Rue Ginguené

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La rue Ginguené se situe dans le quartier 4 : Saint-Martin entre la rue de Nantes et la rue des Ormeaux. À l'emplacement du n° 38 (école maternelle) se trouvait le manoir de Villeneuve. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 novembre 1903 puis prolongée successivement par délibérations du conseil municipal de la Ville de Rennes les 28 septembre 1909, 13 novembre 1933 et 5 novembre 1979[1].

« Noms de rues.– D'après un arrêté de M. le Maire, sont modifiés les noms de voies ci-dessous désignées : [...]

Ancien manoir de Villeneuve, eau-forte par Théophile Bunel d'après un dessin de 1834 (Musée de Bretagne)

3 - Le chemin vicinal n° 44, au sud de la maison centrale, est dénommé rue « Ginguené » »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 12 janvier 1904 • Recueilli par Manu35 • 2018licence


« On décide de baptiser des noms de André Désilles, d'Etienne Dolet et de Ginguené, les rues non dénommées situées prairies de Villeneuve. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 29 septembre 1909 • Recueilli par Manu35 • 2018licence


« La partie du chemin comprise entre la rue Alain Bouchart et la rue Lobineau portera le nom de rue Ginguené, dont elle est le prolongement. »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 25 décembre 1909 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Cette voie rend hommage à :

Pierre-Louis Ginguené

Pierre-Louis Ginguené, poète et écrivain, vers 1830 (de Wikimedia Commons)

Littérateur et poète

(25 avril 1748, Rennes - 16 novembre 1816, Paris)

Pierre Louis fit ses études au collège Saint-Thomas de Rennes (Collège municipal et royal, actuellement lycée Émile Zola). Il publia d'abord quelques poésies légères dans l'Almanach des Muses. En 1778, il publia la Satire des Satires, et, l’année suivante, un conte, La Confession de Zulmé, écrit plusieurs années auparavant et que plusieurs auteurs, qui en avaient pris copie, s’étaient attribués. Cette œuvre donna quelque renommée à son auteur et lui valut un emploi dans les bureaux de Jacques Necker.

En 1789, partisan modéré des idées de la Révolution, il collabora à la Feuille villageoise, au Moniteur universel puis à la Décade philosophique. En août 1791, il rédigea une pétition dans le but de transférer les cendres de Jean-Jacques Rousseau au Panthéon. Emprisonné sous la Terreur du 3 mai au 10 août 1794, il fut sauvé par la chute de Robespierre le 9 thermidor (27 juillet 1794). Il participa activement à l'organisation de la cérémonie d'entrée au Panthéon de Jean-Jacques Rousseau le 11 octobre 1794.

Sous le Directoire, il fut nommé président de la commission pour la réorganisation de l’Instruction publique au ministère de l’Intérieur (de novembre 1795 à mars 1798). Il fut membre de l’Institut dans la classe des Sciences morales et politiques et dans la classe d’Histoire et de Littérature ancienne (Académie des inscriptions et belles-lettres). Il fut enfin peu de temps ambassadeur de la République française à Turin. Revenu en France, il fut membre du Tribunat, mais ses articles dans La Décade philosophique, opposée au régime, l'en firent éliminer en 1802.

Il retourna alors à la littérature. Il devint professeur de littérature italienne, collabora à la Revue philosophique, littéraire et politique et signa des articles de critique musicale. Homme honnête et bon, il était surnommé « le bon Ginguené ». Il fut membre actif de la loge maçonnique les Neuf Sœurs.

Quelques maximes de Ginguené :

- Pour manger gaiement et digérer sans peine, ne soupons qu'avec nos égaux. (Du lion et du lapin, VIII - 1810)

- La richesse est bonne, mais la tranquillité vaut mieux. (Le rat de ville, I - 1810)

- On doit, pour réussir ici-bas, louer surtout les gens des vertus qu'ils n'ont pas. (La veuve du paon, le dindon et le pigeon, XIII - 1810)

- Dans le monde voulez-vous plaire ? Ne parlez à chacun que de sa propre affaire, De ses besoins, de ses projets ; des autres rarement, de vous-même jamais. (La conversation des oiseaux, X - 1810)


Ginguené dénoncée

En 1923 le quotidien L'Ouest-Eclair propose aux habitants rennais de définir par retour de courrier la rue la plus sale de Rennes, et une personne se montre particulièrement habile dans sa réponse :

« Quelle est la rue la plus sale de Rennes ?


C'est le quartier de Villeneuve

Qu'il convient le mieux de citer.

Pour ceux qui osent en douter,

De suite j'en donne la preuve :


Trop près de la rue Margueritte,

Malpropre, la rue Ginguené,

A bien forcément mal tourné :

Elle a la palme et la mérite !


Des flaques d'eau, des lacs de boue,

Des ornières, au trou profond.

Elle a les saletés qui font

Aux promeneurs faire la moue !


Aussi, Rennais, je vous assure,

Ne faites pas les étonnés,

Ne venez pas rue Ginguené,

Si tous tenez à vos chaussures ! »

— John Bopleish, dans L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 21 janvier 1923, page 5 • Recueilli par Manu35 • 2020licence

Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes

Sur la carte

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Galerie cartes postales

Pensionnat Sainte-Geneviève

24, rue Ginguené.

Les Sœurs de Rillé ouvrent, en 1890, faubourg de Nantes, quatre classes dans l'ancien Hôtel des Voyageurs dont une bienfaitrice avait fait l'acquisition. L'établissement ne cessera de s'aggrandir

Pensionnat Ste-Geneviève, faubourg de Nantes. Entrée côté Nord. Carte postale E. Mary-Rousselière. Coll. YRG
Pensionnat Ste-Geneviève, faubourg de Nantes. Vue prise des Jardins. E. Mary-Rousselière, voyagé 1908. Coll. YRG
Le Pensionnat a servi d'hôpital militaire temporaire pendant la guerre 1914 - 1918. Un groupe de militaires sur les marches du pavillon central. Carte photo. Coll. YRG


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