Des Rennais abritent le futur commissaire régional de la République

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2 août 1944, 11 heures. Deux Rennais, dont la maison, boulevard Volney, a été endommagée par une bombe arrivent chez M. Julien Garnier, rue La Fayette et lui demandent l’hospitalité ainsi que pour leur locataire, un Monsieur Le Guillou. Cet homme d’une grande simplicité de comportement est M. Le Gorgeu. Il va être traité en hôte familier avant qu’il puisse assumer sa charge. Ils attendent l’après- midi, d’heure en heure l’arrivée des Américains. M. Le Gorgeu va coucher sur le divan du salon, enveloppé dans une couverture ; il veut être prêt à se rendre à la préfecture.

Le 3 août, il se lève d’assez bonne heure et fait une toilette rapide mais des agents de liaison annoncent un retard « faute de ravitaillement en essence pour les blindés.» Des obus tombent sur la ville, notamment au laboratoire de géologie et Rue d'Estrées. Il reste peu d’Allemands mais on en voit sur les jardins de la Vilaine entrain de poser des mines. Le Gorgeu déplore ce retard car il a été reconnu par plusieurs personnes et sa position pourrait devenir dangereuse. L’agent Le Vigan [1] assure que les Américains arriveront dans l’après-midi mais celle-ci se passe et les Américains n’arrivent toujours pas cependant qu’arrive vers 17h30 un « jeune homme portant beau, malgré 80 km à bicyclette et deux années de maquis. C’est le nouveau préfet d’Ille-et-Vilaine, tout joyeux d’arriver à Rennes avant les Américains. Introduit auprès de M. Le Gorgeu, la première chose qu’il demande, c’est un verre d’eau. M. Garnier lui offre un verre de cidre ; il en boit plusieurs. « C’est un monsieur distingué avec des allures déjà administratives. » Il avait trouvé une chambre place Sainte-Anne mais préfère rester. Ces messieurs – qui attendent toujours qu’on vienne les chercher- dînent sur place d’un repas plus abondant en hors-d’œuvre qu’en plat de résistance et vont dormir sur le canapé du salon. Des bruits d’explosion et de mitraillade parviennent. Le Vigan survient et apprend que les Allemands ont encore quelques forces dans le faubourg de Fougères et le quartier Jeanne d’Arc.

Le 4 août, vers 3 heures du matin, tout le monde descend à la cave abri et on entend des explosions plus fortes et plus nombreuses, le sud de la mairie est endommagé et les glaces du magasin La Fée tombent. Vers 5 heures les explosions du côté de la poste sont assourdissantes et provoquent une poussière dans l’abri. Puis c’est le calme. Vers 9 heures, une foule descend la [[rue Le Bastard]) et se dirige vers la mairie. La figure barbouillée de savon, M. Garnier annonce l’arrivée des Américains aux officiels qui venaient de terminer leur petit déjeuner mais il s'agissait de précurseur : Jean Marin [2] et des officiers de la Résistance se rendant à l’hôtel-de-ville. M. Garnier termine sa toilette mais quand il descend, MM. Le Gorgeu et Cornut-Gentil sont partis prendre leur P.C. à la préfecture. C'est la libération de Rennes[3]

Références

  1. Pierre Herbart
  2. rue Jean Marin
  3. Mémoires de Julien Garnier, tapuscrit de Yves Garnier, son petit-fils