En prison rue Saint-Hélier

De WikiRennes
Révision datée du 26 février 2020 à 13:08 par Stephanus (discussion | contributions) (Page créée avec « Catégorie:Rennes sous l'occupation Au début de la rue Saint-Hélier se trouvaient jusqu'à la seconde guerre mondiale * - la prison fut détruite par le bombard... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.


Au début de la rue Saint-Hélier se trouvaient jusqu'à la seconde guerre mondiale * - la prison fut détruite par le bombardement du 9 juin 1944 _ [1] et depuis 1868 les établissements de la Manutention et de la prison militaire (où séjourna Alfred Dreyfus en 1899 pendant son procès de Rennes). Pendant la guerre cette prison changea de destination :

"J'avais, en 1942, suscité une visite de la prison militaire située devant le lycée, devenue prison civile du fait de la mainmise des Allemands sur la prison Jacques-Cartier. La commission d'enquête est composée du Premier président de la cour d'appel, du procureur général, du président de la Croix-Rouge, de moi-même et, inévitablement, du docteur Baderot. [2].

Ce que nous voyons dépasse toute imagination : huit détenus dans des cellules individuelles, prévenus et condamnés mélangés et, le pire, six gosses de 15 à 17 ans soupçonnés de marché noir, enfermés ensemble dans une cellule n'ayant qu'un soupirail s'ouvrant sur un couloir obscur. L'unique ampoule électrique n'est allumée qu'au moment des repas. Le reste du temps, ils sont dans une obscurité totale. J'entends encore le procureur général dire en sortant: " Autrefois la pédérastie était facultative dans les prisons; je vois qu'on tend à la rendre obligatoire''" [3]

René Patay

Références

  1. Bombardements des 9 et 12 juin 1944
  2. Rue Docteur Baderot
  3. Mémoires d'un français moyen p. 154. René Patay - 1974