« Occupation - Libération - Vezin le Coquet » : différence entre les versions

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Madeleine vient d’avoir 12 ans quand un détachement de l’armée allemande, l’avant garde d’une multitude de leurs représentants qui occuperont la France durant cinq années, fait son entrée un matin dans Vezin-le-Coquet. Nous sommes en Juin 1940, il fait chaud. Les envahisseurs ont soif et pour entamer leur long séjour apprennent la France, tout d’abord, à travers les cafés. Le petit village de Vezin-le-Coquet 650 habitants, est en mesure de répondre à cette exigence car il en compte bon nombre. On peut nommer celui de chez Letord, Bigot, Bouget, Touffet, Gallais et aussi le café Épicerie Pécoil situé au bout du bourg à gauche en direction du Rheu, intersection de la route de L’Hermitage à proximité de la grange de Pierre Fourché.
Madeleine vient d’avoir 12 ans quand un détachement de l’armée allemande, l’avant garde d’une multitude de leurs représentants qui occuperont la France durant cinq années, fait son entrée un matin dans Vezin-le-Coquet. Nous sommes en Juin 1940, il fait chaud. Les envahisseurs ont soif et pour entamer leur long séjour apprennent la France, tout d’abord, à travers les cafés. Le petit village de Vezin-le-Coquet 650 habitants, est en mesure de répondre à cette exigence car il en compte bon nombre. On peut nommer celui de chez Letord, Bigot, Bouget, Touffet, Gallais et aussi le café Épicerie Pécoil situé au bout du bourg à gauche en direction du Rheu, intersection de la route de L’Hermitage à proximité de la grange de Pierre Fourché.


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L’arrivée du camion dans le bourg ne passe pas inaperçu des habitants et bien entendu des locataires du café Pécoil, c’est un passage obligé. Ce sont alors de grands saluts échangés accompagnés de paroles de réconfort. Les prisonniers de guerre espérant une amélioration de leur triste condition, sont à la recherche d’une marraine de guerre qui saurait peut-être leur apporter de petits colis de nourriture. Le camion ne s’arrête pas, même si les Allemands qui le conduisent restent indifférents aux manifestations de sympathie des Vezinois. Pour se faire connaître certains prisonniers jettent aux demoiselles des petits mots préparés au stalag sur lesquels ils ont écrit quelques lignes de présentation mais surtout leur adresse.
L’arrivée du camion dans le bourg ne passe pas inaperçu des habitants et bien entendu des locataires du café Pécoil, c’est un passage obligé. Ce sont alors de grands saluts échangés accompagnés de paroles de réconfort. Les prisonniers de guerre espérant une amélioration de leur triste condition, sont à la recherche d’une marraine de guerre qui saurait peut-être leur apporter de petits colis de nourriture. Le camion ne s’arrête pas, même si les Allemands qui le conduisent restent indifférents aux manifestations de sympathie des Vezinois. Pour se faire connaître certains prisonniers jettent aux demoiselles des petits mots préparés au stalag sur lesquels ils ont écrit quelques lignes de présentation mais surtout leur adresse.
Fichier:1 - Marraine de guerre Milisson.jpg
   
   
Le séjour des Allemands se termine enfin dans notre région. La percée d’Avranches puis l’avance rapide des troupes anglo-américaines les obligent à battre en retraite. Il ne faut pas laisser trainer les bicyclettes. Nos fuyards les confisquent pour s’en retourner plus rapidement chez eux, moins fiers qu’à l’instant de leur arrivée. Les gens du village cachent préventivement leurs deux roues dans les champs de blé et vont pour la plupart passer leur dernière nuit d’occupation à l’abri dans les fossés du chemin vert où ils pensent être en sécurité. On ne sait jamais, le récent massacre exercé sur la population civile par les nazis à Oradour-sur-Glane, demeure bien présent dans les esprits.
Le séjour des Allemands se termine enfin dans notre région. La percée d’Avranches puis l’avance rapide des troupes anglo-américaines les obligent à battre en retraite. Il ne faut pas laisser trainer les bicyclettes. Nos fuyards les confisquent pour s’en retourner plus rapidement chez eux, moins fiers qu’à l’instant de leur arrivée. Les gens du village cachent préventivement leurs deux roues dans les champs de blé et vont pour la plupart passer leur dernière nuit d’occupation à l’abri dans les fossés du chemin vert où ils pensent être en sécurité. On ne sait jamais, le récent massacre exercé sur la population civile par les nazis à Oradour-sur-Glane, demeure bien présent dans les esprits.
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