« Di Costanzo, féroce chef de milice » : différence entre les versions

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Comme partout ailleurs, en Bretagne, les rapports de la Milice avec la Gendarmerie sont particulièrement mauvais. Di Costanzo, qui n’obtient d’elle aucune information, accuse les gendarmes « de lâcheté, d’imbécillité et de trahison ». Le 27 juillet, 200 de ses hommes prennent d’assaut la caserne de Saint-Aubin-d’Aubigné. <ref> ''La gendarmerie sous l'occupation''. Colonel Cazals </ref>
Comme partout ailleurs, en Bretagne, les rapports de la Milice avec la Gendarmerie sont particulièrement mauvais. Di Costanzo, qui n’obtient d’elle aucune information, accuse les gendarmes « de lâcheté, d’imbécillité et de trahison ». Le 27 juillet, 200 de ses hommes prennent d’assaut la caserne de Saint-Aubin-d’Aubigné. <ref> ''La gendarmerie sous l'occupation''. Colonel Cazals </ref>
[[Fichier:Di_costanso_et_r%C3%A9sistants.jpg|left|350px|thumb|Di Costanzo interrogeant des suspects. ''Mémoire de Guerre - La Résistance en Bretagne''. @resistance.bretagne.WW2]]
[[Fichier:Di_costanso_et_r%C3%A9sistants.jpg|left|350px|thumb|Di Costanzo interrogeant des suspects. ''Mémoire de Guerre - La Résistance en Bretagne''. @resistance.bretagne.WW2]]
Le docteur [[ René Patay]], nommé maire de Rennes, est informé qu'un contremaître de l'entreprise Château avait été arrêté et, menottes aux mains, conduit au P.C de la Milice, un pavillon de l'[[asile de Saint-Méen ]] et avait éyé menacé d'être fusillé s'il n'indiquait pas où son patron, [[François Château]],  était caché. Relâché, on lui avait interdit l'entreprise et sa bicyclette avait été confisquée. Patay se fait aussitôt conduire au P.C. de la Milice et demande à voir son chef, le capitaine Di Costanzo. Il est reçu par "un officier à la tenue impeccable". Voyant le genre Patay se présente en déclinant tous ses titres militaires, sans oublier sa citation au 2e mixte Zouaves et Tirailleurs. Voyant que cela porte, il en profite pour rouspéter, disant que leur pillage est inadmissible, qu'il a pris le poste de Château à la mairie et qu'il fait justement récupérer chez lui des objets appartenant à la ville. L'affaire en resta là et l'intervention de Patay permit à l'entreprise  de continuer et de sauver beaucoup de matériel. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', p. 161. René Patay - 1974</ref>  
Le docteur [[ René Patay]], nommé maire de Rennes, est informé qu'un contremaître de l'entreprise Château avait été arrêté et, menottes aux mains, conduit au P.C de la Milice, un pavillon de l'[[asile de Saint-Méen ]] et avait éyé menacé d'être fusillé s'il n'indiquait pas où son patron, [[François Château]],  était caché. Relâché, on lui avait interdit l'entreprise et sa bicyclette avait été confisquée. Patay se fait aussitôt conduire au P.C. de la Milice et demande à voir son chef, le capitaine Di Costanzo. Il est reçu par "un officier à la tenue impeccable". Voyant le genre, Patay se présente en déclinant tous ses titres militaires, sans oublier sa citation au 2e mixte Zouaves et Tirailleurs. Voyant que cela porte, il en profite pour rouspéter, disant que leur pillage est inadmissible, qu'il a pris le poste de Château à la mairie et qu'il fait justement récupérer chez lui des objets appartenant à la ville. L'affaire en resta là et l'intervention de Patay permit à l'entreprise  de continuer et de sauver beaucoup de matériel. <ref> ''Mémoires d'un Français moyen'', p. 161. René Patay - 1974</ref>  


Après sa fuite de Rennes, Di Costanzo, qui disposait d’une garçonnière près de l’Étoile,  était resté à Paris avec son groupe, une trentaine d’hommes et 20 millions pour faire de l’agitation. La majorité de ces hommes étaient des Lyonnais et des Parisiens qu’il avait recrutés dans un milieu « spécial ». Deux étaient connus : Mogourt de la Milice de Lyon et Roustand de la Milice de Nice.
Après sa fuite de Rennes, Di Costanzo, qui disposait d’une garçonnière près de l’Étoile,  était resté à Paris avec son groupe, une trentaine d’hommes et 20 millions pour faire de l’agitation. La majorité de ces hommes étaient des Lyonnais et des Parisiens qu’il avait recrutés dans un milieu « spécial ». Deux étaient connus : Mogourt de la Milice de Lyon et Roustand de la Milice de Nice.
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