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'''La piscine Tournesol de [[Cesson-Sévigné]]''', installée près du manoir de La Chalotais, est inaugurée le 1er juin 1975.
'''La piscine Tournesol de [[Cesson-Sévigné]]''', installée près du manoir de La Chalotais, est inaugurée le 1er juin 1975.


Dans les années 80, sa fréquentation annuel était de 360 000 entrées : soient mille personnes par jour dans un bassin de 25 mètres par 10 !


==Le projet==
==Le projet==
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Les enfants avaient deux années à suivre de piscine dans leur scolarité, ce qui faisait environ 60 séances de piscine, donc ils savaient tous nager. Les enfants allaient à l’école le samedi matin, ils étaient donc accueillis pour les leçons du lundi au samedi midi.
Les enfants avaient deux années à suivre de piscine dans leur scolarité, ce qui faisait environ 60 séances de piscine, donc ils savaient tous nager. Les enfants allaient à l’école le samedi matin, ils étaient donc accueillis pour les leçons du lundi au samedi midi.


==Hygiène==
La ventilation arrivant par les bancs, ils étaient chauds et les enfants de la classe suivante y attendaient la fin de la séance précédente. Des écoles extérieures à Cesson y venaient. Parfois une religieuse arrivait avec ses classes : une partie des enfants était dans l’eau à apprendre à nager et l’autre partie faisait les devoirs sur les bancs dans le brouhaha. Les gamins apprenaient leurs leçons en maillots de bain sur le banc de la piscine.
Quand on démarrait la saison en septembre, les classes arrivaient, on les plaçait sur le petit muret du petit bain pour contrôler les verrues plantaires, tous les enfants levaient les pieds ! On s’était aperçu que certains avaient des cataplasmes à base de feuilles de poireaux avec une sorte de scotch pour que la verrue s’en aille !
 
==Etre propre !==
 
Quand on démarrait la saison en septembre, les classes arrivaient et se plaçaient sur le petit muret du petit bain pour contrôler les verrues plantaires, tous les enfants levaient les pieds ! On s’était aperçu que certains avaient des cataplasmes à base de feuilles de poireaux avec une sorte de scotch pour que la verrue s’en aille !


La piscine a eu un certain impact au niveau hygiène. Les enfants, avant de se mettre en tenue, étaient dévêtus et devaient passer sous la douche. Certains enfants hurlaient la première fois simplement pour aller sous la douche. Il fallait une séance pour leur faire prendre la douche, il fallait leur apprendre à accepter d’aller sous une douche, certains n’avaient encore jamais vu ça !
La piscine a eu un certain impact au niveau hygiène. Les enfants, avant de se mettre en tenue, étaient dévêtus et devaient passer sous la douche. Certains enfants hurlaient la première fois simplement pour aller sous la douche. Il fallait une séance pour leur faire prendre la douche, il fallait leur apprendre à accepter d’aller sous une douche, certains n’avaient encore jamais vu ça !
Certains arrivaient avec leur savon, ils prenaient la douche de la semaine : ils n’avaient pas d’eau courante ou d’eau chaude à la maison, encore moins de salle de bains ! C’était savonnage et brossage avant la baignade, même chose en sortant et ils étaient propres pour la semaine.  
Certains arrivaient avec leur savon, ils prenaient la douche de la semaine : ils n’avaient pas d’eau courante ou d’eau chaude à la maison, encore moins de salle de bains ! C’était savonnage et brossage avant la baignade, même chose en sortant et ils étaient propres pour la semaine.  


La ventilation de cet équipement arrivait par les bancs, ils étaient donc chauds : les enfants de la classe suivante attendaient sur les bancs la fin de la séance précédente. Des écoles extérieures à Cesson venaient, parfois une religieuse arrivait avec ses classes : une partie des enfants était dans l’eau à apprendre à nager et l’autre partie faisait les devoirs sur les bancs dans le brouhaha. Les gamins apprenaient leurs leçons en maillots de bain sur le banc de la piscine.
==Limites techniques==
 
==Déficiences techniques==


Mais cette piscine a connu de nombreux soucis techniques, ainsi, la filtration n’était pas à la hauteur. Le premier traitement utilisé était au brome, les potasses d’Alsace avaient des excédents de brome, un produit très proche du chlore mais un peu moins actif mais plus nocif. Puis, nous sommes passés à l’eau de javel classique en liquide et ensuite au corps gazeux.
Mais cette piscine a connu de nombreux soucis techniques, ainsi, la filtration n’était pas à la hauteur. Le premier traitement utilisé était au brome, les potasses d’Alsace avaient des excédents de brome, un produit très proche du chlore mais un peu moins actif mais plus nocif. Puis, nous sommes passés à l’eau de javel classique en liquide et ensuite au corps gazeux.
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Lors du nettoyage, tous les trois ou quatre jours, il fallait stopper l’installation et dans le cadre de la première réhabilitation, comme nous avions installé un deuxième filtre, cela permettait de continuer la filtration pendant le nettoyage du premier filtre.
Lors du nettoyage, tous les trois ou quatre jours, il fallait stopper l’installation et dans le cadre de la première réhabilitation, comme nous avions installé un deuxième filtre, cela permettait de continuer la filtration pendant le nettoyage du premier filtre.


Il y avait également un problème de conception, quand nous avions cent personnes par après-midi dans l’eau, la piscine débordait, il n’y avait pas de bas tampon, l’eau arrivait presque jusqu’à l’accueil. Nous ne savions pas où stocker l’eau.
Il y avait également un problème de conception : avec cent personnes par après-midi dans l’eau, la piscine débordait ; il n’y avait pas de bac tampon et l’eau arrivait presque jusqu’à l’accueil. Nous ne savions pas où stocker l’eau.


En 1986, une première grosse réhabilitation a eu lieu avec le changement des filtres et l’ajout d’un récupérateur de chaleur. Il a  également été créé dans le local technique un bac tampon, un réceptacle au trop plein.  
En 1986, une première grosse réhabilitation a eu lieu avec le changement des filtres et l’ajout d’un récupérateur de chaleur. Il a  également été créé dans le local technique un bac tampon, un réceptacle au trop plein.  


Le carrelage était de la micro mosaïque. Donc quand nous effectuions les vidanges, il fallait refaire les joints, tout le monde descendait dans le bassin, y compris les caissières-femmes de ménage ! Pour finir de vider le fond de la piscine, nous n’avions pas de pompe électrique, ça n’existait pas, nous faisions donc appel aux services techniques, ils nous fournissaient la pompe du cimetière avec une membrane en caoutchouc qui servait à vider les caveaux, elle était bleue !  
Le carrelage était de la micro mosaïque. Donc quand nous effectuions les vidanges, il fallait refaire les joints, tout le monde descendait dans le bassin, y compris les caissières-femmes de ménage ! Pour finir de vider le fond de la piscine, nous n’avions pas de pompe électrique, ça n’existait pas, nous faisions donc appel aux services techniques, ils nous fournissaient la pompe du cimetière avec une membrane en caoutchouc qui servait à vider les caveaux, elle était bleue !  
Dans les années 80, nous faisions 360 000 entrées l’année, 1000 personnes par jour dans un bassin de 25 par 10 !


==Origine de cet article==
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