Bombardement du 27/28 mai 1944 sur l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques

En 1943, l'aéroport de Rennes - Saint-Jacques avait été la cible de fréquents bombardements, tel celui du 23 septembre quand 19 B-17 du 8e bomber command américain l'atteignirent, dont deux furent perdus et tous les autres endommagés ![1]

Après le bombardement du 7/8 mai 1944 sur l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques qui avait touché sévèrement ce terrain et qui eut son prolongement terrible sur Bruz la même nuit, * ce terrain fut à nouveau la cible de l'aviation britannique dans la nuit du 27 au 28 mai, preuve qu'il fallait, malgré les résultats obtenus le 7 mai, revenir parfaire le travail. Une Rennaise note, à la date du 28 mai :" Un puissant bombardement sur la base d'aviation de Saint-Jacques-de-la-Lande nous fait gratifier de trois alertes".[2].

Equipage d'un Lancaster du 582e squadron de la RAF (Britanniques, Australiens et Néo-Zélandais, âgés de 19 à 24 ans), abattu par la FLAk aux Ponts de Chancors, en Moigné.[3]

Effectivement, "78 Lancaster des 156e, 158e, 582e squadrons de la RAF et 5 Mosquito du groupe n°8 attaquèrent le terrain d'aviation de Rennes. Le marquage fut bon, le bombardement fut très précis et occasionna beaucoup de dégâts aux installations du terrain d'aviation : on constata une grosse explosion, probablement dans le dépôt des bombes"."[4] "On indiqua au responsable adjoint du bombardement de lâcher les indicateurs de cible sur les hangars et ils répondirent qu'ils ne le pouvaient pas. On a pensé qu'il avait explosé au-dessus de la cible à 1h 45. Il n'y avait pas de nuages. La visibilité était bonne et la flak modérée." Un Lancaster du 582e squadron s'écrasa au bord de la cible, abattu par la Flak de 88 mm à coup direct à courte distance à quelques centaines de mètres sur Moigné, à les "Ponts de Chancors" et les 7 membres d'équipage furent tués. Un rapport d'un équipage canadien précise que le bombardement, d'abord dispersé s'améliora. Ils lâchèrent leur chargement à 1 h 44 de 3600 mètres d'altitude. 15 appareils ne participèrent pas.[5]

"Cette nuit" (NB à 6,5 km de l'aérodrome) : "nous fûmes réveillés en sursaut par le roulement continu de vagues qui passaient (il est passé, nous l'avons su après, 500 forteresses, imagine-toi le bruit). Habillés à la hâte, nous prîmes chacun un vêtement, une petite valise ou autre et nous nous sommes précipités dans l'abri. Alors nouveau bombardement effrayant de Saint-Jacques et d'autres camps et dépôts de munitions des environs. Le ciel était illuminé par les incendies. Malgré l'épaisseur que nous avions sur la tête nous entendions bien. Une demi-heure après tout était fini. Mais en sortant de l'abri on ne voyait plus clair : un brouillard épais, avec une odeur de poudre brûlée, phosphore..."[6]

L'aérodrome subira d'autres bombardements tels celui du 23 septembre 1943,à 18h34, par 19 appareils du 8 bomber command, escortés de chasseurs P 47.

références

  1. world war 2 almanac 8th bomber command
  2. Les Heures douloureuses de Rennes, par V. Ladam, impr. Les Nouvelles
  3. Roll of Honour, Little Staughton-RAF book of remembrance. N° 109 and n° 582 squadrons - 2000. Copyright Lynda Smith & Rob Davis & Neil Coburn
  4. the Rennes raid of 27-28 may 1944 582 sq.
  5. publication de the RCAF overseas (the fifth year) -1944
  6. lettre du 28 mai 1944 de Ninette, habitant à Pont-Péan, La Rivaudière

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