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Un peu plus tard, le docteur Patay pourra franchir la Vilaine sans encombre en voiture car la couverture entre le [[pont Jean Jaurès]] et le pont de Nemours n'est que partiellement effondrée. De nombreux immeubles riverains sont fortement endommagés et les rues jonchées de gravats et de verre brisé.
Un peu plus tard, le docteur Patay pourra franchir la Vilaine sans encombre en voiture car la couverture entre le [[pont Jean Jaurès]] et le pont de Nemours n'est que partiellement effondrée. De nombreux immeubles riverains sont fortement endommagés et les rues jonchées de gravats et de verre brisé.
https://www.wiki-rennes.fr/Fichier:Devant_les_d%C3%A9g%C3%A2ts.png
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Seuls les ponts [[Pont Legraverend|Legraverend]] et de [[Pont Saint-Martin|Saint-Martin]] subsistent grâce au sang-froid de quelques riverains qui ont jeté la dynamite dans le canal. Au numéro 3 de la [[rue Saint-Yves]] s'élevait l'hôtel de Palys, construction tardive de style moyen-âge dont la façade sud était précédée d'un jardin donnant sur le [[quai Duguay-Trouin]]. Les Allemands y avaient installé un important central téléphonique et de radio qu'ils décidèrent de faire sauter en même temps que les ponts, dans la nuit du 3 au 4 août 1944. Deux Rennais, François Mahuas et Pierre Parthenay, munis d'un extincteur et d'un sac de sable pris dans l'ancienne [[chapelle Saint-Yves]] voisine, éteignirent à temps les mèches ajustées aux explosifs, épargnant ainsi de lourds dégâts à cette rue.
Seuls les ponts [[Pont Legraverend|Legraverend]] et de [[Pont Saint-Martin|Saint-Martin]] subsistent grâce au sang-froid de quelques riverains qui ont jeté la dynamite dans le canal. Au n° 3 de la [[rue de Châteaudun]], les Allemands se débarrassent d'un surplus de dynamite en le plaçant sous le porche et allument, détruisant toute l'entrée de cette rue <ref> Témoignage de Joseph Gastard tiré du film ''La vie à Rennes sous les bombardements'' de Yves Borne - 2024</ref>Au numéro 3 de la [[rue Saint-Yves]] s'élevait l'hôtel de Palys, construction tardive de style moyen-âge dont la façade sud était précédée d'un jardin donnant sur le [[quai Duguay-Trouin]]. Les Allemands y avaient installé un important central téléphonique et de radio qu'ils décidèrent de faire sauter en même temps que les ponts, dans la nuit du 3 au 4 août 1944. Deux Rennais, François Mahuas et Pierre Parthenay, munis d'un extincteur et d'un sac de sable pris dans l'ancienne [[chapelle Saint-Yves]] voisine, éteignirent à temps les mèches ajustées aux explosifs, épargnant ainsi de lourds dégâts à cette rue.


Mme Ladam écrit : « Peut-être aurait-il été relativement facile à des gens armés – et il y en avait – d’empêcher la sentinelle (il n’y en avait qu’une sur chaque pont) de mettre à exécution les ordres qu’elle avait reçus. » <ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'' par V. Ladam - imp. Les Nouvelles</ref>  "Une centaine d'hommes armées de fusils ou de revolvers, avec moins de dix cartouches par tête, ne pouvaient tenter le combat sans risquer d'aggraver le mal par des représailles sanglantes", telle est l'explication donnée dans le premier numéro de ''Défense de la France'' paru le 8 août en date du 9 août. De fait, les F.F.I. aux ordres de leur chef départemental, le commandant Adam, ne sont pas intervenus. Le souci premier de la Résistance était d'établir à Rennes, première grande ville libérée, les représentants responsables d'une nouvelle administration française, conformément aux directives du général de Gaulle qui voulait réussir cette démonstration en vue d'éviter un éventuel AMGOT<ref> AMGOT : Allied Military Government in Occupied Territories </ref>, un gouvernement militaire des Alliés en territoires occupés qui se contentèrent de mettre en circulation de nouveaux billets<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Allied_Military_Government_of_Occupied_Territories</ref>). De plus, les deux équipes ''Jedburgh'' chargées d'établir les contacts avec les groupes de Résistance d'Ille-et-Vilaine, composée chacune de trois hommes, avaient été parachutées le 10 juillet à ... Courcité dans l'est de la Mayenne, à 120 km de Rennes et ne parviennent en Ille-et-Vilaine que le Ier août entre Vitré et Fougères, trop tard pour assumer leur mission à Rennes<ref>''L'action des forces spéciales alliées en Ille-et Vilaine : les équipes Jedburgh Guy et Gavin'' (juillet-août 1944), par Yann Lagadec. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CVII - 2003</ref>.
Mme Ladam écrit : « Peut-être aurait-il été relativement facile à des gens armés – et il y en avait – d’empêcher la sentinelle (il n’y en avait qu’une sur chaque pont) de mettre à exécution les ordres qu’elle avait reçus. » <ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'' par V. Ladam - imp. Les Nouvelles</ref>  "Une centaine d'hommes armées de fusils ou de revolvers, avec moins de dix cartouches par tête, ne pouvaient tenter le combat sans risquer d'aggraver le mal par des représailles sanglantes", telle est l'explication donnée dans le premier numéro de ''Défense de la France'' paru le 8 août en date du 9 août. De fait, les F.F.I. aux ordres de leur chef départemental, le commandant Adam, ne sont pas intervenus. Le souci premier de la Résistance était d'établir à Rennes, première grande ville libérée, les représentants responsables d'une nouvelle administration française, conformément aux directives du général de Gaulle qui voulait réussir cette démonstration en vue d'éviter un éventuel AMGOT<ref> AMGOT : Allied Military Government in Occupied Territories </ref>, un gouvernement militaire des Alliés en territoires occupés qui se contentèrent de mettre en circulation de nouveaux billets<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Allied_Military_Government_of_Occupied_Territories</ref>). De plus, les deux équipes ''Jedburgh'' chargées d'établir les contacts avec les groupes de Résistance d'Ille-et-Vilaine, composée chacune de trois hommes, avaient été parachutées le 10 juillet à ... Courcité dans l'est de la Mayenne, à 120 km de Rennes et ne parviennent en Ille-et-Vilaine que le Ier août entre Vitré et Fougères, trop tard pour assumer leur mission à Rennes<ref>''L'action des forces spéciales alliées en Ille-et Vilaine : les équipes Jedburgh Guy et Gavin'' (juillet-août 1944), par Yann Lagadec. Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine. t. CVII - 2003</ref>.
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