« Di Costanzo, féroce chef de milice » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
lien externe
Aucun résumé des modifications
(lien externe)
Ligne 5 : Ligne 5 :
Fin mars 1944, Jean Tosello-Bancal, intendant régional du maintien de l'ordre, se trouve dans le cabinet du préfet régional lorsqu'est introduit un homme en civil qui a déclaré:" Je suis M. Di Costanzo, accompagné de M. Ledoux, mon chef de cabinet" <ref> Compte-rendu du procés de Tosello-Bancal. ''Ouest-France'' 25.10.1945</ref> Et  ce civil n'a rien d'un comportement civil :c'est un  gradé milicien qui annonce son arrivée à Rennes. Le 8 juin 1944, en renfort de la dizaine d'hommes d'Émile Schwaller <ref> [[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref>, premier élément armé de [[La  Milice à Rennes]], arriva dans la capitale de la Bretagne la 2e unité de marche des francs-gardes de la Milice, forte de 250 francs-gardes, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l’ [[asile de Saint-Méen]], et commandée par le capitaine Joseph Di Costanzo. Officier de réserve, d’origine corse.  
Fin mars 1944, Jean Tosello-Bancal, intendant régional du maintien de l'ordre, se trouve dans le cabinet du préfet régional lorsqu'est introduit un homme en civil qui a déclaré:" Je suis M. Di Costanzo, accompagné de M. Ledoux, mon chef de cabinet" <ref> Compte-rendu du procés de Tosello-Bancal. ''Ouest-France'' 25.10.1945</ref> Et  ce civil n'a rien d'un comportement civil :c'est un  gradé milicien qui annonce son arrivée à Rennes. Le 8 juin 1944, en renfort de la dizaine d'hommes d'Émile Schwaller <ref> [[Émile Schwaller, à la LVF puis milicien criminel]]</ref>, premier élément armé de [[La  Milice à Rennes]], arriva dans la capitale de la Bretagne la 2e unité de marche des francs-gardes de la Milice, forte de 250 francs-gardes, cantonnée d'abord [[rue du Griffon]] puis à l’ [[asile de Saint-Méen]], et commandée par le capitaine Joseph Di Costanzo. Officier de réserve, d’origine corse.  


Avant de venir à Rennes, il avait sévi en mars contre le maquis des Glières en Haute-Savoie, où la villa Marten, à Annecy était son lieu d’interrogatoires musclés,lui et son chauffeur y torturèrent et battirent à mort des prisonniers des Glières. Le 12 avril un maquisard l'avait blessé, lui tirant une balle sous le cœur et une à la main gauche. Le préfet de Haute-Savoie Marion écrivit le 27 avril à Joseph Darnand que "Le chef Di Constanzo est plein de bravoure mais il cède trop souvent à son impulsivité naturelle et porte ainsi préjudice à l'ordre, à la légalité, au calme des esprits et à l'autorité que je détiens". <ref> ''Histoire de la Milice'' p. 330. Michel Germain. Éd. La Fontaine de Siloë - 1997</ref> Tel était décrit, en termes choisis édulcorés, l'homme qui arrivait à Rennes car Di Costanzo était un dur, fort en gueule, souvent un nerf de bœuf à la main; parlant des "terroristes"  il disait: " Nous n'en tuerons jamais assez" et lors d'interrogatoires de suspects, il ordonnait volontiers des tortures dans un langage grossier :  leur "faire pisser le sang", "chier leurs tripes" ou "dégueuler leurs boyaux". Ainsi, lors de l'attaque du maquis de Broualan, Fernand Rollin, membre du groupe Action du PPF, avait fait déshabiller l’adjudant Lambert devant les autres résistants prisonniers et l'avait rué de coups de ceinturon puis Di Costanzo et Schwaller s’étaient acharnés à leur tour sur Lambert pendant un quart d’heure. <ref> Mémoire de Guerre - La Résistance en Bretagne
Avant de venir à Rennes, il avait sévi en mars contre le maquis des Glières en Haute-Savoie, où la villa Marten, à Annecy était son lieu d’interrogatoires musclés,lui et son chauffeur y torturèrent et battirent à mort des prisonniers des Glières. Le 12 avril un maquisard l'avait blessé, lui tirant une balle sous le cœur et une à la main gauche. Le préfet de Haute-Savoie Marion écrivit le 27 avril à {{w|Joseph Darnand}} que "Le chef Di Constanzo est plein de bravoure mais il cède trop souvent à son impulsivité naturelle et porte ainsi préjudice à l'ordre, à la légalité, au calme des esprits et à l'autorité que je détiens". <ref> ''Histoire de la Milice'' p. 330. Michel Germain. Éd. La Fontaine de Siloë - 1997</ref> Tel était décrit, en termes choisis édulcorés, l'homme qui arrivait à Rennes car Di Costanzo était un dur, fort en gueule, souvent un nerf de bœuf à la main; parlant des "terroristes"  il disait: " Nous n'en tuerons jamais assez" et lors d'interrogatoires de suspects, il ordonnait volontiers des tortures dans un langage grossier :  leur "faire pisser le sang", "chier leurs tripes" ou "dégueuler leurs boyaux". Ainsi, lors de l'attaque du maquis de Broualan, Fernand Rollin, membre du groupe Action du PPF, avait fait déshabiller l’adjudant Lambert devant les autres résistants prisonniers et l'avait rué de coups de ceinturon puis Di Costanzo et Schwaller s’étaient acharnés à leur tour sur Lambert pendant un quart d’heure. <ref> Mémoire de Guerre - La Résistance en Bretagne
@resistance.bretagne.WW </ref>
@resistance.bretagne.WW </ref>


24 045

modifications

Menu de navigation