« A la mairie, Château, grillé, est remplacé par Patay » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Mairie Pendant l'occupation allemande, François Château, en poste depuis octobre 1935, rare maire élu de grande ville à êtr... »)
 
Aucun résumé des modifications
Ligne 6 : Ligne 6 :
Le préfet régional l'avait suspendu un mois à compter du 16 juillet 1943. Haï par la Milice, recherché par la Gestapo, il dut s'enfuir vers le 10 juin 1944.
Le préfet régional l'avait suspendu un mois à compter du 16 juillet 1943. Haï par la Milice, recherché par la Gestapo, il dut s'enfuir vers le 10 juin 1944.


Le 13 juin, il est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller départemental et de maire par le préfet régional Robert-Martin,  "pour avoir, en abandonnant son poste, méconnu les devoirs qu'impose l'heure actuelle à tous ceux qui remplissent des fonctions publiques" [1] et le préfet le remplace, dès le 14 juin, par le docteur [[René Patay]] fils,  homme dévoué, ayant oeuvré dès 1940, à la tête de l'Union nationale des combattants (U.N.C.) et comme délégué départemental du [[Secours national]], assez respecté par l'occupant en sa qualité d'ancien combattant. Il a l'accord des adjoints.  Il exhorte le personnel municipal à regagner ses postes, tout comme le préfet ses fonctionnaires.
Le 13 juin, il est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller départemental et de maire par le préfet régional Robert-Martin,  "pour avoir, en abandonnant son poste, méconnu les devoirs qu'impose l'heure actuelle à tous ceux qui remplissent des fonctions publiques" [1] et le préfet le remplace, dès le 14 juin, par le docteur [[René Patay]] fils,  homme dévoué, ayant oeuvré dès 1940, à la tête de l'Union nationale des combattants (U.N.C.) et comme délégué départemental du [[Le Secours national|Secours national]], assez respecté par l'occupant en sa qualité d'ancien combattant. Il a l'accord des adjoints.  Il exhorte le personnel municipal à regagner ses postes, tout comme le préfet ses fonctionnaires.


Lui qui se sentait sous la menace d'une arrestation par la Gestapo doit accompagner le préfet du département Bouche-Leclerq pour une visite officielle au Feldkommandant et au chef de la Gestapo, [[avenue Jules Ferry]]... Le 23 juin il préside sa première et dernière séance du Conseil municipal.<ref> Mémoires d'un Français moyen, par René Patay - 1974</ref>
Lui qui se sentait sous la menace d'une arrestation par la Gestapo doit accompagner le préfet du département Bouche-Leclerq pour une visite officielle au Feldkommandant et au chef de la Gestapo, [[avenue Jules Ferry]]... Le 23 juin il préside sa première et dernière séance du Conseil municipal.<ref> Mémoires d'un Français moyen, par René Patay - 1974</ref>

Version du 28 décembre 2012 à 12:12


Pendant l'occupation allemande, François Château, en poste depuis octobre 1935, rare maire élu de grande ville à être maintenu par décret du régime de Vichy du 18 mars 1941, représenta au mieux les intérêts de la population devant la puissance occupante, lui dont la fonction faisait d'office une courroie de transmission. Il s'en fallut de quelques jours pour qu'il eût passé quatre ans aux prises, à partir du 18 juin 1940, avec les problèmes des réquisitions, du S.T.O. (service du travail obligatoire) et du maintien de conditions de vie aussi acceptables que possible dans une ville frappée par les bombardements de 1940, 1943 et 1944.

Patay remplace Château à la mairie[1]

Le préfet régional l'avait suspendu un mois à compter du 16 juillet 1943. Haï par la Milice, recherché par la Gestapo, il dut s'enfuir vers le 10 juin 1944.

Le 13 juin, il est déclaré démissionnaire d'office de ses fonctions de conseiller départemental et de maire par le préfet régional Robert-Martin, "pour avoir, en abandonnant son poste, méconnu les devoirs qu'impose l'heure actuelle à tous ceux qui remplissent des fonctions publiques" [1] et le préfet le remplace, dès le 14 juin, par le docteur René Patay fils, homme dévoué, ayant oeuvré dès 1940, à la tête de l'Union nationale des combattants (U.N.C.) et comme délégué départemental du Secours national, assez respecté par l'occupant en sa qualité d'ancien combattant. Il a l'accord des adjoints. Il exhorte le personnel municipal à regagner ses postes, tout comme le préfet ses fonctionnaires.

Lui qui se sentait sous la menace d'une arrestation par la Gestapo doit accompagner le préfet du département Bouche-Leclerq pour une visite officielle au Feldkommandant et au chef de la Gestapo, avenue Jules Ferry... Le 23 juin il préside sa première et dernière séance du Conseil municipal.[2]


Références

  1. Ouest-Eclair du 16 juin 1944
  2. Mémoires d'un Français moyen, par René Patay - 1974