauline Kergomard[8], Lucie Delarue-Mardrus, Andrée Viollis[9], Clémence Royer[10], Alexandra David-Néel[11] et des dizaines d'autres, inconnues aujourd'hui, mirent leur talent au service de la cause des femmes dans ce journal qui se voulait un grand quotidien d'information générale. Les campagnes de La Fronde obtinrent pour les femmes quelques nouveautés : possibilité d'être admise à l'École des Beaux-Arts, d'assister aux débats parlementaires, de recevoir la Légion d'Honneur, d'accéder au Barreau, etc.

Marguerite Durand continue sa carrière de journaliste en créant L'Action (1905) puis Les Nouvelles (1909). En 1907, elle organise un congrès pour la création d'un Office du Travail Féminin. En 1910, elle lance l'idée d'organiser des candidatures féminines aux élections législatives et se présente dans le 9° arrondissement ; en 1927, elle posera sa candidature aux élections municipales au sein du parti républicain-socialiste.

Sa vie durant, elle s'intéressera au sort des employées et des ouvrières, créera plusieurs syndicats, dont celui des femmes typographes. Il faut encore citer à son actif l'organisation du Congrès des Droits des Femmes lors de l'Exposition Universelle de 1900, celle d'une exposition sur les femmes célèbres du XIXème siècle en 1922, la création du cimetière zoologique d'Asnières en 1899, et celle de la résidence d'été des femmes journalistes à Pierrefonds, dans l'ancienne maison de son amie, la grande journaliste Séverine. Généreuse, passionnée, ambitieuse, belle et d'une grande élégance, Marguerite Durand eut une vie rayonnante.

Grande figure du féminisme de son temps, elle eut toujours le souci de collecter et de conserver documents et archives relatifs à l'histoire des femmes et à leur rôle dans la société et tous les domaines d'activité. En 1931, elle fait don à la ville de Paris de l'ensemble de ses collections, créant ainsi la première bibliothèque féministe française officielle. Elle en fut la directrice jusqu'à sa mort, le 16 mars 1936, à l'âge de 72 ans.

La bibliothèque Marguerite Durand après avoir été menacée de disparaître en juillet 2017 suite à la saturation de ses sous-sols, elle est actuellement ouverte dans ces locaux d'origine.[12]

Liens internes

Liens Externes

Sur la carte

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Note et références

  1. Wikipédia
  2. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  3. http://www.archivesdufeminisme.fr/liens/bib-marguerite-durand-presentation/ Archives du Féminisme - Tous droits réservés ®
  4. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  5. Le général Boulanger
  6. La fronde Wikipedia-logo-v2.svg
  7. square Séverine
  8. crèche Pauline Kergomard
  9. rue Andrée Viollis
  10. rue Clémence Royer
  11. rue Alexandra David-Néel
  12. https://www.liberation.fr/france/2017/12/10/a-paris-la-bibliotheque-marguerite-durand-restera-finalement-dans-ses-locaux_1615708 Article de libération sur le maintien de la bibliothèque dans ces locaux

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique