Rue Le Guen de Kérangal

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La rue Le Guen de Kérangal est une longue voie axée nord-sud qui relie le boulevard Jacques Cartier au boulevard Albert 1er en traversant le boulevard Georges Clémenceau. Cette voie apparaît dans la nomenclature des voies de Rennes du 24 juillet 1923, mais apparaît déjà sur un plan de 1919. Elle fait partie d'un lotissement réalisé en 1928 sur l'ancien chemin rural de Villeneuve qui desservait les fermes des Manciaux et de la Moinerie. Pendant l'occupation y fut établi un sinistre camp d'internement des nomades[1][2].

Sa dénomination rappelle :

Guy-Gabriel-François-Marie Le Guen De Kerangal

(25 mars 1746, Landivisiau - 16 avril 1817, Landivisiau)

Marchand de toiles et négociant en vins à Landivisiau avant la Révolution il est député, en février 1789, aux États de Bretagne et élu, le 4 avril, député de la sénéchaussée de Lesneven aux États-Généraux par le Tiers-état.

Dans la nuit du 4 août, il monta " en habit de paysan à la tribune, et lut, avec peine, un long discours composé pour la circonstance "[3] pour appuyer l'initiative du vicomte de Noailles et du duc d’Aiguillon, visant à la suppression des droits féodaux, et son discours, très applaudi, décida des sacrifices consentis dans cette mémorable séance :

« Soyons justes, Messieurs, s’écria-t-il à un moment ; qu’on nous apporte ici les titres qui outragent non seulement la pudeur mais l’humanité même. Qu’on nous apporte ces titres qui humilient l’espèce humaine, en exigeant que les hommes soient attelés à une charrette comme les animaux du labourage. Qu’on nous apporte ces titres qui obligent les hommes à passer les nuits à battre les étangs pour empêcher les grenouilles de troubler le sommeil de leurs voluptueux seigneurs. ». « Qui de nous, Messieurs, dans ce siècle de lumières, ne ferait pas un bûcher expiatoire de ces infâmes parchemins, et ne porterait pas le flambeau pour en faire un sacrifice sur l’autel du bien public ? ».

Après la session achevée le 30 septembre 1791, il fut nommé procureur-syndic de la commune de Landivisiau. Suspect pendant la Terreur, il fut arrêté, jeté en prison, et ne fut élargi qu’un an après (18 novembre 1794). Rendu à ses occupations commerciales, il se tint à l’écart de la politique, et mourut sous la Restauration, à 71 ans. [4]

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Références

  1. Détenus des prisons de Rennes
  2. http://metropole.rennes.fr/actualites/education-vie-sociale-sante/vie-sociale/la-memoire-retrouvee-du-camp-d-internement-des-nomades/
  3. Mémoires du marquis de Ferrières, député de la noblesse
  4. Biographies de Bretons, dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 par Adolphe Robert et Gaston Cougny)