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Version du 3 septembre 2015 à 11:49

Le boulevard Alexis Carrel est une voie de Rennes, axée nord-sud partant du rond-point reliant le boulevard Paul Painlevé , leboulevard Albert Burloud, le boulevard Charles Péguy et la rue Joseph Turmel et aboutissant à la rue Guillaume Lejean.

Sa dénomination rappelle :

Alexis Carrel

Chirurgien biologiste

(28 juin 1873, Sainte-Foy-lès-Lyon - 5 novembre 1944, Paris)

Alexis Marie Joseph Auguste Carrel-Billiard fut élève du lycée Saint-Marc, docteur en médecine de la faculté de Lyon, il s'orienta dès l'internat vers la recherche en chirurgie, sur la compatibilité des tissus et les sutures. Il se fit embaucher comme apprenti auprès d'une brodeuse célèbre de Lyon qui lui apprit à faire des nœuds de plus en plus fins. Il publia son premier article sur les sutures vasculaires en 1902, et les méthodes développées (comme la triangulation qui est l'anastomose de vaisseaux de calibres différents en plaçant au préalable trois fils d'appui sur la circonférence vasculaire) sont encore en usage à ce jour. À l'origine agnostique, il devint catholique militant lors d'un séjour à Lourdes en 1903 après avoir assisté à ce qu'il considéra être un miracle. Il considéra alors comme son devoir de médecin de rapporter objectivement ses observations, ce qui entacha considérablement sa réputation et constitua un barrage à l'accession à une chaire universitaire. Il choisit alors de s'expatrier.

Chirurgien et biologiste de renommée mondiale

Invité par l'université de Chicago il y travailla avec Charles Guthrie, écrivant avec lui 21 articles en 22 mois, décrivant les perfectionnement successifs de ses techniques d'anastomoses vasculaires, démontrant pour la première fois qu'une veine pouvait être substituée à une artère, rapportant la première transplantation d'organe expérimentale en 1905. Puis il accepta un poste au sein de l'Institut Rockefeller (Rockefeller Institute for Medical Research). En 1908, il réalise la première auto-transplantation rénale parfaitement fonctionnelle sur une chienne puis reproduit l'exploit avec la plupart des organes (cœur, thyroïde). En 1912, il obtint le prix Nobel de physiologie ou médecine « en reconnaissance de ses travaux sur la suture vasculaire et la transplantation de cellules sanguines et d'organes », devenant à l'époque à la fois le plus jeune lauréat et le premier scientifique récompensé pour ses travaux hors de son propre pays. Par la suite, il orienta ses travaux sur la culture de tissus.

Il ouvrit la voie à deux thèmes de recherches : La conservation d'organes vivants à des fins éventuelles de greffes et la limite exacte de la durée de vie des différents organes.

Pendant la guerre de 1914, avec le chimiste anglais Henry Drysdale Dakin, il développa la méthode de Carrel-Dakin de traitement des brûlures (notamment la liqueur de Dakin) qui, avant le développement des antibiotiques, sauva la vie de nombreux blessés de guerre. Pour ses découvertes, il fut décoré de la Légion d’honneur. C'est alors qu’il se lia à Philippe Pétain. De retour aux États-Unis, il continua des travaux précurseurs sur le cœur artificiel, qui lui valurent l’amitié et le soutien de Charles Lindbergh, avec qui il écrivit La Culture des organes en 1938. En juillet 1939, atteint par la limite d’âge inflexible de l’Institut Rockefeller (Rockefeller Institute for Medical Research), il rentre en France, 2 mois avant le début de la deuxième Guerre mondiale. En guise de soutien à l’effort de guerre, il développa des techniques de conservation du sang et conçut un hôpital militaire mobile, qui sera utilisé pour la première fois par les Britanniques en Afrique du Nord.

Le docteur Alexis Carrel; (De Wikimedia Commons)

Alexis Carrel est l’inspirateur du mouvement de l’hygiène vitale (naturopathie), philosophie de la force vitale, et du téléfinalisme, la science de l’humorisme (liquide du corps, sang, lymphe, émonctoire) et des 10 techniques de santé.

On attribue à Carrel la phrase : « Une cellule bien hydratée, bien nourrie, bien débarrassée de ses déchets se renouvelle perpétuellement », suggérant à long terme une possible immortalité des organismes. Ce thème sera souvent repris par Jean Rostand.

Dans l'Homme, cet inconnu, estimant que « la sélection naturelle n'a pas joué son rôle depuis longtemps » et que « beaucoup d'individus inférieurs ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine », il plaide pour un eugénisme que l'on qualifie aujourd'hui de négatif, c'est-à-dire l'élimination pure et simple d'humains qu'il estime indésirables à son projet de « restauration de l'homme dans l'harmonie de ses activités physiologiques et mentales. »

Des thèses controversées

Il adhéra au Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, parti fasciste. En 1941, il rencontre le maréchal Pétain qui le nomme « régent » de la Fondation française pour l’étude des problèmes humains chargée de « l’étude, sous tous ses aspects, des mesures les plus propres à sauvegarder, améliorer et développer la population française dans toutes ses activités ».

À la Libération de Paris, Carrel, victime d'une grave attaque cardiaque, fut une des premières personnalités visées par le gouvernement provisoire de la République française. Il fut suspendu de ses fonctions à la demande de Paul Milliez et de Louis Pasteur Vallery-Radot, et la Fondation dissoute.

Alexis Carrel fut accusé d'avoir été complice des théories nationales-socialistes. Ses thèses eugénistes, ses liens avec Philippe Pétain, avec Charles Lindbergh, compagnon d'antisémitisme d'Henry Ford, et surtout un extrait d'une traduction de la préface à l'édition allemande de L'Homme, cet inconnu, en 1936 : « En Allemagne, le gouvernement a pris des mesures énergiques contre l'augmentation des minorités, des aliénés, des criminels. La situation idéale serait que chaque individu de cette sorte soit éliminé quand il s'est montré dangereux » tendraient à confirmer un soutien d'Alexis Carrel aux politiques nazies.

Il fut inhumé dans un petit oratoire sur l’île Saint-Gildas dans les Côtes-d'Armor qui était sa propriété, qu’il avait acheté avec l’argent de son prix Nobel.

Dans diverses villes, dont Rennes, des demandes furent formulées pour que l'on débaptisât la rue portant son nom.

Sur la carte

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Note et références


Lien externe

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