Groupe scolaire Sonia Delaunay

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Le groupe scolaire Sonia Delaunay est situé dans le quartier de Beauregard et a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 14 janvier 2012 pour rendre hommage à :

Sonia Delaunay

Sonia Ilinitchna Stern naît dans une famille juive ukrainienne. Elle décrit sa famille en ces mots :

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À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg[1], à la demande de son oncle lui-même[2]. La mère de Sonia n'a tout d'abord pas accepté l'adoption complète, elle a seulement confié à Henri Terk l'éducation de l'enfant dès l'âge de trois ans[2],[3]. Deux ans plus tard, définitivement adoptée par les Terk, Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne[4].

Bal du moulin de la Galette que Sonia découvre dans le livre de Julius Meier-Graefe

Dans ce milieu où il est de bon ton de parler français, ou allemand, l'enfant, puis la jeune fille, découvre une certaine forme de luxe, avec des serviteurs, mais aussi les arts. Son oncle possède une belle collection de tableaux qui attire l'attention de Sonia. C'est son professeur de dessin du lycée de Saint-Pétersbourg qui conseille à sa famille de l'envoyer étudier à Karlsruhe. Elle arrive en Allemagne en 1903 et étudie le dessin avec le professeur Ludwig Schmid-Reutte[4] pendant deux hivers. Au cours de ses vacances en Finlande, elle découvre le livre de Julius Meier-Graefe consacré à l'impressionnisme

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Quand elle arrive à Paris en 1905, Sonia a à peine vingt ans. Elle s'installe dans une pension au quartier latin avec quatre jeunes filles russes[5]. Elle suit les cours de l'Académie de la Palette à Montparnasse où enseignent cinq maîtres néo-classiques : Charles Cottet, Edmond Aman-Jean, George Desvallières, Lucien Simon et Jacques-Émile Blanche, qui corrigent l'un après l'autre les toiles des élèves, ce qui selon Sonia, crée une confusion dans l'esprit des étudiants[5].

Elle préfère donc s'en écarter. Elle travaille seule, et elle part à la découverte de Paul Gauguin, Pierre Bonnard, Vuillard, André Derain qui sont exposés dans une galerie proche de La Madeleine : la galerie Bernheim[6]. Ces peintres ont fondé un nouveau style : le fauvisme qui l'enthousiasme, mais qu'elle veut dépasser. Selon Jacques Damase,

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Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne

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Période fauve et rencontres

Son premier tableau Philomène[7] (1907) a fait partie de l'exposition Le Fauvisme ou l'épreuve du feu au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, en 1999-2000. C'est une huile sur toile, de Modèle:Dunité conservée au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris[8] aux couleurs fortes, cernées de noir. L'œuvre est classée par Evguénia Pétrova[note 1], dans le « pré-fauvisme » naturel de la peinture russe « dont les orientations sont peut-être encore plus sauvages que ce que l'on observe chez les fauves[9]. »

Alors que les fauves étaient dénoncés par le critique d'art Louis Vauxcelles au Salon d'automne de 1905, (il est l'inventeur du mot fauve[10]), Sonia, elle, trouve que les fauves ne vont pas assez loin, en particulier Pierre Matisse, dont elle considère que les œuvres sont un compromis pour bourgeois[6].

La période fauve de Sonia est très importante . Elle y laisse éclater son goût des couleurs vives comme dans Jeune fille endormie[11] (1907, huile sur toile et support bois, Modèle:Dunité, Centre Pompidou)[12], ainsi que dans le Nu jaune (1908, huile sur toile Modèle:Dunité, conservée au Musée des beaux-arts de Nantes)[13]. Dans ses Cahiers inédits, Robert Delaunay dit de cette peinture éclatante :

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Sa force de la couleur lui permet de déborder tous les enseignements académiques ou théoriques par un besoin incompatible avec les formules, par cette fougue anarchique qui se transforme par la suite en force ordonnée[14].

