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Place Jeanne Chauvin

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La place Jeanne Chauvin est une place-jardin aménagée dans le cadre de la création de la station Jules Ferry de la ligne b du métro, située près de la rue Jean Guéhenno et dans le prolongement de l'avenue Jules Ferry qui se voit raccourcie. Elle rassemblera, après la phase de travaux qui s'étend de mars 2019 à 2021, des zones d'usages qui comprendront, du sud vers le nord : une zone dédiée à la pause-déjeuner avec tables, bancs et chaises longues, en relation avec l'emplacement food-truck (camion-restaurant) près de l'émergence du métro ; un espace "salon" rassemblant quelques fauteuils autour d'une bibliothèque de rue face aux Archives ; un terrain de street-basket (basket de rue) ; une parcelle plantée permettant l'installation d'un jardin partagé. Ces différents espaces seront ceinturés par des surfaces plantées délimitées ponctuellement par de longs bancs[1].

Elle a été ainsi dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes en date du 4 décembre 2017 pour honorer :

Qui est Jeanne Chauvin?

Jeanne Chauvin[2]

(Jargeau, Loiret, 28 avril 1862 - Provins, Seine-et-Marne, 27 septembre 1926)


Jeanne, Marie, Marguerite Chauvin est née le 22 avril 1862, à Jargeau (45), d’un père notaire. Brillante élève, elle réussit deux baccalauréats puis mène des études en sciences, en philosophie et en droit.

En 1892, elle est la première femme française à obtenir un doctorat en droit. Ses travaux ont pour thème « l’étude historique des professions accessibles aux femmes ». Elle revendique l’égalité des femmes dans l’enseignement, notamment pour l’accession à toutes les professions et s'attire des oppositions. Lorsqu’elle se présente pour la soutenance de sa thèse devant le jury, des étudiants envahissent la salle en chantant la Marseillaise. Elle est néanmoins reçue docteur en droit, à l’unanimité.

Elle enseigne alors dans les lycées parisiens pour les jeunes filles, qu’elle encourage à s'orienter vers des carrières juridiques. Parallèlement, elle continue son combat féministe en demandant aux parlementaires le droit pour les femmes mariées de disposer du produit de leur travail, mais aussi celui d'être témoins dans des actes publics ou privés.

Le 24 novembre 1897, elle se présente à la cour d’appel de Paris pour prêter serment. Malgré ses diplômes (licences en droit et en lettres), on lui signifie que la loi n’autorise pas les femmes à exercer la profession d’avocat, métier réservé aux hommes. Son frère Émile Chauvin, avocat, professeur agrégé des facultés de droit et député de la Seine-et-Marne, lui apporte son aide et soumet une première proposition de loi accordant l'accès au barreau pour les femmes. Ce n’est que trois ans plus tard qu’une loi française autorise les femmes à plaider. La première d’entre elles à prêter serment est Olga Balachowsky Petit [3], d’origine russe ; la deuxième est Jeanne Chauvin, quelques jours plus tard. Pourvue des diplômes requis, elle doit attendre trois ans et une décision du président Raymond Poincaré[4] pour que la loi permettant aux femmes d'accéder pleinement au barreau avec accès à la plaidoirie soit publiée, le 1er décembre 1900. Elle plaide pour la première fois en France dans une affaire de contrefaçon de corsets. La clientèle accorde toutefois difficilement sa confiance à une femme. Les avocates sont cantonnées dans des affaires de défense de la veuve et de l’orphelin, d'enfance malheureuse, de femme battue, etc. Durant toute sa carrière, Jeanne Chauvin cherche principalement à défendre le droit des femmes.

Le 13 janvier 1926, Raymond Poincaré la nomme Chevalier de la Légion d’honneur. Jeanne Chauvin décède le 7 septembre 1926, à Provins dans le département de Seine-et-Marne, à l’âge de 64 ans.[5].

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Liens externe

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Références

  1. Selon le site de Rennes Métropole
  2. Wikipédia
  3. Olga Petit Wikipedia-logo-v2.svg
  4. Raymond Poincaré Wikipedia-logo-v2.svg
  5. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole