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Cette voie fût dénommée par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960.
La '''rue Eugène Deprez''' est une voie du quartier 8 : Sud-Gare reliant la [[rue de la Binquenais]] au [[boulevard Oscar Leroux]]. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960, en mémoire de :


== Biographie de Eugène Déprez - Président de l’Union Française des Anciens Combattants Résistants et Otages<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
== Eugène Déprez ==
[[Fichier:2016-11-06_133205.png|150px|right|thumb|Eugène Déprez]]
Président de l’Union Française des Anciens Combattants Résistants et Otages<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>  


Eugène Déprez est né le 29 Mai 1874, à Caen (14), où son père assure la fonction de proviseur au lycée.
(29 mai 1874, Caen - 19 août 1951, Rennes)


La mutation de son père vers le Lycée Henri IV, favorise les études d’Eugène Déprez. Son goût prononcé pour les études historiques lui ouvre, en 1894, les portes de l’Ecole des Chartes, qui a pour vocation de former les futurs conservateurs du patrimoine, les enseignants ou chercheurs en histoires et en lettres.
Eugène Déprez est né à Caen, où son père assume la fonction de proviseur au lycée. La mutation de son père au Lycée Henri IV, favorise les études d’Eugène. Son goût prononcé pour les études historiques lui ouvre, en 1894, les portes de l’École des Chartes, qui a pour vocation de former les futurs conservateurs du patrimoine, les enseignants ou chercheurs en histoires et en lettres.


En 1898, il sort en bon rang de l’Ecole des Chartes et est désigné pour l’Ecole Française de Rome, qui est un Institut de recherche en histoire et archéologie, d’où il sort quatre ans plus tard. La Sorbonne lui confère alors le grade de docteur.
En 1898, il sort en bon rang de l’École des Chartes et est désigné pour L’École Française de Rome, qui est un Institut de recherche en histoire et archéologie, d’où il sort quatre ans plus tard. La Sorbonne lui confère alors le grade de docteur.


Le 30 Décembre 1905, il est nommé archiviste départemental du Pas-de-Calais, à Arras, et bibliothécaire-archiviste de cette ville. Il écrit alors un livre sur les Volontaires nationaux de la Révolution et entreprend d’éditer les œuvres complètes de Robespierre.
Le 30 décembre 1905, il est nommé archiviste départemental du Pas-de-Calais, à Arras, et bibliothécaire-archiviste de cette ville. Il écrit alors un livre sur les Volontaires nationaux de la Révolution et entreprend d’éditer les œuvres complètes de Robespierre.


Le 19 Juillet 1913, il obtient une chaire d’Histoire Ancienne et du Moyen Âge à la Faculté des Lettres de Rennes, où il reste jusqu’à la retraite en 1941. Pendant cette période, il écrit de nombreux ouvrages, dont l''’Histoire Générale'' avec Joseph Calmette, il se rend aussi à de nombreuses conférences à l’étranger.
Le 19 juillet 1913, il obtient une chaire d’Histoire Ancienne et du Moyen Âge à la Faculté des Lettres de Rennes située [[place Hoche]], où il reste jusqu’à la retraite en 1941. Pendant cette période, il écrit de nombreux ouvrages, dont l''’Histoire Générale'' avec Joseph Calmette, il se rend aussi à de nombreuses conférences à l’étranger.


En 1914, en tant qu’officier de réserve, il prend la direction du front. En 1918, il est Capitaine commandant une compagnie du Génie, puis officier attaché à l’Etat-Major de la Ve armée. Sa conduite particulièrement brillante lui vaut de finir la guerre avec le grade de lieutenant-colonel, la croix de guerre avec palmes, la Légion d’Honneur et la Military Cross, ainsi qu’une décoration italienne. Les anciens poilus le nomment président de l’Union Fédérale des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine.
En 1914, en tant qu’officier de réserve, il prend la direction du front. En 1918, il est capitaine commandant une compagnie du Génie, puis officier attaché à l’État-major de la Ve armée. Sa conduite particulièrement brillante lui vaut de finir la guerre avec le grade de lieutenant-colonel, la croix de guerre avec palmes, le grade de chevalier de la Légion d’Honneur en avril 1917<ref>L'Ouest-Eclair du 15 août 1917, page 3</ref> et la Military Cross, ainsi qu’une décoration italienne. Les anciens poilus le nomment président de l’Union Fédérale des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine fondée en novembre 1929<ref>L'Ouest-Eclair du 4 mars 1931, page 5</ref>.
 
Il est publié à au moins trois reprises en 1919 en une du quotidien [[L'Ouest-Éclair]] sur des sujets d'Histoire Ancienne<ref>L'Ouest-Eclair des 14 mars, 1er avril et 10 avril 1919</ref> et propose durant l'entre-deux guerres des conférences à Rennes. Il est élevé au grade d'officier de la Légion d’Honneur en 1931<ref>L'Ouest-Eclair du 6 janvier 1932, page 6</ref>.


En 1939, à 65 ans, il décide de reprendre l’uniforme et en tant que lieutenant-colonel, il dirige le Service d’Informations, en même temps qu’il assure la liaison entre le général commandant le Corps d’armée et la préfecture.
En 1939, à 65 ans, il décide de reprendre l’uniforme et en tant que lieutenant-colonel, il dirige le Service d’Informations, en même temps qu’il assure la liaison entre le général commandant le Corps d’armée et la préfecture.


