« Une étrange conférence à Rennes en mai 1944 » : différence entre les versions

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[[Fichier:John_Amery.jpg|250px|center|thumb|''L'Ouest-Eclair'' ne cache pas la couleur]]
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À Rennes, les collaborationnistes pensent donc recevoir en sa personne un remarquable exemple de la voie qu'ils préconisent puisqu'il s'agit d'un Anglais et on met en avant le nom de Churchill. Trois pavés publicitaires annonce la conférence.
À Rennes, les collaborationnistes pensent donc recevoir en sa personne un remarquable exemple de la voie qu'ils préconisent puisqu'il s'agit d'un Anglais et on met en avant le nom de Churchill. Trois pavés publicitaires annonce la conférence.
Le 13 mai, le journal rend compte des propos de John Amery venu à Rennes dans sa série de conférences. Il dit combattre non pas l'Angleterre, sa patrie qu'il aime profondément, mais la "clique ploutocratique qui la gouverne et son chef d'orchestre Winston Churchill". Prétendant parler au nom de millions d'Anglais, il dénonce aussi sa "minorité enjuivée" et ne manque pas de vanter les "admirables soldats de la Wehrmacht" qui combattent le "bolchevisme judéo-mongol". Le journal indique que  "Très applaudi, M. John Amery reçut les remerciements de M. Guillemot qui traduisit, en termes excellents,les sentiments de l'auditoire". <ref> Jacques Guillemot, rédacteur en chef du quotidien ''La Bretagne'' </ref> Il ne semble pas que le conférencier ait tiré argument du tout récent bombardement britannique de Bruz<ref>[[Bombardement de Bruz du 8 mai 1944]]</ref>
Le 13 mai, le journal rend compte des propos de John Amery venu à Rennes dans sa série de conférences. Il dit combattre non pas l'Angleterre, sa patrie qu'il aime profondément, mais la "clique ploutocratique qui la gouverne et son chef d'orchestre Winston Churchill". Prétendant parler au nom de millions d'Anglais, il dénonce aussi sa "minorité enjuivée" et ne manque pas de vanter les "admirables soldats de la Wehrmacht" qui combattent le "bolchevisme judéo-mongol". Le journal indique que  "Très applaudi, M. John Amery reçut les remerciements de M. Guillemot,<ref> Directeur des Nouvelles Galeries, président du groupe Collaboration, condamné à l'indignité nationale et à la confiscation de la moitié de ses biens, par la chambre civique le 22 décembre 1944</ref> qui traduisit, en termes excellents, les sentiments de l'auditoire". Il ne semble pas que le conférencier ait tiré argument du tout récent bombardement britannique de Bruz<ref>[[Bombardement de Bruz du 8 mai 1944]]</ref>


Arrêté à Milan, John Amery assuma pleinement son comportement. En novembre 1945, il est jugé pour trahison. Lors d’une audience préliminaire, il fait valoir qu’il n’avait jamais attaqué la Grande-Bretagne et était un anti-communiste. Il plaide coupable à huit chefs d’accusation de trahison.  Il est immédiatement condamné à mort. L’ensemble des procédures a duré huit minutes. Il fut  donc  condamné à mort pour trahison et pendu à la prison de Wandsworth à Londres  par Albert Pierrepoint, le célèbre bourreau, à 09h00  le 19 décembre 1945.  Le corps  fut enterré  dans une tombe anonyme au cimetière de la prison de Wandsworth.
Arrêté à Milan, John Amery assuma pleinement son comportement. En novembre 1945, il est jugé pour trahison. Lors d’une audience préliminaire, il fait valoir qu’il n’avait jamais attaqué la Grande-Bretagne et était un anti-communiste. Il plaide coupable à huit chefs d’accusation de trahison.  Il est immédiatement condamné à mort. L’ensemble des procédures a duré huit minutes. Il fut  donc  condamné à mort pour trahison et pendu à la prison de Wandsworth à Londres  par Albert Pierrepoint, le célèbre bourreau, à 09h00  le 19 décembre 1945.  Le corps  fut enterré  dans une tombe anonyme au cimetière de la prison de Wandsworth.
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