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Un ensemble d'immeubles de rapport fut construit en 1845, 1846 par l'architecte Béziers-La Fosse, auteur du lotissement du Mail Donges, premier grand ensemble depuis le début du 19e siècle (N° 7, 9, 11 de la rue). | Un ensemble d'immeubles de rapport fut construit en 1845, 1846 par l'architecte Béziers-La Fosse, auteur du lotissement du Mail Donges, premier grand ensemble depuis le début du 19e siècle (N° 7, 9, 11 de la rue). | ||
[[Fichier:Immeubles_rue_Victor_Hugo.png|450px|center|thumb|Immeubles N° 11, 9 et 7, construits en 1845, 1846]] | [[Fichier:Immeubles_rue_Victor_Hugo.png|450px|center|thumb|Immeubles N° 11, 9 et 7, construits en 1845, 1846]] | ||
[[Fichier:Petit_Cours_de_la_rue_Victor_Hugo342.jpg|400px|left|thumb|Des élèves du p'tit cours | [[Fichier:Petit_Cours_de_la_rue_Victor_Hugo342.jpg|400px|left|thumb|Des élèves du p'tit cours et leur maîtresse en 1942 au bord est de la roseraie du Thabor]] | ||
===Le P'tit cours=== | ===Le P'tit cours=== | ||
À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire privé, très original à l'époque puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en trois classes, filles et garçons, une quarantaine au total, enfants pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, les maîtresses ouvraient la boîte de biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points, croix "au mérite" et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois, il y eut une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. Après le | À la fin des années 30 et au début des années 40 exista au 9 ou au 11 de la rue Victor-Hugo un tout petit établissement d'enseignement tenu par une Mme Saunier. Il s'agissait d'un cours primaire privé, très original à l'époque puisqu'il était installé dans un appartement et était mixte, mélangeant en trois classes, filles et garçons, une quarantaine au total, enfants pour la plupart de familles bourgeoises de ce quartier central. Les salles étaient petites et peu adaptées à ce type d'activités. Il y avait deux maîtresses en plus de la directrice. Lecture, calcul, chansons se succédaient sous le portrait du Maréchal et, dans la matinée, les maîtresses ouvraient la boîte de biscuits vitaminés dudit Maréchal. Bons points, croix "au mérite" et bonnet d'âne étaient d'usage. Lorsque la sirène se faisait entendre, annonçant un possible bombardement, une descente dans une cave était de règle. Une fois, il y eut une jolie sortie au [[parc du Thabor]] avec photo souvenir. Après le gros [[bombardement du 29 mai 1943]] suivant le terrible [[bombardement du 8 mars 1943]], beaucoup de familles quittèrent la ville avec leurs enfants et le p'tit cours fonctionna à effectif réduit et ne semble pas avoir survécu à la libération. | ||
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C'est à Rennes en [[1788]] que débuta la Révolution française : le couvent des Cordeliers fut l'un des cadres des prémices de la Révolution en janvier [[1789]]. Les députés des États de Bretagne y jurent de demeurer fidèles à l'ancienne constitution du duché de Bretagne. À cette époque, parmi les étudiants en droit se trouvait un certain Jean-Victor Moreau, futur général de Napoléon avant de se retourner contre lui et qui eut pour aide de camp un certain Victor Fanneau de la Horie, le précepteur (c'est-à-dire l'éducateur) de Victor Hugo. | C'est à Rennes en [[1788]] que débuta la Révolution française : le couvent des Cordeliers fut l'un des cadres des prémices de la Révolution en janvier [[1789]]. Les députés des États de Bretagne y jurent de demeurer fidèles à l'ancienne constitution du duché de Bretagne. À cette époque, parmi les étudiants en droit se trouvait un certain Jean-Victor Moreau, futur général de Napoléon avant de se retourner contre lui et qui eut pour aide de camp un certain Victor Fanneau de la Horie, le précepteur (c'est-à-dire l'éducateur) de Victor Hugo. | ||
