Groupe scolaire Miriam Makeba

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Le groupe scolaire Miriam Makeba Wikipedia-logo-v2.svg (Strollad skolioù Miriam Makeba), est situé dans la ZAC Baud-Chardonnet, à l'Est de la rue Rose Valland.

Celui-ci devait ouvrir en septembre 2023, mais à vu son inauguration reportée à septembre 2024, retard lié au redressement judiciaire d’une entreprise et au contexte national[1].

Le groupe Miriam-Makeba a pour vocation d’accueillir au sein de 12 classes les enfants des familles arrivées dans les logements du nouveau quartier Baud-Chardonnet, qui comptera à terme plus de 5 000 habitants.

Il a été dénommé par délibération du conseil municipal en date du 13 mars 2023, suite aux votes d'enfants[2] qui ont étudié la vie de plusieurs personnes avec leurs professeurs[3], pour rendre hommage à :

Miriam Makeba

Chanteuse d'ethno-jazz, militante anti-apartheid (1932-2008)

Miriam Makeba (1969)

Miriam Makeba (04/03/1932 - 09/11/2008) est une chanteuse d'ethno-jazz, militante anti-apartheid née en Afrique du Sud, à Johannesburg, dans un township Wikipedia-logo-v2.svg, c’est-à-dire un quartier pauvre réservé aux non-blancs en Afrique du Sud. Elle est issue d’un milieu modeste, son père est instituteur tandis que sa mère est domestique. Toutefois, Miriam Makeba bénéficie d’une culture musicale transmise par sa famille de musiciens. Après la mort du père, la famille vit dans une grande pauvreté, la jeune Miriam Makeba doit alors travailler avec sa mère. Le chant qu’elle pratique dans une chorale à l’école lui permet d’échapper à sa condition. Son talent est reconnu, si bien qu’on lui propose en 1952 de rejoindre les Manhattan Brothers, un groupe de musique populaire en Afrique du Sud.
L’engagement politique est indissociable du travail artistique de Miriam Makeba, qui écrit des chansons rapidement interdites. Sa popularité traverse les frontières et lui donne l’occasion de participer en 1959 au film indépendant anti-apartheid "Come Back Africa" Wikipedia-logo-v2.svg du cinéaste américain Lionel Rogosin Wikipedia-logo-v2.svg. Elle devient ainsi une des voix contre l'apartheid et pour la fierté du continent africain. Ce positionnement contre l’apartheid lui vaut d’être déchue de sa nationalité. En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson Pata Pata Wikipedia-logo-v2.svg, avec laquelle elle fait le tour du monde. Miriam Makeba trouve alors refuge aux États-Unis où elle jouit d’un certain succès, elle chante par exemple pour l’anniversaire du président Kennedy Wikipedia-logo-v2.svg en 1962. Elle ne cesse de prononcer des discours anti-apartheid et d’appeler au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations unies.
Ses mélodies chantent la tolérance et la paix en zoulou, en xhosa, en tswana, en swahili, en portugais et en arabe. En 1966, Makeba reçoit un Grammy Award pour son disque An evening with Harry Belafonte and Miriam Makeba et devient la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense. Poursuivant ses engagements, elle consacre des chansons à Patrice Lumumba Wikipedia-logo-v2.svg, Ahmed Sékou Touré Wikipedia-logo-v2.svg, Malcolm X Wikipedia-logo-v2.svg ou Samora Machel Wikipedia-logo-v2.svg. En 1987, Miriam Makeba rencontre à nouveau le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon Wikipedia-logo-v2.svg dans l'album Graceland Wikipedia-logo-v2.svg.
Miriam Makeba est décorée par la France au titre de Commandeur des Arts et Lettres Wikipedia-logo-v2.svg en 1985. Elle rentre en Afrique du Sud en 1990 à l'invitation de Nelson Mandela Wikipedia-logo-v2.svg. Elle décède le 9 novembre 2008, à l'âge de 76 ans, à Castel Volturno (Italie) des suites d'un malaise, à l'issue d'un concert de soutien à l'auteur de Gomorra Wikipedia-logo-v2.svg, Roberto Saviano Wikipedia-logo-v2.svg, traqué par la Camorra. Le Prix international Miriam Makeba récompense la créativité artistique dans le continent africain.

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