« Yvette Chassagne » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 7 : Ligne 7 :


Dès 1940, au sein de la faculté de lettres, elle distribue des tracts contre l'occupant mais ses études sont interrompues par la guerre. Son père la pousse à se faire engager comme rédactrice auxiliaire à la préfecture de Gironde. Elle profite de sa situation professionnelle pour prévenir des familles juives des rafles qui vont être opérées et pour fabriquer de faux papiers qui vont servir au réseau de résistants dirigés par Daniel Mayer, qu'elle a rejoint.  
Dès 1940, au sein de la faculté de lettres, elle distribue des tracts contre l'occupant mais ses études sont interrompues par la guerre. Son père la pousse à se faire engager comme rédactrice auxiliaire à la préfecture de Gironde. Elle profite de sa situation professionnelle pour prévenir des familles juives des rafles qui vont être opérées et pour fabriquer de faux papiers qui vont servir au réseau de résistants dirigés par Daniel Mayer, qu'elle a rejoint.  
[[Fichier:Yvette_Chassagne.jpg|200px|right|thumb|La préfète Yvette Chassagne]]
 
En 1943 et 1944, Yvette Brunetière est agent de renseignement du réseau Jade-Amicol. Ce réseau de la Résistance intérieure française travaillait pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI 6). Elle transmet des renseignements importants relatifs à la défense de Bordeaux (zones minées et base sous-marine) ainsi que tous les mouvements de bateaux de guerre allemands.  
En 1943 et 1944, Yvette Brunetière est agent de renseignement du réseau Jade-Amicol. Ce réseau de la Résistance intérieure française travaillait pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI 6). Elle transmet des renseignements importants relatifs à la défense de Bordeaux (zones minées et base sous-marine) ainsi que tous les mouvements de bateaux de guerre allemands.  



Version du 26 mars 2020 à 15:11

La préfète Yvette Chassagne

Première femme préfète de France (1922-2007)

Qui est-elle?

Yvette, Madeleine Brunetière est née le 22 mars 1922, à Bordeaux

Dès 1940, au sein de la faculté de lettres, elle distribue des tracts contre l'occupant mais ses études sont interrompues par la guerre. Son père la pousse à se faire engager comme rédactrice auxiliaire à la préfecture de Gironde. Elle profite de sa situation professionnelle pour prévenir des familles juives des rafles qui vont être opérées et pour fabriquer de faux papiers qui vont servir au réseau de résistants dirigés par Daniel Mayer, qu'elle a rejoint.

En 1943 et 1944, Yvette Brunetière est agent de renseignement du réseau Jade-Amicol. Ce réseau de la Résistance intérieure française travaillait pour les Anglais de l'Intelligence Service (MI 6). Elle transmet des renseignements importants relatifs à la défense de Bordeaux (zones minées et base sous-marine) ainsi que tous les mouvements de bateaux de guerre allemands.

Malgré les interrogations musclées et les menaces de mort, elle ne parle pas. Elle reprend son poste et poursuit son activité jusqu'à la fin de la guerre. En 1989, Yvette Chassagne est appelée à témoigner au procès de Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde. En 1944, Yvette Chassagne est nommée membre du comité départemental de l'Union des femmes Françaises. En août 1946, elle épouse à Bordeaux, Fernand Chassagne. Yvette Chassagne reprend ses études et le 1er février 1947, elle fait partie des trois premières femmes à entrer à l'École Nationale d'Administration (ENA), dans la promotion Jean Moulin. À sa sortie, en 1950, elle est nommée administrateur civil au ministère des Armées. Reconnue pour son expertise en matière économique et financière, particulièrement sur la coopération technique avec les jeunes États francophones d’Afrique Noire, Yvette Chassagne est détachée au ministère des Finances, en 1959.

Juste après l’élection de François Mitterrand à la Présidence de la République, Yvette Chassagne est nommée la Première femme préfète de France, dans le Loir-et-Cher. Elle décède à Narbonne, le 4 septembre 2007, à l’âge de 85 ans.[1].

Elle reçoit de nombreuses distinctions : commandeur de la Légion d’honneur – Grand officier de l’Ordre National du Mérite – Chevalier des Palmes académiques et du Mérite agricole – Grand officier de l’Ordre du Mérite de la République italienne – Commandeur de l’étoile équatoriale du Gabon – Commandeur des Ordres nationaux de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la République Centrafricaine et du Cameroun – Chevalier des Ordres nationaux du Niger et du Mali.

La Rue Yvette Chassagne a été dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 1er avril 2019.

Sur la carte

Chargement de la carte...

Liens externes

Notes et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique