Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise

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Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise furent remis par les Américains aux Français le 1er juillet 1945. On compta dans la 11e région militaire ( Bretagne) unbe douzaine de camps, dont deux à Rennes et aux environs, les camps 1101 et 1102.

Route de Lorient, le camp 1101

Les premiers regroupements de prisonniers allemands se firent route de Lorient à partir d'avril 1945 sous gestion américaine, mais le 21 juin, le ministère de la guerre hérite d'environ 5600 prisonniers répartis en trois "cages", les deux premires constituées de baraquements et la troisième de hangars. L'homme de confiance se plaint de l'insuffisance des rations alimentaires. Des jardins potagers sont mis à disposition pour améliorer le maigre ordinaire. En juin 1945 on relève 140 cas de fièvre typhoïde. En janvier 1946, l'arrivée de prisonniers du camp 1102 à rapatrier aggrave la situation car les sous-alimentés souffrent d'oedèmes de carence, de diarrhées incurables aggravées par la nourriture de soja, de furonculose, de dermatites. L'infirmerie ne compte que 280 lits. La fonction de transit du camp s'accélère début 1947 et le camp est dissous le 30 juin.

Le camp comprend des annexes : le camp "Arnolt", près du parc des sports, côté centre-ville, et le "camp de la Motte", au sud de la route de Lorient, près du Manoir de la Motte au Chancelier où sont internés 330 SS inculpés de crimes de guerre.

A Saint-Jacques et à la Prévalaye, le camp 1102

Ce camp est réparti sur le "camp de la Marne, le "Camp de Verdun", et plus au sud, le camp de "la Basse Chevrolais", le long de la route de Redon. Il comporte aussi un camp et un hôpital allemand à la Prévalaye. Les Américains cédent ce camp aux Français fin juin 1945, après l'avoir vidé de ses équipements, y laissant 48 380 prisonniers répartis en 15 blocs ou "cages". Outre 47 475 P.G. allemands et autrichiens et 419 civils allemands, on y trouve 224 Tchécoslovaques, 214 Polonais, 31 Italiens. Les premiers temps les prisonniers couchent à même le sol.

En juin 1945, une centaine de prisonniers travaillent pour la Marine et l'Aviation françaises. En mars 1946, l'effectif est encore de 10250, dont 6714 travaillent en commandos de déminage, de déblaiement et reconstruction de voirie et bâtiments, et dans les activités agricoles.

Au camp 1102 est rattaché le cammp militaire de Coëtquidan avec 2200 P.G. en juillet 1946, logés dans des baraquements en bois ou en pierre, mais qui souffrent de malnutrition alors qu'ils travaiellent dans du génie forestier. Bon nombre arrivent épuisés à l'hôpital de la Prévalaye.


maladies et décès

Des morts sont enterrés au "Bois des Allemands". A Rennes, d'août 1944 à 1947, 1155 inhumations ont lieu au cimétière de l'est et transférés en 1961 à l'ossuaire allemand du Mont de Huisne, dans la Manche.


L'hôpital régional allemand de la Prévalaye compte 250 malades le 4 mai 1946. Le camp 1102 ne fait pas bonne impression aux délégués de la Croix Rouge.