Rue Camille Le Mercier d'Erm
La rue Camille Le Mercier d'Erm est une petite voie axée nord - sud située entre la rue Poullain de Sainte-Foix et la rue Louis Postel et qui abrite les Pompes funèbres générales. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 avril 1987. Elle rappelle :
Camille Paul Marie Aristide Le Mercier d'Erm
poète et écrivain breton, dit "Kammermor""
(12 novembre 1888, Niort - 18 août 1978, Dinard)
De son nom néo-bardique Kammermor, de son nom breton Kamil Ar Merser 'Erm, ce poète en langue française, éditeur, arrière-petit-fils d’un officier chouan, est aussi un historien et un nationaliste breton.
Après son baccalauréat, il édite à Paris une revue de poésie éphémère, Les Argonautes, puis publie en 1909 ses recueils poétiques. En 1911 un article de lui dans la Revue de l’Ouest fit sensation et fut repris par plusieurs journaux, comme Le pays d'Arvor et Le Breton de Paris : « Traditionalisme et séparatisme ».
« "Le 29 octobre 1912, on inaugurait, à Rennes, le monument commémoratif de la réunion de la Bretagne à la France (monument que les terroristes du Gwen ha du ont fait sauter à la dynamite). Au moment où le voile tombait, le fondateur du Parti nationaliste breton, Le Mercier d'Erm se mit à siffler. On l'arrêta, mais l'affaire n'eut aucune suite." »
— J.-M. Simon
Origine : La France de Bordeaux et du Sud-Ouest, numéro du 15 mai 1936, page 2 • Recueilli par Manu35 • 2025 • licence
En 1919, il fonde à Dinard une maison d'édition à l'enseigne de L'Hermine. Fondateur du Parti nationaliste breton en la même année, il joua un rôle prépondérant auprès des jeunes militants bretons de l'entre-deux guerres. Il fonda aussi le journal de combat Breiz Dishual (Bretagne libre) et son œuvre de poète et d’historien est marquée par la revendication nationaliste et l’appel à la révolte. Il lance La Bretagne libertaire en 1921, avec un article « La Nation bretonne et l’Internationale ».
Son œuvre la plus marquante est son anthologie de 1918 : Les Bardes et Poètes Nationaux de la Bretagne armoricaine.
En 1941 à l'occasion du trentième anniversaire du Parti nationaliste breton, le nouveau parti éponyme rendit un vibrant hommage à ce pionnier du nationalisme breton dont les tenants tenteront leur chance en juin et juillet 1940 lors de l'occupation de la Bretagne par les troupes allemandes[1].
Il s'intéresse au sort malheureux des conscrits bretons de la Garde mobilisée à l'hiver 1870-1871 au camp de Conlie et publie "L'étrange aventure de l'Armée de Bretagne", en 1937 et "Une Armée de Chouans", en 1975.
En juin 1941, dans le Phare de la Loire, il écrit : " Arracher Nantes à la Bretagne, c'est décapiter la Bretagne... c'est faire du territoire nantais une sorte d'Ulster de la Bretagne, c'est ouvrir la porte aux pires complications ultérieures... Nantes, notre Nantes doit rester bretonne." L'Ouest-Eclair du 1er août 1941 cite : " Champion de Nantes capitale, Camille Le Mercier d'Erm [...] reconnaissait même à Rennes le droit de rester "capitale culturelle et judiciaire"."[2]
Sur la carte
Références
- ↑ De 1940 à 1941, réapparition d'une Bretagne provisoirement incomplète, un provisoire destiné à durer, par Etienne Maignen, Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine, t. CXIV - 2010
- ↑ https://www.retronews.fr/journal/louest-eclair-rennes/01-aout-1941/1/421c64ea-11e7-4f81-bf00-95476371ed09?search_text=%22Le+Mercier+d%27Erm%22
Lien interne
Juin-juillet 1940, pour certains avec l'occupant la lueur d'une Bretagne indépendante

