« Occupation - Libération - Vezin le Coquet » : différence entre les versions

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[[Fichier:2_-_Papeterie_de_Bretagne.jpg|right|350x350px|thumb|Une enveloppe des papeteries de Bretagne]]
Madeleine vient d’avoir 12 ans quand un détachement de l’armée allemande, l’avant-garde d’une multitude de leurs représentants qui occuperont la France durant cinq années, fait son entrée un matin dans Vezin-le-Coquet. Nous sommes en Juin 1940, il fait chaud. Les envahisseurs ont soif et pour entamer leur long séjour apprennent la France, tout d’abord, à travers les cafés. Le petit village de Vezin-le-Coquet 650 habitants, est en mesure de répondre à cette exigence car il en compte bon nombre. On peut nommer celui de chez Letord, Bigot, Bouget, Touffet, Gallais et aussi le café Épicerie Saulnier-Pécoil situé au bout du bourg à gauche en direction du Rheu, intersection de la route de L’Hermitage à proximité de la grange de Pierre Fourché.
Madeleine vient d’avoir 12 ans quand un détachement de l’armée allemande, l’avant-garde d’une multitude de leurs représentants qui occuperont la France durant cinq années, fait son entrée un matin dans [[Vezin-le-Coquet]]. Nous sommes en Juin 1940, il fait chaud. Les envahisseurs ont soif et pour entamer leur long séjour apprennent la France, tout d’abord, à travers les cafés. Le petit village de Vezin-le-Coquet 650 habitants, est en mesure de répondre à cette exigence car il en compte bon nombre. On peut nommer celui de chez Letord, Bigot, Bouget, Touffet, Gallais et aussi le café Épicerie Saulnier-Pécoil situé au bout du bourg à gauche en direction du [[Le Rheu|Rheu]], intersection de la route de [[L'Hermitage]] à proximité de la grange de Pierre Fourché.


C’est là que Madeleine, Henriette et Raphaël vivent avec leurs parents. Madeleine se distingue en présentant déjà un caractère volontaire et enjoué, elle est intéressée par tout ce qui l’entoure, elle aime communiquer et tout particulièrement pour ce qui est d’échanges épistolaires.
C’est là que Madeleine, Henriette et Raphaël vivent avec leurs parents. Madeleine se distingue en présentant déjà un caractère volontaire et enjoué, elle est intéressée par tout ce qui l’entoure, elle aime communiquer et tout particulièrement pour ce qui est d’échanges épistolaires.
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[[Fichier:4_-_Madeleine_debout_au_centre._Abords_de_la_papeterie.jpg|left|350x350px|thumb|Aux abords de la papeterie, Madeleine debout au centre]]
La papeterie de Bretagne est sous la direction de l’occupant. Ainsi le jour d’une visite de personnalités allemandes, toutes ces dames et demoiselles se sont entendues pour aligner à leur poste de travail trois petits papiers de couleur, bleu blanc rouge. Le mécontentement des visiteurs est visible. Cette provocation ne fut toutefois pas sanctionnée.
La papeterie de Bretagne est sous la direction de l’occupant. Ainsi le jour d’une visite de personnalités allemandes, toutes ces dames et demoiselles se sont entendues pour aligner à leur poste de travail trois petits papiers de couleur, bleu blanc rouge. Le mécontentement des visiteurs est visible. Cette provocation ne fut toutefois pas sanctionnée.


Les soldats des régiments d’Afrique et d’Asie, qui combattent auprès de la France en 1940, ne seront pas envoyés en Allemagne après avoir été faits prisonniers, contrairement à leurs frères d’arme de la Métropole. Les Nazis ne veulent pas d’eux sur leur territoire. Ils craignent qu’ils contaminent leur pays en y introduisant des maladies tropicales. Ils craignent aussi qu’ils laissent auprès de leurs femmes l’empreinte de leur passage, ce n’est pas bon pour ceux qui se proclament race supérieure.
Les soldats des régiments d’Afrique et d’Asie, qui combattent auprès de la France en 1940, ne seront pas envoyés en Allemagne après avoir été faits prisonniers, contrairement à leurs frères d’arme de la Métropole. Les Nazis ne veulent pas d’eux sur leur territoire. Ils craignent qu’ils contaminent leur pays en y introduisant des maladies tropicales. Ils craignent aussi qu’ils laissent auprès de leurs femmes l’empreinte de leur passage, ce n’est pas bon pour ceux qui se proclament race supérieure.


