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(8 mai 1885, Paris - 1er mars [[1956]], Laillé)
(8 mai 1885, Paris - 1er mars [[1956]], Laillé)


Andrée, Gabrielle, Marie Récipon est la fille d'Émile Récipon, député d'Ille-et-Vilaine et maire de [[Laillé]], résidant à Saint-Sulpice-des-Landes.
Andrée, Gabrielle, Marie Récipon est la fille d'{{w|Émile Récipon}}, député d'Ille-et-Vilaine et maire de [[Laillé]], résidant à Saint-Sulpice-des-Landes.
Émile Récipon avait hérité d'un oncle qui avait fait fortune dans le textile en Angleterre et investit dans plusieurs châteaux. Vers 1912-1913, à 27 ans, Andrée Récipon s'installe dans le '''château de Laillé''' délabré dont elle a hérité, qu'elle projette de restaurer.
Émile Récipon avait hérité d'un oncle qui avait fait fortune dans le textile en Angleterre et investit dans plusieurs châteaux. Vers 1912-1913, à 27 ans, Andrée Récipon s'installe dans le '''château de Laillé''' délabré dont elle a hérité, qu'elle projette de restaurer.
[[Fichier:R%C3%A9cipon.png|250px|right|thumb|Andrée Récipon en 1953]]
[[Fichier:R%C3%A9cipon.png|250px|right|thumb|Andrée Récipon en 1953]]
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La guerre terminée, elle rentre à Laillé où elle se consacre à la chasse et où elle donne des soins bénévoles aux habitants de la commune.
La guerre terminée, elle rentre à Laillé où elle se consacre à la chasse et où elle donne des soins bénévoles aux habitants de la commune.


Après l'armistice de 1940, Andrée Récipon, à 55 ans, répond immédiatement à l'appel du Général de Gaulle. Elle organise un service d'aide aux réfugiés et fait de sa propriété un îlot de résistance où elle cache des prisonniers de guerre évadés, des personnes traquées par la Gestapo, accueille les réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire en Allemagne) ; elle envoie les uns à Saint-Sulpice-des-Landes chez sa sœur et les autres en forêt de Teillay où ils constituent un maquis.
Après l'armistice de 1940, {{w|Andrée Récipon}}, à 55 ans, répond immédiatement à l'appel du {{w|Général de Gaulle}}. Elle organise un service d'aide aux réfugiés et fait de sa propriété un îlot de résistance où elle cache des prisonniers de guerre évadés, des personnes traquées par la Gestapo, accueille les réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire en Allemagne) ; elle envoie les uns à Saint-Sulpice-des-Landes chez sa sœur et les autres en forêt de Teillay où ils constituent un maquis.


Elle est membre du mouvement "Libération Nord", fondé par Christian Pineau (futur ministre) et fait partie du réseau "Bordeaux-Loupiac", créé par Jean-Claude Camors<ref>[[rue Jean-Claude Camors]]</ref> qui, de passage à Rennes pour rencontrer des membres du réseau, sera abattu lors d'une fusillade au Café de l'Époque, derrière la Poste centrale, le 11 octobre 1943 ; ce réseau se chargeait de cacher et d'envoyer en Grande-Bretagne les aviateurs et parachutistes alliés tombés sur le territoire français.
Elle est membre du mouvement "Libération Nord", fondé par {{w|Christian Pineau}} (futur ministre) et fait partie du réseau "{{w|Bordeaux-Loupiac}}", créé par Jean-Claude Camors<ref>[[rue Jean-Claude Camors]]</ref> qui, de passage à Rennes pour rencontrer des membres du réseau, sera abattu lors d'une fusillade au Café de l'Époque, derrière la Poste centrale, le 11 octobre 1943 ; ce réseau se chargeait de cacher et d'envoyer en Grande-Bretagne les aviateurs et parachutistes alliés tombés sur le territoire français.


Prévenue à temps qu'elle va être arrêtée par la Gestapo, elle s'enfuit (sa sœur, mère de neuf enfants, sera arrêtée à sa place) d'abord à Paris, puis à Épinal et enfin à Lyon où elle devient agent de liaison pour l'Armée Secrète (A.S.).
Prévenue à temps qu'elle va être arrêtée par la Gestapo, elle s'enfuit (sa sœur, mère de neuf enfants, sera arrêtée à sa place) d'abord à Paris, puis à Épinal et enfin à Lyon où elle devient agent de liaison pour l'Armée Secrète (A.S.).