« Chronique vezinoise sous l'occupation/Libération n°16 » : différence entre les versions

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Toute cette armée de libérateurs a besoin d'eau potable, énormément d'eau ! Sur indication de la mairie les Américains installent et organisent une station de pompage à proximité d’une source dont le débit permet de remplir des camions-citernes,  des tonnes remorquées par des camions 4X4 ou 6X6. C'est un va-et-vient continu de véhicules devant notre fenêtre souvent ouverte en cette période du mois d’août 1944.
Toute cette armée de libérateurs a besoin d'eau potable, énormément d'eau ! Sur indication de la mairie les Américains installent et organisent une station de pompage à proximité d’une source dont le débit permet de remplir des camions-citernes,  des tonnes remorquées par des camions 4X4 ou 6X6. C'est un va-et-vient continu de véhicules devant notre fenêtre souvent ouverte en cette période du mois d’août 1944.


Ce jour là, c’est encore un autre jour. En revenant de la maréchalerie j’aperçois un camion-citerne transportant de l’eau, stationné devant notre fenêtre. Je me précipite  aux nouvelles sans tarder. Un soldat américain, préposé à la conduite du véhicule, a mis pied à terre et discute avec ma mère et ma sœur aînée, ''(je me demande dans quelle langue ils parlent!?)''. La porte de la cabine est grande ouverte. Puisque ce soldat semble être un ami de la famille, sans demander la permission, je me hisse à l’intérieur à la place du chauffeur. C’est bien haut  mais je réussis sans aide. Mon attention est immédiatement attirée par de nombreuses photographies  ''Pin-up'' disposées à l’intérieur, entourant le pare prise, uniquement des photos de filles. Un véritable panneau d’affichage! Celle de ma grande sœur fait aussi partie du nombre, en bonne place d’ailleurs, à droite en bas, je la remarque de suite. Tiens !…tiens ! Sa présence me rassure. Je saisis le volant et en route pour un rapide voyage imaginaire.  
Ce jour là, c’est encore un autre jour. En revenant de la maréchalerie j’aperçois un camion-citerne transportant de l’eau, stationné devant notre fenêtre. Je me précipite  aux nouvelles sans tarder. Un soldat américain, préposé à la conduite du véhicule, a mis pied à terre et discute avec ma mère et ma sœur aînée, ''(je me demande dans quelle langue ils parlent!?)''. La porte de la cabine est grande ouverte. Puisque ce soldat semble être un ami de la famille, sans demander la permission je me hisse à l’intérieur de la cabine à la place du chauffeur. C’est bien haut  mais je réussis sans aide. Mon attention est immédiatement attirée par de nombreuses photographies  ''Pin-up'' disposées à l’intérieur, entourant le pare prise, uniquement des photos de filles. Un véritable panneau d’affichage! Celle de ma grande sœur fait aussi partie du nombre, en bonne place d’ailleurs, à droite en bas, je la remarque de suite. Tiens !…tiens ! Sa présence me rassure. Je saisis le volant et en route pour un rapide voyage imaginaire.  


A l’occasion d’un de ses passages le soldat m’invite à l’accompagner jusqu’au point d’eau. C’est mon premier voyage en camion militaire. Je découvre alors où et comment s’effectue le ravitaillement. Enfant du pays, tout au moins d’adoption, je connais bien ces lieux. Nous sommes à proximité de la Motte, la baignade des Vezinois. A cet endroit, passe la rivière la Flume, c’est un immense chantier. Là où, quelques jours plus tôt, coulait un ruisseau isolé dans une nature paisible, se tient à présent une véritable usine de mise en citerne de l’eau. Une quantité impressionnante de jerricans alignés sur plusieurs niveaux attendent d’être emportés ou remplis. Des tonnes qui sont des citernes de mille litres, de gros camions-citernes, de très grosses remorques-citernes tractées, sont également en attente de chargement ou quittent le chantier. Une grande activité règne en ces lieux où le matériel ne manque pas.
A l’occasion d’un de ses passages le soldat m’invite à l’accompagner jusqu’au point d’eau. C’est mon premier voyage en camion militaire. Je découvre alors où et comment s’effectue le ravitaillement. Enfant du pays, tout au moins d’adoption, je connais bien ces lieux. Nous sommes à proximité de la Motte, la baignade des Vezinois. A cet endroit, passe la rivière la Flume, c’est un immense chantier. Là où, quelques jours plus tôt, coulait un ruisseau isolé dans une nature paisible, se tient à présent une véritable usine de mise en citerne de l’eau. Une quantité impressionnante de jerricans alignés sur plusieurs niveaux attendent d’être emportés ou remplis. Des tonnes qui sont des citernes de mille litres, de gros camions-citernes, de très grosses remorques-citernes tractées, sont également en attente de chargement ou quittent le chantier. Une grande activité règne en ces lieux où le matériel ne manque pas.
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