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# REDIRECTION [[Gaëtan Hervé]] | |||
Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 Octobre 1957. | Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 Octobre 1957. | ||
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En septembre [[1939]], le capitaine de réserve Gaëtan Hervé est affecté à la gare de Versailles et après la débâcle de [[1940]], il est démobilisé en juillet et rentre à Rennes au mois d'août. Il reprend alors ses fonctions à la Mairie. Il s'accommode mal de l'occupation allemande mais il est obligé de faire face à de nombreuses difficultés d'organisation et mène au mieux l'administration municipale au milieu des contraintes imposées par l'ennemi. | En septembre [[1939]], le capitaine de réserve Gaëtan Hervé est affecté à la gare de Versailles et après la débâcle de [[1940]], il est démobilisé en juillet et rentre à Rennes au mois d'août. Il reprend alors ses fonctions à la Mairie. Il s'accommode mal de l'occupation allemande mais il est obligé de faire face à de nombreuses difficultés d'organisation et mène au mieux l'administration municipale au milieu des contraintes imposées par l'ennemi. | ||
En mars [[1943]], un groupe de jeunes gens appartenant à l'organisation franciste, pénètrent dans l'Hôtel de Ville et distribuent des tracts en faveur de la collaboration. Ils sèment le désordre dans les différents services, puis entrent de force dans le cabinet du Secrétaire Général où ils font tomber les dossiers qui se trouvent sur une table et s'installent dans les fauteuils. Gaëtan Hervé leur reproche vivement leur attitude et alerte la police. Avant l'arrivée de celle-ci, les membres de la milice s'en vont et menacent Gaëtan Hervé et François Château, avec qui ils ont eu aussi des mots, de les pendre au bout d'une corde. Toute la journée, le groupe va arpenter la place devant l'Hôtel de Ville (qui depuis [[1941]], porte alors le nom de place Maréchal Pétain) et vont proférer des menaces. | En mars [[1943]], un groupe de jeunes gens appartenant à l'organisation franciste, pénètrent dans l'Hôtel de Ville et distribuent des tracts en faveur de la collaboration. Ils sèment le désordre dans les différents services, puis entrent de force dans le cabinet du Secrétaire Général où ils font tomber les dossiers qui se trouvent sur une table et s'installent dans les fauteuils. Gaëtan Hervé leur reproche vivement leur attitude et alerte la police. Avant l'arrivée de celle-ci, les membres de la milice s'en vont et menacent Gaëtan Hervé et [[François Château]], avec qui ils ont eu aussi des mots, de les pendre au bout d'une corde. Toute la journée, le groupe va arpenter la place devant l'Hôtel de Ville (qui depuis [[1941]], porte alors le nom de place Maréchal Pétain) et vont proférer des menaces. | ||
Le 28 juin 1943, un milicien très actif de la collaboration, | Le 28 juin 1943, un milicien très actif de la collaboration, {{w|Philippe Henriot}}, Secrétaire d'Etat à la propagande, est exécuté au petit matin par des résistants, dans les locaux du Ministère de l'Information à Paris. Cent cinquante personnes doivent alors être désignées pour être assassinées par la milice. A Rennes les miliciens désignent cinq personnes en vue : Louis Volclair, [[Pierre Lemoine]], Oscar Leroux, François Château et Gaëtan HERVE. Ces deux derniers ayant eu des démêlés avec la milice plus d'un an auparavant. | ||
Vers 22 h 30, dans la nuit du 30 juin au Ier juillet, des miliciens se présentent au domicile de Louis Volclair, qui est libraire rue Jules Simon, et demande à sa femme de le voir. Celle-ci leur déclare alors que son mari est hospitalisé à la clinique de la Sagesse. Les miliciens se présentent en tant que policiers à la porte de l'établissement et après avoir obtenu le numéro de la chambre, ils bousculent le personnel et font irruption dans la chambre où ils massacrent, sans explication, Louis Volclair sur son lit. Il semble qu'il fut assassiné à la place de son père, Louis-Marie Volclair, instituteur et militant socialiste. | Vers 22 h 30, dans la nuit du 30 juin au Ier juillet, des miliciens se présentent au domicile de Louis Volclair, qui est libraire rue Jules Simon, et demande à sa femme de le voir. Celle-ci leur déclare alors que son mari est hospitalisé à la clinique de la Sagesse. Les miliciens se présentent en tant que policiers à la porte de l'établissement et après avoir obtenu le numéro de la chambre, ils bousculent le personnel et font irruption dans la chambre où ils massacrent, sans explication, Louis Volclair sur son lit. Il semble qu'il fut assassiné à la place de son père, Louis-Marie Volclair, instituteur et militant socialiste. | ||
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