Rue commandant Anjot

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La rue Commandant Anjot est une voie nord-sud de Rennes reliant le boulevard Charles Péguy à la rue Danton, dans le quartier Maurepas - Jeanne d'Arc.

Sa dénomination rappelle :

Maurice Anjot

(21 juillet 1904, Bizerte, Tunisie - 27 mars 1944, plateau des Glières)


Maurice Raymond Pierre Anjot naît à Bizerte en Tunisie, alors protectorat français, où son père, officier de carrière,est en garnison. En 1912, celui-ci est affecté à Bordeaux, puis à Rennes en 1919 et Maurice y poursuit ses études au lycée. Il obtient son baccalauréat en 1922 et il est admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (promotion 1923-1925 chevalier Bayard).

Le commandant Anjot, héros du plateau des Glières

À sa sortie, en 1925, le sous-lieutenant Maurice Anjot choisit l'infanterie et est affecté au 7e bataillon de chasseurs mitrailleurs à Sarrebourg. En 1929 le lieutenant Anjot est nommé instructeur à Saint-Cyr. Les élèves le considèrent comme un remarquable instructeur, extrêmement méthodique et impartial.

Au cours de la retraite de 1940, sous de violents bombardements, Anjot et deux lieutenants abattent, dans un combat au corps à corps, l'équipage d'une automitrailleuse. En octobre, il participe, entre autres, au camouflage de matériel. En novembre 1942, après la dissolution de l'armée d'armistice à la suite de l'invasion de la zone sud par les Allemands et l'occupation de la région alpine par les Italiens, le capitaine Anjot, placé en congé d'armistice, rejoint à Annecy sa famille et le commandant Vallette d'Osia, alors à la tête de la subdivision militaire de la Haute-Savoie, qui met en place les premières structures départementales de l'Armée secrète.

En septembre 1943, le commandant Vallette d'Osia est arrêté par les Allemands qui viennent de remplacer les Italiens dans l'occupation de la Savoie. Anjot est contraint de passer dans la clandestinité (pseudonyme Pierrot). Le capitaine Romans-Petit organisateur et chef de l'AS de l'Ain, prend le commandement de l'AS de Haute-Savoie fin novembre 1943 avec Anjot pour adjoint. Celui-ci, le 10 janvier 1944, avec Tom Morel, ex-lieutenant du 27e BCP et chef des maquis AS, attaque une voiture d'officiers allemands qui se défendent et sont abattus. Après la mort de Tom Morel, le 10 mars 1944, c'est lui qui demande à lui succéder sur le plateau des Glières alors qu'il sait que celui-ci va être attaqué en force par les Allemands. Après la mort de Tom Morel, le 10 mars 1944, c'est le capitaine Anjot qui demande à lui succéder sur le plateau des Glières alors qu'il sait que celui-ci va être attaqué en force par les Allemands. Prenant le commandement du Maquis des Glières le 18 mars 1944, il réorganise les effectifs disponibles en renforçant le secteur qu'il estime le plus vulnérable et où va effectivement se produire l'attaque allemande principale. Le 26 mars 1944, après le pilonnage d'artillerie et le bombardement aérien, il inspecte les positions de combat et encourage les hommes. Le soir, apprenant que les Allemands ont ouvert une brèche, le capitaine Anjot, qui estime l'honneur sauf, ordonne l'exfiltration du bataillon des Glières à 22h00. Comme il avait donné l'ordre de décrocher avant l'attaque générale, le Kommandeur der Sipo-SD de Lyon, estime que les Allemands n'ont pas obtenu "le résultat espéré au point de vue du nombre de tués et de prisonniers".

Après une marche harassante dans la neige profonde, le 27 mars 1944, dans l'après-midi, Anjot tombe, avec cinq maquisards, dans une embuscade tendue par les Allemands près du village de Nâves-Parmelan.