En 1941, certains de ces soldats originaires d’Afrique et d’Asie, prisonniers de guerre, sont internés et détenus dans le Frontstalag 133 D, celui du camp de la Marne à Rennes. Ils sont organisés, pour quelques-uns, en commando de travail pour être utilisés par l’Armée allemande notamment comme manutentionnaires. Chaque jour, un camion allemand chargé de ces prisonniers de guerre africains, passe devant le café Épicerie Pécoil. Il se dirige vers le camp de subsistance de la Chévrie, route de L’Hermitage, qui sert de dépôt à l’armée allemande. Ce lieu avait déjà été utilisé par les anglais avant 1940 et le sera par les Américains en 1944.
En 1941, certains de ces soldats originaires d’Afrique et d’Asie, prisonniers de guerre, sont internés et détenus dans le Frontstalag 133 D, celui du camp de la Marne à [[Rennes]]. Ils sont organisés, pour quelques-uns, en commando de travail pour être utilisés par l’Armée allemande notamment comme manutentionnaires. Chaque jour, un camion allemand chargé de ces prisonniers de guerre africains, passe devant le café Épicerie Pécoil. Il se dirige vers le camp de subsistance de la Chévrie, route de L’Hermitage, qui sert de dépôt à l’armée allemande. Ce lieu avait déjà été utilisé par les anglais avant 1940 et le sera par les Américains en 1944.


