Prison des femmes

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La prison des femmes se trouve dans le quartier Sud-Gare, entre la voie ferrée au nord, la rue de l'Alma à l'ouest, la rue de Chatillon à l'est, et la rue Ginguené au sud.


C’est en 1863 que fut prise la décision de construire une prison pour les femmes en France. En 1869 les travaux sont terminés et l’établissement est appelé « La Maison Centrale de Force et de Correction ». Construite sur le plateau de Beaumont par l’architecte parisien Alfred Normand, cette prison est la première en France à accueillir exclusivement des femmes.

Située près de la gare, elle pouvait facilement accueillir les détenues et leurs familles, venues de la France entière : il s’agissait d’un choix stratégique afin de maintenir les liens sociaux. La Maison Centrale a été le premier bâtiment à être construit au sud de la voie ferrée, devenant ainsi le point de départ à la formation du quartier. C’est à cette période que le pont de la rue de l’Alma voit le jour, permettant de desservir la prison et de relier la route de Châtillon au centre-ville.

De forme hexagonale, la prison accueillait à l’origine de 900 à 1000 femmes. Elle en accueille aujourd’hui moins de 250. Les bâtiments, faits de briques et de pierres, ont une architecture élégante et sobre. Après le porche d’entrée, la première cour actuellement ouverte au public, est bordée de deux bâtiments parallèles ; à droite, la Direction Régionale des Services Pénitentiaires, à gauche des logements de fonctions.

Jusqu’en 1911, c’était la marine nationale qui dirigeait cet établissement. En 1941, il est rattaché au Ministère de l’Intérieur et depuis 1944, au Ministère de la Justice. De nombreuses résistantes y furent incarcérées. Puis à la Libération, on y regroupa les condamnées politiques aux travaux forcés. De 1954 à 1959, la prison ferme ses portes pour des travaux de rénovation.

Jusqu’en 1985, l’établissement comptait entre 400 et 450 personnes. Puis on procède à des travaux qui consistent principalement à apporter le chauffage, l’eau chaude, un gymnase et une médiathèque. Jusqu’en 1989, cet établissement était le seul à recevoir des femmes définitivement condamnées (peines allant de 2 ans jusqu’à la perpétuité). Ensuite, les établissements de Bapeaume, au sud d’Arras, et celui de Joux la Ville, à 35 km d’Auxerre, ont vu le jour.