« Rue du Champ Dolent » : différence entre les versions

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Elle est mentionnée dès le début du 12e siècle avec ce nom  qui provient de sa destination : quartier de la corporation des bouchers et "chaircutiers", on y a tué les animaux destinés aux halles et marchés de la ville jusqu'en 1855, année d'ouverture d'un abattoir public, d'où ce qualificatif de "dolent" : plaintif, car y retentissaient les cris des bêtes destnées à la boucherie.<ref> ''Les rues de Rennes'', notices historiques et archéologiques, par Lucien Decombe. Le Roy, éditeur - 1892</ref> Lors des abattages, on y tendait des chaînes aux deux extrémités, par mesure de précaution.<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, lib. Larcher- 1911</ref>
Elle est mentionnée dès le début du 12e siècle avec ce nom  qui provient de sa destination : quartier de la corporation des bouchers et "chaircutiers", on y a tué les animaux destinés aux halles et marchés de la ville jusqu'en 1855, année d'ouverture d'un abattoir public, d'où ce qualificatif de "dolent" : plaintif, car y retentissaient les cris des bêtes destnées à la boucherie.<ref> ''Les rues de Rennes'', notices historiques et archéologiques, par Lucien Decombe. Le Roy, éditeur - 1892</ref> Lors des abattages, on y tendait des chaînes aux deux extrémités, par mesure de précaution.<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, lib. Larcher- 1911</ref>


Lors du 16e congrès scientifique de France, tenu à Rennes en septembre 1849, M. Toulmouche, dans le cadre d'un tableau terrifiant de l'hygiène et de la mortalité à Rennes, s'attache plus particulièrement à l'état de cette rue qu'il baptise curieusement "rue de la Boucherie" dans une communication du 4 septembre:
"... ''pour celle de la Boucherie, il se joint à son vice de niveau, beaucoup trop bas par rapport à celui des eaux de la Vilaine, les inconvénients résultants de séjour d'une partie du sang des animaux qu'on y tue, de leurs excréments et des eaux qui ont servi à laver leurs intestins, dans les interstices d'un pavé en très-mauvais état. Ces matières s'y putréfient, en partie, surtout pendant l'été, et répandent dans l'air une odeur infecte. Il faut aussi noter l'existence dans cette rue et dans celle de la Parcheminerie, qui est très-voisine, d'un assez grand nombre d'araidonneries'', '''( ? )''' ''de tanneries, de porcheries et de boyauderies''." <ref> Actes du Congrès scientifique nationale, 16e session, Rennes septembre 1849. à Paris chez Derache, rue du Boulay 7 - juin 1850</ref>
===références===
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<references/>
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Version du 21 juillet 2011 à 11:20


La rue du Champ Dolent est une toute petite rue coudée, en prolongement de la rue de la Parcheminerie, entre la rue Jean Denis Lanjuinais et la rue Poullain Duparc, avec des degrés pour la liaison. Elle est le tronçon restant de cette rue alors beaucoup plus longue mais démolie dans les années 50 du 19e siècle, lors de l'établissement de voies nouvelles entre les nouveaux quais et l'ancienne promenade des remparts devenue boulevard de la Liberté. A son extrémité se trouvait une tour et une porte éponymes donnant sur un bras du fleuve, là où aboutit la rue Poullain-Duparc à la place de Bretagne.

Elle est mentionnée dès le début du 12e siècle avec ce nom qui provient de sa destination : quartier de la corporation des bouchers et "chaircutiers", on y a tué les animaux destinés aux halles et marchés de la ville jusqu'en 1855, année d'ouverture d'un abattoir public, d'où ce qualificatif de "dolent" : plaintif, car y retentissaient les cris des bêtes destnées à la boucherie.[1] Lors des abattages, on y tendait des chaînes aux deux extrémités, par mesure de précaution.[2]

Lors du 16e congrès scientifique de France, tenu à Rennes en septembre 1849, M. Toulmouche, dans le cadre d'un tableau terrifiant de l'hygiène et de la mortalité à Rennes, s'attache plus particulièrement à l'état de cette rue qu'il baptise curieusement "rue de la Boucherie" dans une communication du 4 septembre:

"... pour celle de la Boucherie, il se joint à son vice de niveau, beaucoup trop bas par rapport à celui des eaux de la Vilaine, les inconvénients résultants de séjour d'une partie du sang des animaux qu'on y tue, de leurs excréments et des eaux qui ont servi à laver leurs intestins, dans les interstices d'un pavé en très-mauvais état. Ces matières s'y putréfient, en partie, surtout pendant l'été, et répandent dans l'air une odeur infecte. Il faut aussi noter l'existence dans cette rue et dans celle de la Parcheminerie, qui est très-voisine, d'un assez grand nombre d'araidonneries, ( ? ) de tanneries, de porcheries et de boyauderies." [3]

références

  1. Les rues de Rennes, notices historiques et archéologiques, par Lucien Decombe. Le Roy, éditeur - 1892
  2. Le Vieux Rennes, par Paul Banéat, lib. Larcher- 1911
  3. Actes du Congrès scientifique nationale, 16e session, Rennes septembre 1849. à Paris chez Derache, rue du Boulay 7 - juin 1850