L’arrivée du camion dans le bourg ne passe pas inaperçu des habitants et bien entendu des locataires du café Saulnier-Pécoil, c’est un passage obligé. Ce sont alors de grands saluts échangés accompagnés de paroles de réconfort. Les prisonniers de guerre espérant une amélioration de leur triste condition, sont à la recherche d’une marraine de guerre qui saurait peut-être leur apporter de petits colis de nourriture. Le camion ne s’arrête pas, même si les Allemands qui le conduisent restent indifférents aux manifestations de sympathie des Vezinois. Pour se faire connaître certains prisonniers jettent aux demoiselles des petits mots préparés au stalag sur lesquels ils ont écrit quelques lignes mais surtout leur adresse.
L’arrivée du camion dans le bourg ne passe pas inaperçu des habitants et bien entendu des locataires du café Saulnier-Pécoil, c’est un passage obligé. Ce sont alors de grands saluts échangés accompagnés de paroles de réconfort. Les prisonniers de guerre espérant une amélioration de leur triste condition, sont à la recherche d’une marraine de guerre qui saurait peut-être leur apporter de petits colis de nourriture. Le camion ne s’arrête pas, même si les Allemands qui le conduisent restent indifférents aux manifestations de sympathie des Vezinois. Pour se faire connaître certains prisonniers jettent aux demoiselles des petits mots préparés au stalag sur lesquels ils ont écrit quelques lignes mais surtout leur adresse.
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C’est la Libération ! Mot magique qui marquera pour longtemps une période heureuse de notre histoire. Ainsi, en ce mois d’août 1944, le café épicerie Pécoil, reçoit chaleureusement, après quatre années d’attente, une clientèle à qui Madeleine ne fera pas le coup de la patte de cochon. Des consignes émanant du QG US sont données, aux milliers de GIs au repos pour deux semaines dans de nombreux camps créés pour la circonstance autour de Vezin, de ne pas fréquenter les cafés. Pourtant malgré cela, le café épicerie Pécoil, sans probablement faire exception, reçoit régulièrement la visite de quelques militaires. Le capitaine Tessier qui parle couramment le français fait partie des habitués, il est cantonné au château de la Glestière. Il s’est autoproclamé neveu du propriétaire du château, puisque celui-ci se nomme tout comme lui TESSIER. Viennent tout aussi régulièrement Carl E. JOHNSON, Robert D. RANDOLPH, Russell LEWIS tous de la Chemical Company 60th et 64th, le Pvt Tony CASTELL 458th AAA AW et aussi Steven (Steve).
C’est la Libération ! Mot magique qui marquera pour longtemps une période heureuse de notre histoire. Ainsi, en ce mois d’août 1944, le café épicerie Pécoil, reçoit chaleureusement, après quatre années d’attente, une clientèle à qui Madeleine ne fera pas le coup de la patte de cochon. Des consignes émanant du QG US sont données, aux milliers de GIs au repos pour deux semaines dans de nombreux camps créés pour la circonstance autour de Vezin, de ne pas fréquenter les cafés. Pourtant malgré cela, le café épicerie Pécoil, sans probablement faire exception, reçoit régulièrement la visite de quelques militaires. Le capitaine Tessier qui parle couramment le français fait partie des habitués, il est cantonné au château de la Glestière. Il s’est autoproclamé neveu du propriétaire du château, puisque celui-ci se nomme tout comme lui TESSIER. Viennent tout aussi régulièrement Carl E. JOHNSON, Robert D. RANDOLPH, Russell LEWIS tous de la Chemical Company 60th et 64th, le Pvt Tony CASTELL 458th AAA AW et aussi Steven (Steve).
[[Fichier:1_-_Marraine_de_guerre_Milisson.jpg|right|505x505px]]
[[Fichier:1_-_Marraine_de_guerre_Milisson.jpg|right|505x505px|thumb|Un des nombreux courriers]]
Outre le repos dont ils ont grandement besoin après leur dure campagne qu’ils ont menée en Normandie, des spectacles sont organisés pour distraire cet effectif très important de militaires. Madeleine est invitée à celui notamment donné au bas du champ de Lebastard. Je me rappelle y être aussi présent auprès de mon copain de la Canon Company du 13th Inf Reg. Même si nous ne saisissons peu, sinon rien des conversations qui sont échangées sur le grand podium dressé en contrebas du pré, qui présente presque la forme d’un amphithéâtre, nous apprécions chansons et musique aux rythmes nouveaux. C’est l’occasion aussi pour les GI de distribuer des friandises aux spectateurs civils présents. Le spectacle est ouvert à tous. Qu’elle est belle cette liberté nouvellement retrouvée en compagnie de sympathiques amis !
Outre le repos dont ils ont grandement besoin après leur dure campagne qu’ils ont menée en Normandie, des spectacles sont organisés pour distraire cet effectif très important de militaires. Madeleine est invitée à celui notamment donné au bas du champ de Lebastard. Je me rappelle y être aussi présent auprès de mon copain de la Canon Company du 13th Inf Reg. Même si nous ne saisissons peu, sinon rien des conversations qui sont échangées sur le grand podium dressé en contrebas du pré, qui présente presque la forme d’un amphithéâtre, nous apprécions chansons et musique aux rythmes nouveaux. C’est l’occasion aussi pour les GI de distribuer des friandises aux spectateurs civils présents. Le spectacle est ouvert à tous. Qu’elle est belle cette liberté nouvellement retrouvée en compagnie de sympathiques amis !


Musique, chansons et théâtre ne suffisent pas complètement au repos du guerrier. La présentation sur les planches de telles distractions n’exerce pas l’effet suffisant pour calmer ou modérer les ardeurs de tous ces jeunes militaires. Il manque l’ingrédient principal, l’indispensable récréation, celle de jeunes femmes. On note alors, qu’à Vezin, entre le café Bigot et la demeure de madame Bouget la couturière, s’est miraculeusement créé un lieu où d’aimables représentantes de la gent féminine, venues de Rennes, s’exercent contre rétribution, à redonner du courage à nos libérateurs pour leurs prochaines campagnes. Comme déjà précisé dans une des chroniques vezinoises, ce lieu n’a rien de légal, il n’est indiqué sur aucun plan, aussi les militaires qui ont connaissance de son existence sans en connaitre le lieu, errent la nuit dans le village en frappant à de nombreuses portes ou volets. Excédé par leurs continuelles visites nocturnes, le beau-père de Madeleine, un soir, leur verse sur la tête depuis l’étage, le contenu d’un pot de chambre déjà bien visité.
Musique, chansons et théâtre ne suffisent pas complètement au repos du guerrier. La présentation sur les planches de telles distractions n’exerce pas l’effet suffisant pour calmer ou modérer les ardeurs de tous ces jeunes militaires. Il manque l’ingrédient principal, l’indispensable récréation, celle de jeunes femmes. On note alors, qu’à Vezin, entre le café Bigot et la demeure de madame Bouget la couturière, s’est miraculeusement créé un lieu où d’aimables représentantes de la gent féminine, venues de Rennes, s’exercent contre rétribution, à redonner du courage à nos libérateurs pour leurs prochaines campagnes. Comme déjà précisé dans une des chroniques vezinoises, ce lieu n’a rien de légal, il n’est indiqué sur aucun plan, aussi les militaires qui ont connaissance de son existence sans en connaitre le lieu, errent la nuit dans le village en frappant à de nombreuses portes ou volets. Excédé par leurs continuelles visites nocturnes, le beau-père de Madeleine, un soir, leur verse sur la tête depuis l’étage, le contenu d’un pot de chambre déjà bien visité.


