Yvonne Dubel
Yvonne Dubel
Cantatrice Soprano
(19 septembre 1881, Rennes – 21 juin 1958, Roscoff]
Née au n° 10 de la place du Palais (place du Parlement) de Armand Dubel, 39 ans, négociant, et de Léontine Renaut, 24 ans, l'enfant est prénommée Yvonne Léontine Marie. Petite nièce du ténor célèbre Gustave-Hippolyte Roger , elle fut à l’âge de 12 ans élève du conservatoire de Rennes un prix d’excellence, fondé uniquement et exceptionnellement pour elle, lui fut décerné.
A Paris, à 15 ans, Yvonne fut élève du Conservatoire de Paris, du pianiste Raoul Pugno et de Maria Lureau-Escalaïs au chant. Ses débuts furent remarqués à l’opéra de Paris où, en 1904, elle incarna Elsa dans Lohengrin de Richard Wagner. Entre 1905 et 1907, elle interpréta Marguerite dans le Faust de Gounod, Juliette dans Roméo, Hilda dans Sigurd d’Ernest Reyer, Thaïs de Massenet et l’infante du Cid, dans les Huguenots, à la reine Marguerite de Navarre.
Une voix veloutée
Partout en France, Yvonne Dubel fait un tabac. A Rennes, Yvonne revient une fois au théâtre. Le mercredi 24 janvier 1906, Ouest-Eclair évoque sa venue: « C’est demain jeudi qu’aura lieu la grande soirée de Thaïs donnée avec le concours de mademoiselle Yvonne Dubel, une compatriote ». Cinq ans plus tard, le 10 septembre 1911, Yvonne fait la une de la Revue Illustrée dans une robe affriolante. « Ce nom est synonyme de charme et de talent », écrit Joseph Périer . « Il évoque une femme de taille sculpturale, de visage régulier, fin, exquisement dessiné. Il s’impose à nous, car il rappelle l’une des plus nobles virtuosités, une des voix les plus veloutées et divines de notre temps. Artistes, poètes et musiciens, tous ceux qui sont hantés par l’Idéal doivent s’incliner devant cette prêtresse de l’Harmonie et du Geste, qui fait de sa vie de la Mélodie et de la Beauté.» [1]
Une renommée internationale
Plus tard, la cantatrice est applaudie et appréciée dans les grands théâtres nationaux et royaux : en Autriche, Belgique, Pays Bas, Grèce, Turquie, Allemagne. En Roumanie, elle est décorée de la main de la reine Élisabeth de Roumanie, du Bene Merenti de 1er classe. Elle meurt à Roscoff le 21 juin 1958. Elle est enterrée au Cimetière de l'Est à Rennes. Aucune rue ne porte son nom dans la capitale bretonne.