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(1ère lettre) |
(René Tigier, respect) |
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[[Fichier:Rennes 65 Tour d'Auvergne Cafe Hinet vers 1938.jpg|thumb|300px|Le Café Hinet au 65 (près du Pont de Nantes) en [[1937]] ou [[1938]] : Anna Baril à droite, et Yves Tigier, son fils, au premier rang.]] | [[Fichier:Rennes 65 Tour d'Auvergne Cafe Hinet vers 1938.jpg|thumb|300px|Le Café Hinet au 65 (près du Pont de Nantes) en [[1937]] ou [[1938]] : Anna Baril à droite, et Yves Tigier, son fils, au premier rang.]] | ||
[[Fichier:Rennes Carrefour Nitsch 1940 Rene Tigier Mort pour la France.jpg|thumb|200px|Dernier portrait d'un Mort pour la France en [[1940]] par le photographe de la [[Carrefour Georges Nitsch|place]] devant le portail de l'[[hôtel du Moustier]]. La guerre l'a vieilli : il a 34 ans.]] | |||
[[Fichier:Emprise_de_l%27arsenal_en_1950.png|250px|thumb|L'arsenal en 1950, en bordure du boulevard de la tour d'Auvergne]] | [[Fichier:Emprise_de_l%27arsenal_en_1950.png|250px|thumb|L'arsenal en 1950, en bordure du boulevard de la tour d'Auvergne]] | ||
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== L'arsenal au printemps 1940 == | == L'arsenal au printemps 1940 == | ||
La première évocation de l'arsenal, dès la première lettre, celle du ''mardi soir'' 6 février 1940, conservée par la réponse du 9, est déjà un peu absconse : ''moi hier, j'ai tiré un peu dure à travailler ; j'avais dormi de 3 h à 4 h 1/2 aussi j'ai trouvé mon lit bon à 7 heures hier soir - et toi tu devais être aussi bien fatigué - moi j'ai repris mon petit boulot, chacun fait le sien. Maintenant, il y a eu des histoires : Leroux m'a dit que je ne serais payé que trois jours ; c'est malheureux à une journée près.'' Le mot fatigue est une des allusions au voyage de retour au front après une permission, une autre étant que mon grand-père a oublié sa cravatte caquis... Mais, la fatigue peut avoir d'autres motifs, la séparation s'avérant bien pénible : ''mon pauvre petit, je n'en suis pas encore revenu ; que c'est tout de meme dure de ce séparer ; il faut y passer pour savoir. Fait attention à ta toux et met toi des ricolo - moi je tousse aussi un peu, j'ai mis un cataplasme.'' | La première évocation de l'arsenal, dès la première lettre, celle du ''mardi soir'' 6 février 1940, conservée par la réponse du 9, est déjà un peu absconse : ''moi hier, j'ai tiré un peu dure à travailler ; j'avais dormi de 3 h à 4 h 1/2 aussi j'ai trouvé mon lit bon à 7 heures hier soir - et toi tu devais être aussi bien fatigué - moi j'ai repris mon petit boulot, chacun fait le sien. Maintenant, il y a eu des histoires : Leroux m'a dit que je ne serais payé que trois jours ; c'est malheureux à une journée près.'' Le mot fatigue est une des allusions au voyage de retour au front après une permission, une autre étant que mon grand-père a oublié sa cravatte caquis... Mais, la fatigue peut avoir d'autres motifs, notoirement plus doux que les tressautements incessants des wagons de permissionnaires, la séparation s'avérant bien pénible : ''mon pauvre petit, je n'en suis pas encore revenu ; que c'est tout de meme dure de ce séparer ; il faut y passer pour savoir. Fait attention à ta toux et met toi des ricolo - moi je tousse aussi un peu, j'ai mis un cataplasme.'' | ||
== Notes et références == | == Notes et références == |
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