Ces couleurs vont réveiller, plus tard, la tendance sombre dans laquelle Robert s'enferme avec ses tours Eiffel (1909-1910)[15]. Sous l'influence de Sonia, il se relance dans des couleurs plus franches (Fenêtres, puis l'équipe de Cardiff, puis les formes circulaires Soleil)[16].

Pendant les années 1907-1908, Sonia prend également des leçons de gravure avec le peintre Grossman qui habite l'Île Saint-Louis et qui lui présente le collectionneur et galeriste allemand, Wilhelm Uhde. C'est dans la galerie de Uhde, rue Notre-Dame-des-Champs qu'elle va rencontrer par la suite Robert Delaunay[17].

En 1908, Sonia a sa première exposition personnelle à la galerie Uhde[4]. Wilhelm Uhde et elle décident de faire un « mariage amical » (mariage blanc)[1]. Ils se marient à Londres le [[5 décembre 1908 {{{2}}} |5 décembre 1908]] [[{{{2}}}|{{{2}}}]] [[{{{3}}}|{{{3}}}]].

À partir de cette période elle commence ses premières « tapisseries-broderies », et à la galerie Uhde, elle rencontre, outre Robert Delaunay, Pablo Picasso, Derain, et Georges Braque[4]. Dans le moment-même où, selon Robert, on était

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, Sonia opère en 1909, une brisure avec ses tapisseries au point passé, qui apportent, dans leurs moyens expressifs, une délivrance à perspective très proche[18].

Sonia, Robert, et Charles

Rue des Grands-Augustins où Sonia et Robert Delaunay ont eu leur atelier jusqu'en 1935

Ayant divorcé de son premier mari, Sonia épouse Robert Delaunay le 15 novembre 1910 à la mairie du [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]][19]. Le couple s'installe au 3 rue des Grands-Augustins où il garde un atelier jusqu'en 1935[4]. Le 8 janvier 1911, naît leur fils Charles. Le couple vit dans un enthousiasme bouillonnant : la naissance du bébé ne les empêche pas de créer, l'enfant étant, selon Sonia, très calme. Robert et elle peuvent travailler librement[20].

Pendant les premières années du mariage, le couple mène une vie très au-dessus de ses moyens, et dépense le double de ses revenus. Une tante de Sonia lui verse une petite rente, la mère de Robert, qui en avait promis autant ne peut le faire, car elle n'a plus un sou. Cela ne les empêche pas de recevoir beaucoup de gens, des poètes, des peintres et en particulier Madame Epstein qui leur fait connaître Vassily Kandinsky[21].

Dans son autobiographie, Charles Delaunay écrit, à propos de cette période :

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En 1911, Sonia réalise sa première œuvre abstraite avec du textile . C'est une couverture pour son fils Charles : un assemblage de coupons de diverses couleurs vives, dans la tradition ukrainienne. Elle joue ici avec les couleurs des tissus comme dans sa peinture[22].

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Par ailleurs, Sonia continue à jouer avec les couleurs pour des collages, des reliures de livres en papier appliqués et en déchets de tissus. Elle peint aussi des coffrets, des abat-jour et des voilettes simultanées, tandis que Robert commence à appliquer la théorie de Chevreul (le contraste simultané des couleurs), à sa peinture[23].

Apollinaire dit, à propos du couple :

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Sonia considère qu'il n'exagérait pas :

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Apollinaire a donné au mouvement pictural fondé par les Delaunay en 1911 le nom d'orphisme. Il semble qu'Apollinaire n'ait pas bien mesuré le sens de ce qu'il voyait. Modèle:Citation bloc

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  7. voir Philomène
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  9. Modèle:Harvsp
  10. Modèle:Harvsp
  11. voir Jeune fille endormie
  12. Modèle:Harvsp
  13. Modèle:Harvsp
  14. Modèle:Harvsp
  15. Modèle:Harvsp
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  19. Modèle:Harvsp
  20. Modèle:Harvsp
  21. Modèle:Harvsp
  22. Jean-Louis Ferrier, Yann Le Pichon (1988), p. 247
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