Madeleine et Henriette refusent de mettre brusquement fin aux sympathiques contacts qu’elles ont établis avec quelques soldats devenus des amis. Leur départ est bien triste pour beaucoup d’entre nous, un grand vide se crée soudain dans notre petit village. Elles font promettre à leurs amis de leur écrire et promettent, elles aussi, de ne pas les laisser sans leur envoyer de leurs nouvelles. C’est ainsi que s’établit une correspondance entre les deux sœurs Pécoil et leurs camarades de la 60th et 64th Chemical Company. Certes ce ne fut pas une correspondance suivie mais, par exemple, Carl E.Johnson adressa à Madeleine plusieurs courriers.
Madeleine et Henriette refusent de mettre brusquement fin aux sympathiques contacts qu’elles ont établis avec quelques soldats devenus des amis. Leur départ est bien triste pour beaucoup d’entre nous, un grand vide se crée soudain dans notre petit village. Elles font promettre à leurs amis de leur écrire et promettent, elles aussi, de ne pas les laisser sans leur envoyer de leurs nouvelles. C’est ainsi que s’établit une correspondance entre les deux sœurs Pécoil et leurs camarades de la 60th et 64th Chemical Company. Certes ce ne fut pas une correspondance suivie mais, par exemple, Carl E.Johnson adressa à Madeleine plusieurs courriers.


- '''Sur celui du 3 Novembre 1944''' : ''Il informe qu’il est en Hollande, qu’il « travaille » beaucoup et surtout la nuit. Dans le froid qu’il rencontre, il rêve à un bon feu de cheminée chez lui, aux USA. Que Robert (Randolph) est au lit après avoir reçu la lettre d’Henriette – Que Steve ne travaille pas aujourd'hui, il est au quartier Général. Il transmet ses salutations à toute la famille et la remercie pour leur chaleureux accueil à Vezin-le-Coquet.
- '''Sur celui du 3 Novembre 1944''' : ''Il informe qu’il est en Hollande, qu’il « travaille » beaucoup et surtout la nuit. Dans le froid qu’il rencontre, il rêve à un bon feu de cheminée chez lui, aux USA. Que Robert (Randolph) est au lit après avoir reçu la lettre d’Henriette – Que Steve ne travaille pas aujourd'hui, il est au quartier Général. Il transmet ses salutations à toute la famille et la remercie pour leur chaleureux accueil à Vezin-le-Coquet.
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- '''Celui du 6 Novembre 1945''' : ''Il est très heureux de recevoir une lettre de Madeleine, il pensait avoir été oublié ainsi que ses camarades, par toute la famille à qui il transmet ses amitiés sans oublier Bernard. Il est au camp Baltimore à Suippes. Après avoir quitté la Bretagne il est allé en Hollande – Allemagne – Luxembourg. En Allemagne il s’est rendu à Munich, Neu Beckum, Dahlenberg, Hanover …(et bien d’autre villes) pour donner une idée de mes déplacements durant cette guerre. Quand la guerre s’est terminée j’étais à Dahklenburg près du fleuve Elbe. De là j’ai été expédié à Marseille prendre le bateau pour retourner chez moi aux USA. Mais il a fallu que ma compagnie retourne au Luxembourg puis à Suippes. J’espère être chez moi pour Noël. Il me tarde de revoir ma mère mon père et mes sœurs. Russell et Jack ne sont plus dans ma compagnie, Randolph et Steve sont ici avec moi.''  
- '''Celui du 6 Novembre 1945''' : ''Il est très heureux de recevoir une lettre de Madeleine, il pensait avoir été oublié ainsi que ses camarades, par toute la famille à qui il transmet ses amitiés sans oublier Bernard. Il est au camp Baltimore à Suippes. Après avoir quitté la Bretagne il est allé en Hollande – Allemagne – Luxembourg. En Allemagne il s’est rendu à Munich, Neu Beckum, Dahlenberg, Hanover… (et bien d’autre villes) pour donner une idée de mes déplacements durant cette guerre. Quand la guerre s’est terminée j’étais à Dahklenburg près du fleuve Elbe. De là j’ai été expédié à Marseille prendre le bateau pour retourner chez moi aux USA. Mais il a fallu que ma compagnie retourne au Luxembourg puis à Suippes. J’espère être chez moi pour Noël. Il me tarde de revoir ma mère mon père et mes sœurs. Russell et Jack ne sont plus dans ma compagnie, Randolph et Steve sont ici avec moi.''  


