Rue Kéralio

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La rue Kéralio est une voie nord-sur reliant la rue de Redon à l' allée Raymond Cornon. Elle est parallèle, à l'est, à la rue Saint Conwoïon dont elle n'est séparée que par une bande de stationnements pour auto, seul sa rive ouest étant construite.


Elle honore

une fratrie du 18e siècle, d'origine rennaise et noble

cinq frères qui ont tous suivi le métier des armes, et sont entrés vers l’âge de 15 ans au Régiment d’Anjou :

Félix-François-Germain (1714-1734), tué, à vingt ans, à la bataille de Philippsbourg.

Auguste-Guy (1715-1805), affecté en 1758 à la cour de Parme comme sous-gouverneur, pendant la Terreur emprisonné aux Carmes, il était mathématicien et passionné de généalogie.

Agathon (1723-1788), lieutenant en 1739, se distingue en 1742 au siège de Prague, pendant la Guerre de succession d’Autriche. En 1759 il est major et combat en Allemagne pendant la Guerre de Sept ans. En 1761 il est gouverneur du prince Maximilien des Deux-Ponts. En décembre 1773 il est nommé sous-inspecteur de l’Ecole royale militaire à Paris puis devient sous-inspecteur des 12 écoles militaires et rend compte à Versailles. Promu en 1780 maréchal de camp, il inspecte en 1782, à l’école de Brienne, le jeune Bonaparte, et prend sa retraite en 1783. Il correspondit avec Benjamin Franklin.

Alexis-Célestin (1725-1782) Lieutenant en 1745, capitaine en 1756, fait prisonnier pendant la Guerre de Sept ans, il est libéré sur ordre de Frédéric II, comme frère d’Auguste Keralio qui a passé trois mois à sa cour. En 1771 il est lieutenant-colonel du régiment provincial de Nantes, et quitte l’armée en 1776. Il siège, dans l’ordre de la noblesse, aux États de Bretagne. Il meurt à Rennes le 24 novembre 1782,

Louis-Félix (1731-1793). En 1763, une première publication savante sur les « pays du Nord », est le début de la longue carrière académique. Entre 1752 et 1756, il devient enseignant, comme ses frères, mais avant eux, et dans des conditions bien différentes. Auguste et Agathon vivront une vie de cour, et auront un seul élève, princier, pendant une dizaine d’années, alors que leur cadet a en charge, pendant vingt ans, des classes entières de l’École militaire qui accueille des fils de noblesse pauvre, auxquels il enseigne la tactique ; il est aussi directeur-adjoint des études de 1758 à 1769. Ayant perdu son poste, il consolide une carrière académique, intellectuelle et éditoriale, qui culmine dans les années 1780. Il s’engage pleinement dans la Révolution, qui fait de lui un notable patriote : cadre de la Garde Nationale, clubiste, et journaliste. Dans son quartier Il est commandant du bataillon des Filles St-Thomas, auquel il suggère, en septembre, sa devise « Vivre libre ou mourir ». Il est de ceux qui fondent, en août 1789, une Société des Amis de la Constitution, qui s’affilie aux Jacobins. Il publie De la constitution militaire,publié dans le Journal d’Etat et du citoyen qui devient le Mercure national.[1]

références

  1. Les cinq frères Keralio, par Annie Geffroy, la République des Sciences, XWIIIe siècle n° 40 - 2008