Durant l’occupation il ne cherche pas à taire ses sentiments hostiles à la collaboration, son âge et sa qualité de président des Anciens Combattants lui valent une certaines immunité. Le 6 Juin 1944, il n'en est pas moins arrêté comme otage.
Durant l’occupation il ne cherche pas à taire ses sentiments hostiles à la collaboration, mais son âge et sa qualité de président des Anciens Combattants lui valent une certaines immunité. Le 6 juin 1944, il n'en est pas moins arrêté comme otage.


A la Libération, le Général Allard l’appelle comme chef de cabinet où il assure la liaison entre le pouvoir civil et l’autorité militaire.
A la Libération, le Général Allard l’appelle comme chef de cabinet où il assure la liaison entre le pouvoir civil et l’autorité militaire.


Eugène Déprez décède, à Rennes, le 19 Août 1951. Il est inhumé à Asnières (92)
Eugène Déprez est décédé à Rennes dans sa maison au n°9 de l'ancienne rue de Vitré, aujourd'hui [[rue Anatole Le Braz]], et est inhumé à Asnières (92).


== Sur la carte ==
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== Note et références ==  
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Sources : Annales de Bretagne - 1952, Ouest-France - 20 Août 1951
 
== Sources ==
Annales de Bretagne - 1952, Ouest-France - 20 Août 1951


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La rue Eugène Deprez est une voie du quartier 8 : Sud-Gare reliant la rue de la Binquenais au boulevard Oscar Leroux. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960, en mémoire de :

Eugène Déprez

Eugène Déprez

Président de l’Union Française des Anciens Combattants Résistants et Otages[1]

(29 mai 1874, Caen - 19 août 1951, Rennes)

Eugène Déprez est né à Caen, où son père assume la fonction de proviseur au lycée. La mutation de son père au Lycée Henri IV, favorise les études d’Eugène. Son goût prononcé pour les études historiques lui ouvre, en 1894, les portes de l’École des Chartes, qui a pour vocation de former les futurs conservateurs du patrimoine, les enseignants ou chercheurs en histoires et en lettres.

En 1898, il sort en bon rang de l’École des Chartes et est désigné pour L’École Française de Rome, qui est un Institut de recherche en histoire et archéologie, d’où il sort quatre ans plus tard. La Sorbonne lui confère alors le grade de docteur.

Le 30 décembre 1905, il est nommé archiviste départemental du Pas-de-Calais, à Arras, et bibliothécaire-archiviste de cette ville. Il écrit alors un livre sur les Volontaires nationaux de la Révolution et entreprend d’éditer les œuvres complètes de Robespierre.

Le 19 juillet 1913, il obtient une chaire d’Histoire Ancienne et du Moyen Âge à la Faculté des Lettres de Rennes située place Hoche, où il reste jusqu’à la retraite en 1941. Pendant cette période, il écrit de nombreux ouvrages, dont l’Histoire Générale avec Joseph Calmette, il se rend aussi à de nombreuses conférences à l’étranger.

En 1914, en tant qu’officier de réserve, il prend la direction du front. En 1918, il est capitaine commandant une compagnie du Génie, puis officier attaché à l’État-major de la Ve armée. Sa conduite particulièrement brillante lui vaut de finir la guerre avec le grade de lieutenant-colonel, la croix de guerre avec palmes, le grade de chevalier de la Légion d’Honneur en avril 1917[2] et la Military Cross, ainsi qu’une décoration italienne. Les anciens poilus le nomment président de l’Union Fédérale des Anciens Combattants d’Ille-et-Vilaine fondée en novembre 1929[3].

Il est publié à au moins trois reprises en 1919 en une du quotidien L'Ouest-Éclair sur des sujets d'Histoire Ancienne[4] et propose durant l'entre-deux guerres des conférences à Rennes. Il est élevé au grade d'officier de la Légion d’Honneur en 1931[5].

En 1939, à 65 ans, il décide de reprendre l’uniforme et en tant que lieutenant-colonel, il dirige le Service d’Informations, en même temps qu’il assure la liaison entre le général commandant le Corps d’armée et la préfecture.

Durant l’occupation il ne cherche pas à taire ses sentiments hostiles à la collaboration, mais son âge et sa qualité de président des Anciens Combattants lui valent une certaines immunité. Le 6 juin 1944, il n'en est pas moins arrêté comme otage.

A la Libération, le Général Allard l’appelle comme chef de cabinet où il assure la liaison entre le pouvoir civil et l’autorité militaire.

Eugène Déprez est décédé à Rennes dans sa maison au n°9 de l'ancienne rue de Vitré, aujourd'hui rue Anatole Le Braz, et est inhumé à Asnières (92).

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. L'Ouest-Eclair du 15 août 1917, page 3
  3. L'Ouest-Eclair du 4 mars 1931, page 5
  4. L'Ouest-Eclair des 14 mars, 1er avril et 10 avril 1919
  5. L'Ouest-Eclair du 6 janvier 1932, page 6

Sources

Annales de Bretagne - 1952, Ouest-France - 20 Août 1951