Il termine sa lettre en français et ses quelques lignes sont émouvantes. ''Peut-être (écrit-il) nous allons chez nous d’ici mais je n’oubliez pas vous et votre famille. Vous êtes ma bien chère amie et vous a me donné beaucoup d’heures jolie. Écrivez-moi encore. Donnez mon sincère amitié à votre sœur, frère, mama, papa et le chien aussi. Excusez-moi pour mon français. C’est terrible, je sais.
Il termine sa lettre en français et ses quelques lignes sont émouvantes. ''Peut-être (écrit-il) nous allons chez nous d’ici mais je n’oubliez pas vous et votre famille. Vous êtes ma bien chère amie et vous a me donné beaucoup d’heures jolie. Écrivez-moi encore. Donnez mon sincère amitié à votre sœur, frère, mama, papa et le chien aussi. Excusez-moi pour mon français. C’est terrible, je sais.
Mais encore une carte de Noël avec ces simples mots : Votre ami Carl''
Mais encore une carte de Noël avec ces simples mots : Votre ami Carl''
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Le nombre de lettres évoquées ici reçues par Madeleine n’est pas exhaustif.   
Le nombre de lettres évoquées ici reçues par Madeleine n’est pas exhaustif.   


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[[Fichier:Courrier_à_Madeleine.jpg|centre|600x600px|thumb|Courrier à Madeleine]]


   
   
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Madame Tullou, belle-sœur de madame Fourché, ainsi que sa fille Madeleine Tullou furent prises dans cette même rafle à Rennes et déportées elles aussi en Allemagne.
Madame Tullou, belle-sœur de madame Fourché, ainsi que sa fille Madeleine Tullou furent prises dans cette même rafle à Rennes et déportées elles aussi en Allemagne.
Madeleine Tullou est née le 1er janvier 1925 à Rennes(35). Arrêtée le 12 avril 1943 à Rennes, elle est déportée "NN" le 17 février 1944. Lieux de déportation: Aachen, Lauban,Breslau, Ravensbrück, Flossenburg, Graslitz, Zwodau. Elle est libérée en mai 1944 à Zwodau. Elle est décédée le 3 mars 2011 à l'âge de 86 ans. Elle avait été élevée au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur pour fait de résistance.   
Madeleine Tullou est née le 1er janvier 1925 à Rennes(35). Arrêtée le 12 avril 1943 à Rennes, elle est déportée "NN" le 17 février 1944. Lieux de déportation: Aachen, Lauban, Breslau, Ravensbrück, Flossenburg, Graslitz, Zwodau. Elle est libérée en mai 1944 à Zwodau. Elle est décédée le 3 mars 2011 à l'âge de 86 ans. Elle avait été élevée au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur pour fait de résistance.   


Madeleine est affiliée à l’Union des Femmes Françaises. En 1945, c’est le moment du retour des prisonniers. Il faut les accueillir à la gare de Rennes. Elle s’y rend avec ses camarades de l’association pour porter aide et assistance à ceux qui sont restés cinq années en captivité en Allemagne.
Madeleine est affiliée à l’Union des Femmes Françaises. En 1945, c’est le moment du retour des prisonniers. Il faut les accueillir à la [[gare de Rennes]]. Elle s’y rend avec ses camarades de l’association pour porter aide et assistance à ceux qui sont restés cinq années en captivité en Allemagne.


Le 11 septembre 2016
Le 11 septembre 2016
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