== Victor Hugo de passage à Rennes en 1834 == | |||
{{Citation|texte=''Le 7 août 1834 Victor Hugo visitait notre ville | |||
''Le 7 août 1834, un siècle, ce matin même, à 5 h. 30, entre les ''Feuilles d'Automne'' et les ''Chants du Crépuscule'', Victor Hugo, arrivé à Rennes « au point du jour », confiait à un correspondant, « qu'à part quelques vieilles maisons, la ville ne signifiait pas grand'chose » ! Notons de suite que le jugement de ce jeune poète de 32 ans, ne traine pas... A peine s'il fait jour, depuis une heure et notre capitale bretonne est déjà rangée parmi les inutilités, comme cela, au débotté... Victor Hugo n'a vu ni la place aux Arbres, ni la place du Palais, ni la promenade du Mail, ni le Thabor. Sait-il que dix libraires se souviennent ici, comme si cela était d'hier, des controverses de 1827, ''autour de la préface de Cromwell'' ? Ne devine-t-il pas, l'ingrat, que cette rue nouvelle, s'ouvrant dans l'enclos des Cordeliers reniera, un jour, le vocable du Roi-Citoyen, pour s'appeler la rue Victor Hugo ? | |||
''M. Henry Jouin, dans son « ''Rennes il y a cent ans'' », eût été, pour le voyageur désabusé et méprisant, le meilleur des guides. Au lieu d'exhaler sa mauvaise humeur, gageons que « l'un des trois grands estomacs, connus en histoire naturelle », n'eût pas dédaigné de faire connaissance avec la fine galette de Nelleau-Poganne, rue Beaurepaire, aujourd'hui rue Motte-Fablet, un galette cuite sur la tuile, au feu de bois, « beurrée et molle, sur laquelle se serait épanoui un jaune d'œuf bien cuit ». Et sans doute, ce gourmet eût ajouté (tant pis pour les belles dames de Fougères et autres lieux !) la saveur âcre et piquante de l'oignon vert. Peut-être même, dans quelqu'une de ces vieilles auberges, qui sont la ''Parure du Vieux Rennes'', et dont, par notre plume et l'art photographique de Georges Bourges, l' ''Ouest-Eclair'' sauvera la mémoire, l'auteur de «Claude Gueux» eût-il tâté d'une de ces ''feulées'' ou ''bidouillées'', dont étaient friands les vieux Rennais, cette trempette de galette dans l'écuellée de cidre chaud. Et puisqu'il osa nommer le « cochon par son nom », aurait-il dédaigné d'enrouler, dans cette même galette, une savoureuse saucisse, grillée sur les braises ? | |||
''Sans doute, n'était-ce point pour un tel déjeuner matinal, que Victor Hugo s'arrêtait à Rennes. Nous en saurons prochainement la raison. En tout cas, il eût été courtois de sa part de ne point médire de cette pittoresque ville. Lui qu'on vit circuler à Fougères, sous la clarté romantique de la lune, crayonnant de droite et de gauche, que n'a-t-il croqué un Rennes, encore plus charmant et vieillot, que celui que nous avons eu l'honneur de présenter au public rennais ? Tant de choses étaient encore debout : remparts du Champ Dolent, église St-Georges, tout ce dont nous ont gardé souvenir les illustrations d'un Decombe. N'eut-ce point été là du romantisme, pris sur le vif, et une confidence bien sentie à la ''Gazette de Bretagne'' ou à l' ''Auxiliaire Breton'', ces lointains ancêtres de l' ''Ouest-Eclair'', ne nous eût-elle pas été plus précieuse pour nous, Rennais, que la préface de ''Cromwell'' ?|auteur=Léon Le Berre|origine=L'Ouest-Eclair, numéro du 7 août 1934|collecteur=Manu35|date=2021}} | |||
== Note et références == | == Note et références == | ||
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