« Le combat du 1er août 1944 à Maison Blanche » : différence entre les versions

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Les chars et les autochenilles s’arrêtent avant Maison-Blanche, sur la commune de [[Saint-Grégoire]], à 5,5 km de la place de la Mairie de Rennes à vol d'oiseau. Est installée plus au sud , depuis le 9 mars 1943, près de la ferme de ''la Chesnaie'' à droite de la route vers Rennes, la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m , 2 canons  quadri-tubes de 20 m/m, une centaine de fantassins disposant aussi de mitrailleuses et lance-roquettes anti-char. Les Américains savent l'existence d'une batterie allemande quelque part dans le secteur.
Les chars et les autochenilles s’arrêtent avant Maison-Blanche, sur la commune de [[Saint-Grégoire]], à 5,5 km de la place de la Mairie de Rennes à vol d'oiseau. Est installée plus au sud , depuis le 9 mars 1943, près de la ferme de ''la Chesnaie'' à droite de la route vers Rennes, la 2e batterie de DCA ( Flak Abt. 441) avec 6 canons de 88 m/m , 2 canons  quadri-tubes de 20 m/m, une centaine de fantassins disposant aussi de mitrailleuses et lance-roquettes anti-char. Les Américains savent l'existence d'une batterie allemande quelque part dans le secteur.
[[Fichier:Schena_combat_maison_blanche017.jpg|300px|right|thumb|Combat de Maison-Blanche : 11 chars et 3 autochenilles détruits <ref>{{CP}}</ref>]]
[[Fichier:Schena_combat_maison_blanche017.jpg|300px|right|thumb|Combat de Maison-Blanche : 11 chars et 3 autochenilles détruits <ref>{{CP}}</ref>]]
====Des conseils qui font long feu...==== <ref> ''Premier août 1944, coup de frein à la libération de Rennes : une incroyable rencontre'', Étienne Maignen. Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, Bulletin et mémoires t. CXX - 2016</ref>
 
==== Des conseils qui font long feu ====
 
<ref> ''Premier août 1944, coup de frein à la libération de Rennes : une incroyable rencontre'', Étienne Maignen. Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, Bulletin et mémoires t. CXX - 2016</ref>
Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme  de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', 1,5 km au bord de la route en direction de Betton, occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture  avec des soldats et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit  être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' -  qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'',  dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, de les dissuader ( " Ils vous tireraient comme des lapins")  et il leur conseille  d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle pédale donc sur son vélo, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et les mène jusqu’à la cour de la Chesnaie, les chars  restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille. L’officier américain de la jeep a un entretien  avec le capitaine Schmitt, commandant la batterie de DCA <ref> Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>
Jean Chasle, 23 ans, qui habite la ferme  de ''la Chesnaie'' où cantonnent les Allemands, est au lieu-dit ''Roulefort'', 1,5 km au bord de la route en direction de Betton, occupé à nettoyer un talus à la faucille, quand il voit arriver une drôle de voiture  avec des soldats et, derrière, des chars marqués d’une étoile blanche. Ce sont les Américains que l’on croyait à Avranches. L’un d’eux lui dit  être Pierre Bourdan - et il connaît cette voix française de l'émission ''Les Français parlent aux Français'' -  qui lui demande où est la batterie allemande. Chasle explique qu’elle est près de chez lui, au nord de la ferme ''Les Fontenelles'',  dans des cuves bétonnées et cachée aux vues par des haies, aussi tente-t-il, deux fois, de les dissuader ( " Ils vous tireraient comme des lapins")  et il leur conseille  d’entrer dans Rennes ("comme dans du beurre") par la route qui, au passage à niveau, mène à gauche à la route Fougères-Rennes. Mais l’officier américain dit que les chars ne sont pas faits pour les combats de rue et exige qu’il les conduise à la batterie. Chasle pédale donc sur son vélo, suivi de la jeep et des chars, l'un deux ayant cassé les barrières du passage à niveau fermées alors que les trains ne circulent plus, et les mène jusqu’à la cour de la Chesnaie, les chars  restant en arrière en file sur la route. Chasle va rejoindre son père qui quitte les lieux avec la famille. L’officier américain de la jeep a un entretien  avec le capitaine Schmitt, commandant la batterie de DCA <ref> Entretien d'Étienne Maignen avec Me Jean Chasle, le 21 mars 2013 </ref>  <ref> ''Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945'', par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013</ref>


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