Henri Fréville

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Henri Fréville

(4 décembre 1905, Norrent-Fontes, Pas-de-Calais - 15 juin 1987, Rennes)

maire de Rennes de 1953 à 1977, est un professeur d'histoire, résistant, homme politique et écrivain français.

Il fut professeur agrégé d'histoire au lycée Chateaubriand à partir de 1932 et réside au 9 rue de Léon durant les années 30[1]. Mobilisé en septembre 1939 dès le début de la seconde guerre mondiale, il est fait prisonnier en mai 1940, et ne quittera le Stalag où il est prisonnier qu’en mars 1943. Il avait été nommé vice-président de la Société d'Archéologie d'Ille-et-Vilaine en janvier 1941 alors qu'il était prisonnier. [2] [3]par ses membres, durant son emprisonnement en 1941[4]. Henri Fréville entre dans la Résistance dès son retour à Rennes. Il enseigna de 1949 à 1971 l'histoire moderne à la Faculté de lettres, devenue l'Université Rennes 2. Il fonda par ailleurs l'Institut armoricain de recherches historiques. À la Libération, directeur régional de l’information pour la Bretagne (4 août 1944-30 septembre 1945) il joua un rôle d'organisateur dans la reprise en main de la presse et de la radio puis fut le directeur de cabinet de Victor Le Gorgeu, commissaire régional de la République pour les quatre départements bretons. Il fut chargé de recherches au CNRS (1946-1948), maître de conférence puis professeur à la Faculté des Lettres (1950-1971), Officier des palmes Académiques, délégué à l’Enseignement supérieur et aux Beaux-Arts (1947-1953). Il est maire MRP de la Ville de 1953 à 1977. Il organise son expansion en planifiant et modernisant l’urbanisme en collaboration avec son adjoint Georges Graff [5] et les architectes Georges Maillols et Louis Arretche. Conseiller général en mars 1958 (Rennes N-E), Henri Fréville devint président du conseil général d’Ille-et-Vilaine (en janvier 1966), président du Conseil de district urbain de l’agglomération Rennaise (1970). Député d’Ille et Vilaine (1958-1968), il fut rapporteur du budget de la Santé publique (1959-1966), rapporteur du projet de loi créant à Rennes (1961) l’Ecole Nationale de la Santé publique et termina sa carrière politique comme sénateur (1971-1980). Il a été membre du Haut Comité de l’aménagement du territoire, du Commissariat général au Plan. Il fut visé par un attentat du FLB, le 26 août 1975. Auteur de nombreux ouvrages historiques, il étudia notamment le comportement des nationalistes bretons durant la Seconde Guerre mondiale, à partir de documents de l'administration militaire allemande, récupérés dans les locaux de l'hôtel Majestic.

Avenue Henri Freville

Le 10 mai 1993, la ville de Rennes lui dédia l'avenue de Crimée, rebaptisée avenue Henri Fréville. La station du métro (ligne a) qui s'y trouve, porte également son nom.

Il est le père d'Yves Fréville (1934), universitaire et ancien parlementaire.

Publications

  • L'Intendance de Bretagne (1689-1790). Essai sur l'histoire d'une intendance en Pays d'États au XVIIIe s, I/III. Thèse. Rennes, Plihon, 1953. 3 vol.
  • Un acte de foi : trente ans au service de la Cité ; Rennes : Éditions SEPES, 1977.
  • La presse bretonne dans la tourmente : 1940-1946, Plon, Paris, 1979
  • Archives secrètes de Bretagne, 1940-1944, Ouest-France, Rennes, 1985 (réédité en 2004 et 2008, édition revue et corrigée par l'historienne Françoise Morvan), ISBN : 978-2-7373-4453-4.

Bibliographie

  • L'histoire du quotidien "La Bretagne" et les silences d'Henri Fréville ; Youenn Didro; Yann Fouéré; Saint-Brieuc : Cahiers de l'Avenir de la Bretagne, 1981.
  • "Un acte de foi : trente ans au service de la cité", 1978

Liens internes

Références

  1. Voir L'Ouest-Eclair du 31 janvier 1937
  2. Ouest-Eclair 13 février 1941
  3. Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV)
  4. Selon L'Ouest-Eclair du 13 février 1941, page 3
  5. avenue Georges Graff