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Le square Fernand Labori, dans le quartier des Longs Champs, est relié à la [[rue Doyens Albert et Pierre Bouzat]], comme la [[rue Charles Demange]].
Le '''square Fernand Labori''', dans le quartier des Longs Champs, est relié à la [[rue Doyens Albert et Pierre Bouzat]], comme la [[rue Charles Demange]]. Cet espace fut dénommé par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 25 juillet 1983.


La Ville de Rennes rend ainsi hommage à :
La Ville de Rennes rend ainsi hommage à :


===Fernand Labori===
== Fernand Labori ==


avocat, défenseur du capitaine Dreyfus
avocat, défenseur du capitaine Dreyfus


(18 avril 1860, Reims - 14 mars 1917)
(18 avril 1860, Reims - 14 mars 1917, Paris)


Avocat de Lucie Dreyfus puis de Zola, du colonel Picquart en 1898, Fernand Labori fut défenseur du capitaine pendant le procès de Rennes, aux côtés de Me Charles Demange. ( '''* 1''' )
Avocat de Lucie Dreyfus puis de Zola, du colonel Picquart en 1898, Fernand Labori fut défenseur du capitaine pendant le procès de Rennes, aux côtés de Me Charles Demange<ref>[[rue Charles Demange]]</ref>.


Son père, inspecteur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, suggère à son fils une carrière de négociant en champagnes mais le soutient pour ses études de droit à Paris. Premier prix de code civil et de droit romain, il s'inscrit au barreau en 1884. Rédacteur en chef de La Gazette du Palais de 1886 à 1893, il dirige l'édition des 12 volumes d'un Répertoire encyclopédique du droit français jusqu'en 1896, année où il fonde le mensuel ''La Revue du Palais''.   
Son père, inspecteur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, suggère à son fils une carrière de négociant en champagnes mais le soutient pour ses études de droit à Paris. Premier prix de code civil et de droit romain, il s'inscrit au barreau en 1884. Rédacteur en chef de La Gazette du Palais de 1886 à 1893, il dirige l'édition des 12 volumes d'un Répertoire encyclopédique du droit français jusqu'en 1896, année où il fonde le mensuel ''La Revue du Palais''.   


Avocat des antiboulangistes, ( '''* 2''' ) commis d'office pour l'anarchiste Vaillant, il est choisi par Mathieu et Lucie Dreyfus afin de les représenter, comme parties civiles, au procès du commandant Esterhazy. Il défend Zola devant les cours d'assises de Paris et Versailles et J. Reinach le peint en « procédurier ingénieux (...) la parole vibrante ».
Avocat des antiboulangistes<ref>[[Le général Boulanger]]</ref>, commis d'office pour l'anarchiste Vaillant, il est choisi par Mathieu et Lucie Dreyfus afin de les représenter, comme parties civiles, au procès du commandant Esterhazy. Il défend Zola devant les cours d'assises de Paris et Versailles et J. Reinach le peint en « procédurier ingénieux (...) la parole vibrante ».


Caricaturé dans la presse étrangère en taureau faisant valser les corps des officiers généraux, Labori est victime d'un attentat à Rennes, le 14 août [[1899]] et Marcel Proust salue « le bon géant invincible (...) qui n'a même plus à envier à la gloire militaire le privilège magnifique des soldats : donner son sang ». Éloigné du procès jusqu'au 22, il renonce à plaider, écoutant Jaurès lui dire que cela rendra certain l'acquittement. Sa critique de la grâce présidentielle amène une rupture avec les Dreyfus en décembre 1900 et développe son antisémitisme. Mais Alfred Dreyfus tint à lui écrire : « je conserverai un souvenir éternellement reconnaissant de votre admirable dévouement pendant ses années néfastes ».
Caricaturé dans la presse étrangère en taureau faisant valser les corps des officiers généraux, Labori est victime d'un attentat à Rennes, le 14 août [[1899]] et Marcel Proust salue « le bon géant invincible (...) qui n'a même plus à envier à la gloire militaire le privilège magnifique des soldats : donner son sang ». Éloigné du procès jusqu'au 22, il renonce à plaider, écoutant Jaurès lui dire que cela rendra certain l'acquittement. Sa critique de la grâce présidentielle amène une rupture avec les Dreyfus en décembre 1900 et développe son antisémitisme. Mais Alfred Dreyfus tint à lui écrire : « je conserverai un souvenir éternellement reconnaissant de votre admirable dévouement pendant ses années néfastes ».


==Sur la carte==
== Sur la carte ==
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===lien interne===
 
( '''* 1''' ) [[rue Charles Demange]]
 
( '''* 2''' )[[Le général Boulanger]]

Version actuelle datée du 18 septembre 2017 à 08:31

Le square Fernand Labori, dans le quartier des Longs Champs, est relié à la rue Doyens Albert et Pierre Bouzat, comme la rue Charles Demange. Cet espace fut dénommé par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 25 juillet 1983.

La Ville de Rennes rend ainsi hommage à :

Fernand Labori

avocat, défenseur du capitaine Dreyfus

(18 avril 1860, Reims - 14 mars 1917, Paris)

Avocat de Lucie Dreyfus puis de Zola, du colonel Picquart en 1898, Fernand Labori fut défenseur du capitaine pendant le procès de Rennes, aux côtés de Me Charles Demange[1].

Son père, inspecteur de la compagnie des chemins de fer de l'Est, suggère à son fils une carrière de négociant en champagnes mais le soutient pour ses études de droit à Paris. Premier prix de code civil et de droit romain, il s'inscrit au barreau en 1884. Rédacteur en chef de La Gazette du Palais de 1886 à 1893, il dirige l'édition des 12 volumes d'un Répertoire encyclopédique du droit français jusqu'en 1896, année où il fonde le mensuel La Revue du Palais.

Avocat des antiboulangistes[2], commis d'office pour l'anarchiste Vaillant, il est choisi par Mathieu et Lucie Dreyfus afin de les représenter, comme parties civiles, au procès du commandant Esterhazy. Il défend Zola devant les cours d'assises de Paris et Versailles et J. Reinach le peint en « procédurier ingénieux (...) la parole vibrante ».

Caricaturé dans la presse étrangère en taureau faisant valser les corps des officiers généraux, Labori est victime d'un attentat à Rennes, le 14 août 1899 et Marcel Proust salue « le bon géant invincible (...) qui n'a même plus à envier à la gloire militaire le privilège magnifique des soldats : donner son sang ». Éloigné du procès jusqu'au 22, il renonce à plaider, écoutant Jaurès lui dire que cela rendra certain l'acquittement. Sa critique de la grâce présidentielle amène une rupture avec les Dreyfus en décembre 1900 et développe son antisémitisme. Mais Alfred Dreyfus tint à lui écrire : « je conserverai un souvenir éternellement reconnaissant de votre admirable dévouement pendant ses années néfastes ».

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