Allée Maurice Noguès

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L' allée Maurice Noguès fut dénommée impasse par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953 puis allée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 juin 1986. Elle relie le boulevard de Verdun à la rue Hélène Boucher. Comme cette dernière, elle rappelle un grand pionnier de l'aviation :

Maurice Noguès

Aviateur pionnier

(31 octobre 1889, Rennes - 15 janvier 1934, Corbigny, Nièvre)

Maurice Noguès

Maurice Émile Théodore Auguste apprend à piloter seul. Breveté sous le n° 114, le 21 juin 1910, il participe à plusieurs meetings. En 1914, réformé, il se porte volontaire et réussit à s'engager comme mécanicien d'aviation, avant d'obtenir le brevet de pilote militaire. Affecté, en 1916, au groupe de bombardement VB 107, il se distingue à la tête d'une escadrille, dont il entraîne les équipages aux vols de nuit. Il accomplit ainsi des missions périlleuses. Son courage et son adresse lui valent une première citation à l'ordre de l'armée signée par Joffre[1]. Il passe ensuite pilote de chasse à l'escadrille Spa 73 du groupe des Cigognes, dont il prend le commandement en 1918. Blessé à deux reprises, médaillé militaire, chevalier de la Légion d'honneur, quatre fois cité à l'ordre de l'armée, il terminera, la guerre avec le grade de capitaine.

Dès l'armistice, il révèle son talent d'organisateur de réseau aérien. Breveté pilote de transport public en 1922, puis navigateur en 1923, il rejoint la Franco-Roumaine, qui deviendra la (Cidna) en 1925. Il devient chef pilote et effectue, le 2 septembre 1923, le premier vol commercial de nuit, entre Strasbourg et Paris. Par la suite, il inaugura la première ligne régulière nocturne du monde, sur le tronçon Belgrade-Bucarest. Sur un trimoteur Caudron, il assure la première liaison commerciale Bucarest-Constantinople-Ankara, prospecte la ligne Paris-Moscou à la fin de 1924 et, au printemps 1925, reconnaît le parcours Paris-Zurich-Innsbruck-Vienne. Lorsque la Cidna le charge d'étudier l'extension du réseau vers la Perse (Iran), il franchit l'étape Constantinople-Alep d'une seule traite et gagne Téhéran par Bagdad, à bord d'une Berline Spad 56 Herbemont. Le voyage du retour se termine dans le golfe de Naples : une panne soudaine y précipite l'appareil et son équipage, qu'un vapeur danois va recueillir. Rentré à Paris, Noguès se consacre au développement des lignes françaises vers l'Orient. Il commence par un voyage vers Naples, Corfou et Athènes, pour le compte des Messageries transaériennes. Nommé directeur technique de la nouvelle compagnie Air Union-lignes d'Orient, en juin 1927, il multiplie les vols entre Marseille et Beyrouth, trajet sur lequel démarre un service régulier en juin 1929.

En février 1930, à bord d'un Farman 190, il réalise un Paris-Saigon. Directeur général adjoint de la compagnie Air France, après la création de cette compagnie en 1933, celui qu'on appelait le Mermoz de l'Orient conserva ses fonctions de directeur de l'exploitation à Air Orient. Il trouva la mort au retour d'un voyage en Indochine, lors de la dernière étape qui le conduisait, à bord de son Dewoitine 332, de Lyon au Bourget, pris dans une violente tempête de neige. Avec lui mourut le gouverneur-général d'Indochine. Noguès et son pilote avaient refusé de décoller en raison de la tempête mais le patron d'Air France, soucieux de faire effet sur le gouvernement à l'occasion d'une réception organisée au Bourget où on l'attendait leur ordonna de partir... Il fut inhumé au cimetière de Plounévez-Moëdec (Côtes d'Armor), berceau de sa famille, porté en terre par ses camarades d'Air-France, dont Jean Mermoz[2] et Alexandre Pichodou.[3]

timbre émis en 1951 [4]

Sur la carte

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Références

  1. rue Maréchal Joffre
  2. boulevard Jean Mermoz
  3. Les Bretons et l’aéronautique des origines à 1939, Presses universitaires de Rennes - 2002
  4. timbre dessiné et gravé par Pierre Gandon