« Parlement de Bretagne » : différence entre les versions

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« ''Ayant le roy Henry estably dès l’an 1554 une justice souveraine et parlement audit pais et le siège d’icelle aresté en nostre ville de Rennes cappitalle et principalle dudit pays en laquelle combien qu’elle soit de grande estendue peuplée et remplye de grand nombre de maisons touttefois il n’y en a aucun pallais ny maisons à nous appartenans propre pour nous loger quant yrions en icelle ny autre lieu basty ny commode pour tenir nostredite court de parlement qui a ceste cause que jusques à présent l’on se seroit servy pour ce faire des maisons des Cordelliers dudit lieu les logis desquels sont fort incommodes et à présent si pressez à raison que les sacs registres et papiers de nostredite court croissent chaincun jour qu’il ne se trouve lieu audit couvent pour les pouvoir retirer. Pour à quoy pourvoir et affin aussy de faire faire quelque honorable maison tant pour nous loger et nos successeurs quant nous yrons en nostredite ville de Rennes que pour tenir nostredite court de parlement les bourgeois manans et habitans d’icelle s’estans assemblez en leur maison commune le 7 juin dernier pour délibérer des moiens plus commodes pour la construction d’une maison et palais auroit advisé sous nostre bon plaisir faire lever pour le temps de cinq ans sur certaines marchandises entrans et sortans de ladite ville et chastellenie de Rennes certains debvoirs cy après déclarez et spéciffiez''. »
« ''Ayant le roy Henry estably dès l’an 1554 une justice souveraine et parlement audit pais et le siège d’icelle aresté en nostre ville de Rennes cappitalle et principalle dudit pays en laquelle combien qu’elle soit de grande estendue peuplée et remplye de grand nombre de maisons touttefois il n’y en a aucun pallais ny maisons à nous appartenans propre pour nous loger quant yrions en icelle ny autre lieu basty ny commode pour tenir nostredite court de parlement qui a ceste cause que jusques à présent l’on se seroit servy pour ce faire des maisons des Cordelliers dudit lieu les logis desquels sont fort incommodes et à présent si pressez à raison que les sacs registres et papiers de nostredite court croissent chaincun jour qu’il ne se trouve lieu audit couvent pour les pouvoir retirer. Pour à quoy pourvoir et affin aussy de faire faire quelque honorable maison tant pour nous loger et nos successeurs quant nous yrons en nostredite ville de Rennes que pour tenir nostredite court de parlement les bourgeois manans et habitans d’icelle s’estans assemblez en leur maison commune le 7 juin dernier pour délibérer des moiens plus commodes pour la construction d’une maison et palais auroit advisé sous nostre bon plaisir faire lever pour le temps de cinq ans sur certaines marchandises entrans et sortans de ladite ville et chastellenie de Rennes certains debvoirs cy après déclarez et spéciffiez''. »
À partir de l’autorisation royale, le projet de construction n’a plus été abordé pendant plus de trente ans en raison du manque d'argent et de la surcharge de l'emploi du temps du corps de ville. Le projet
resurgit  au début de l’année 1581 lorsque l’avocat au parlement Guy Meneust,
futur sénéchal de Rennes, suggère au corps de ville que le démarrage du chantier pourrait
amener « l’assurance du parlement en ceste ville » et ainsi permettre d’abattre à jamais les
prétentions nantaises. Il fit remarquer que les lettres du roi autorisant l’établissement commençaient à vieillir, et conseilla de « commancer à faire bastir et construyre ledit
pallays pendant que l’affaire et arrest susdit estoit de fresche mémoire ». . Le 10 janvier, Guy Meneust déclara encore que « si on avoit commancé à faire ledit palays, cela pourroit rompre coup ausdits Nantoys »


Le roi accorda aux Rennais en 1600 la levée d'un sol sur chaque pot de vin vendu en ville et dans les faubourgs employé pour deux tiers au financement du palais et d'un tiers aux besoins de la ville.
Le roi accorda aux Rennais en 1600 la levée d'un sol sur chaque pot de vin vendu en ville et dans les faubourgs employé pour deux tiers au financement du palais et d'un tiers aux besoins de la ville.
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officiers de justice. On remarque, dans le discours de l’administration royale, le processus
officiers de justice. On remarque, dans le discours de l’administration royale, le processus
d’appropriation qui est à l’œuvre : avant d’être le palais du parlement, le bâtiment sera un palais utilisable par le roi.
d’appropriation qui est à l’œuvre : avant d’être le palais du parlement, le bâtiment sera un palais utilisable par le roi.
En 1609, les conseillers du parlement se plaignent d'être bien mal logés au couvent des Cordeliers, au préjudice des religieux et à l'encontre des intentions du fondateur et depuis neuf ans la Communauté de ville engrange des recettes substantielles. À partir de 1615 on achète les terrains des Cordeliers et de particuliers.


Le 15 septembre 1618, la première pierre est posée et les travaux vont durer près de quatre décennies.  
Le 15 septembre 1618, la première pierre est posée et les travaux vont durer près de quatre décennies.